Le Festival LES FEMMES S’EXPOSENT a pour vocation de valoriser et récompenser les travaux des femmes photographes et, ainsi, de soutenir les nouvelles générations comme les anciennes.
Les expositions sont réalisées dans l’espace public : leur visibilité par tous et leur gratuité sont les principes de base de l’organisation de l’événement.
Le Festival LES FEMMES S’EXPOSENT c'est :
- 14 expositions en extérieur dont 2 réalisées grâce à des bourses dont une en résidence à Houlgate
- 2 prix pour récompenser des travaux sur des thèmes variés
- 3 projets pédagogiques, sous forme d’expositions photo ou de parcours audio.
Le week-end d’ouverture, en présence des photographes, est programmé du 9 au 11 juin 2023, avec des visites guidées, des projections et des débats.
Forough Alaei
" Cette année, le Festival consacre une exposition à la photojournaliste iranienne Forough Alaei.
Son pays voit une génération de jeunes femmes engagées politiquement, qui commencent à se structurer en mouvement. La photographe a saisi à travers son objectif ces héroïnes qui défent, au risque de leur vie, la perpétuelle domination des hommes imposée par le gouvernement ultraconservateur dans un Iran, à présent, au cœur d’une crise économique sans précédent."
Béatrice Tupin Directrice du Festival
Forough Alaei, photojournaliste iranienne, a commencé la photographie en 2015. Elle explore les questions sociales et s’intéresse aux inégalités, en particulier celles qui visent les femmes. Son travail sur les femmes fans de football a remporté la première place dans trois concours prestigieux en 2019 : World Press Photo, Pictures of the Year International (POYi) et Istanbul Photo Awards. La même année, elle intègre pour deux ans le programme de mentorat de l’agence VII. En 2020, elle remporte la bourse éditoriale de Getty Images. Elle a collaboré avec plusieurs médias internationaux dont le « New Yorker », « Paris Match », « Time », « The Guardian », « Die Zeit », « Foreign Policy »...
Exposition à la Maison du Patronage
Autres expositions:
- Isabelle Chapuis, Le portrait mis en scène Rétrospective, Rue Féral
- Roxane Daumas, Passé composé, Bourse, Résidence à Houlgate, Ofce de tourisme et casino
- Sanne Derks, Manifesto del Agua (Manifeste de l’eau), Plage
- Noriko Hayashi, Aging Japan (Le Japon face au vieillissement ), Place de l’église Saint-Aubin
- Bénédicte Kurzen, Les Madjinis à Mayotte - Des corps habités, Square Debussy
- JeeYoung Lee 이지영, Stage of Mind, Rue d’Axbridge
- Ana Mendes, Celles et ceux que tu ne vois pas, Plage
- Édith Roux, Twin Oaks, Bourse « Les États-Unis aujourd’hui » du Festival Les Femmes s’exposent. Plage
- Natalya Saprunova, Saamis, nous vivions dans la toundra, Plage
- Margaux Senlis, Un miel au goût amer, Rue Armengaud
- Isabelle Serro, Destination fnale : Ghana, Place de l’église Saint-Aubin
- Adrienne Surprenant, Le crépuscule des glaciers d’Afrique, Plage
Les 3 projets pédagogiques
États d’âme
Atelier photo avec les jeunes du lieu de vie du CPCV, encadré par Alexandra Serrano. Avec le soutien de la Drac Normandie et de la Fondation Orange.
Marcel Proust a 16 ans quand il répond, vraisemblablement au Havre le 4 septembre 1887, au questionnaire devenu si célèbre, titré alors « Confessions ». Il s’y essayera à plusieurs reprises, modifiant ses réponses, mais toujours avec esprit, et prendra l’habitude de le soumettre à ses amis, afin de mieux connaître, grâce à leurs réponses, leurs personnalités.
Près d’un siècle et demi plus tard, d’autres adolescents, habitant également en Normandie, cette région si chère à Proust, se sont prêtés à leur tour aux « Confessions » et ont dévoilé leurs goûts et leurs aspirations. La photographe Alexandra Serrano a accompagné les jeunes du lieu de vie du CPCV dans un travail autour de l’identité, en prenant pour point de départ leurs réponses, tout en réfléchissant sur le sens profond et la symbolique de l’image.
Ces sept jeunes ont travaillé la photographie de manière lente et réfléchie, à contre-courant des valeurs d’immédiateté et d’instantanéité créées par l’évolution des technologies médiatiques et des réseaux sociaux où tout est représentation. Ils ont été amenés à se questionner sur le regard qu’ils portent sur eux-mêmes, et sur ce qu’ils souhaitent soumettre aux regards des autres.
En stimulant leur imagination, en les introduisant à la narration et à la performance de soi, ensemble ils ont construit des mises en scène, endossant chacun leur tour le rôle de modèle et celui de photographe, donnant une place à leur corps dans les domaines réel et imaginaire. À partir de souvenirs, d’objets personnels, de ressentis, de passions ou d’envies, ils se sont racontés photographiquement et ont tenté d’exprimer, par un jeu de superposition d’images, leurs états d’âme et leurs états d’être.
Projet-pedagogique-CPCV-Marcel-Proust©Béatrice Tupin/LFSE
Éducation à l’image
Projet coordonné par Anne Degroux, avec le soutien de la Drac Normandie.
Dès la première année, le Festival a mené un projet pédagogique avec l’école primaire de Houlgate. Et depuis trois ans, le Festival a souhaité proposer un cursus complet à toutes les classes pour les former à et par l’image : il a été reconduit pour cette édition 2023. Grâce à des ateliers conçus par des professionnelles, les écoliers découvrent les métiers de l’image, se confrontent à une diversité de points de vue, apprennent à affûter leurs regards. En prenant conscience des diverses façons possibles de voir et de regarder, les enfants perçoivent pleinement le monde qui les entoure et leur capacité à s’y impliquer.
Les maternelles se sont initiées au portrait « à la manière d’Arcimboldo » avec Delphine Blast. Et les élèves de primaire ont pu s’initier à la photo surréaliste avec Roxane Daumas ; décoder le photoreportage avec Marie-Hélène Labat ; créer une œuvre collective, « Toujours plus haut », avec les photographes Marion Esquerré et Juliette Pavy ; s’initier au sténopé avec Élisabeth Schneider ; aborder le portrait en stop motion avec Clothilde Evide ; et aborder la notion de mondialisation de l’image à travers les cartes postales photographiques, avec Alexandra Serrano.
La tête dans les étoiles © Esquerré & Pavy
Concours d’éloquence
En partenariat avec le Centre pour l’Éducation aux Médias et à l’Information (Clemi) de l’Académie de Normandie et le département du Calvados, une action éducative à destination des scolaires est menée cette année à partir d’un corpus de photographies de l’édition 2023 du Festival. Ainsi des collégiens normands de classe de quatrième sont invités à proposer des productions radiophoniques qui donneront lieu à un concours d’éloquence le 12 juin dans la matinée à Houlgate, et qui seront accessibles via un flashcode sur les panneaux d’exposition.
Pour plus d'information :
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