Rapporteur Léa Djurado : rapporteur à la Direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France et assistante-commissaire au Centre d'art contemporain Chanot de Clamart |
Les artistes lauréats de l'AIA 2020
Estèla Alliaud
La pratique d’Estèla Alliaud oscille entre la sculpture et la photographie. Elle crée des sculptures fragmentées qui tiennent dans un équilibre précaire qu’elle fixe par l’objectif photographique. Travaillant dans des tonalités allant du blanc au gris, elle étudie scrupuleusement les lieux d’exposition pour ensuite choisir la matière, l’emplacement de l’œuvre suivant la lumière et l’immortaliser en photographie. L’image est souvent exposée aux côtés de la sculpture, cette dernière existant.
- Sans titre (déposé), 2016 photographie, impression jet d’encre 21x30,5cm / Sculpture deux planches de bois peintes production La BF15 - Vues de l’exposition "La mesure du doute", exposition personnelle, La BF15, Lyon, 2016 - Sans titre (avec appui), 2015 22x31,5 cm, photographie impression jet d’encre, production L’aparté, lieu d’art contemporain
Marion Auburtin
Le travail de Marion Auburtin est peuplé d’êtres oniriques empreints d’une inquiétante étrangeté. Ses céramiques s’inspirent de bibelots kitsch qui lui ont été légués et qui prennent sous son pinceau une dimension à la fois funeste et attachante. Son œuvre s’apparente à un cabinet de curiosités où elle étudie la frontière ténue entre nature morte et vivante.
- Les Oiseaux (2), 2018, céramique émaillée, 30x35cm - Sans titre, 2014, cheveux synthétiques, plâtre. - Loop Island, boites à musique, céramique émaillée, 10x15 cm chacune. Exposition Le Cristal qui songe, Le Bon Accueil, Galerie Art et Essai, Rennes
Florent Audoye
L’œuvre hybride (entre art du spectacle et art visuel) de Florent Audoye décortique l’invasion de la bureaucratie, et l’omniprésence du monde de l’entreprise dans notre environnement personnel. À travers ses performances qui parodient la bureaucratie Florent Audoye montre le pouvoir normatif de l’administration dans nos identités et nos corps.
- #teamworkmakesdreamwor, 2018-2019, installation, dimension variable, Vue de la Biennale PACT(e), Carreau du Temple, 2019 - BUROGAI, 2019,workshopperformatif, Triangle France - Astérides, la Friche la Belle de Mai, Marseille - Managing, 2018, vidéo couleur, 17’00’’, son, Film tourné en résidence à l’hôtel Windsor, Nice
Matthieu Becker
Matthieu Becker interroge les moyens de monstration d’objets éditoriaux, il crée des dispositifs de lecture aux limites de l’installation, un "objet bibliothèque". Ces dispositifs permettent d’agencer, de classer, de consulter mais surtout de s’immiscer dans la relation intime entre le public et le livre. Il crée et édition au sein de sa maison d’édition LeMégot des objets-livres où la forme et le fond tendent à ne faire qu’un.
- WHERE I SLEEP WHERE I WORK, LeMégot éditions Janvier 2019 (à venir) , Livre, 14x21cm - 250 pages, Offset / Reliure: Dos Collé 100 exemplaires, - COMING OUT, 2013, installation, galerie DeLaCharge, Bruxelles 7, - Cuvée Ramponeau, 2018 Installation, 175x250cm Mobiliers, Outils, Publications
Louidgi Beltrame
Le travail de Louidgi Beltrame développe une documentation des modes d’organisation humaine. Il se déplace sur des sites historiques moderne : Hiroshima, Rio de Janeiro, Brasilia, Chandigarh, Tchernobyl ou encore la colonie minière de Gunkanjima au large de Nagasaki. Ses films, qui reposent sur l’enregistrement du réel et la constitution d’une archive, font appel à la fiction comme une manière possible d’envisager l’Histoire.
- Whatever the intentions of these forms in the desert, exposition personnelle au Kunstverein de Langenhagen du 14 Septembre au 15 Novembre 2015 - El Brujo - Louidgi Beltrame, 2016, film 4K, transfert HD, 11 min 27 sec, son stéréo - Mesa curandera, 2018, vidéo HD full-spectrum, 2h 50mn, son 5.1 - 4 Mécanique des Roches, 2010, fossile d’ammonite, altuglas, laiton, bois, 80 X 120 X 40 cm
Mélanie Blaison
Mélanie Blaison a élu le papier comme matériau de prédilection, elle travaille avec des papiers trouvés qui sont mis à l’épreuve de la main de l’artiste. Elle organise ses papiers selon une documentation précise presque administrative. C’est alors que le dessin survient comme une série de gestes en adéquation avec son support. Au sein d’expositions, elle agence ces papiers trouvés en paysages.
-Sans titre, papier, craie sèche 25 dessins reliés A4, 2015-2017, - La ville, textes à lire à haute voix, How to become a soft corpse recomposed in a light fabric DQ Press, Revue, 2019, - Sans titre, détail, chutes de papier, œuf, citron, pigment environ 50 pièces, détail d’un essai sur table formats variables, Salon du dessin du 6B, St Denis, 2017et - 3 semaines, 2011-2013, Technique mixte, carton, papier, craie, encre, gomme, reliure, pigment, colle, comment, 115x238x60 cm, installation
Juliana Borinski
Juliana Borinski explore les médias et leur fonctionnement à travers l’étude de sa matière première : la chimie et l’appareil photographique. Elle n’utilise pas la caméra ou l’appareil photo, elle choisit le papier photosensible ou la pellicule. Elle explore les réactions chimiques directement sur le support, et ce qui devait être le réceptacle du sujet devient le matériau de son travail. Par cette technique l’artiste cherche l’erreur, le hasard, chaque pièce est unique à une époque où une photographie est manipulable et reproductible infiniment.
- TOUCH / Film Performance 16mm loop / 2017, - A Photographers’ Nightmare, dimensions 120 cm 120 cm x 25 cm, pièce unique concept de 12 tirages / 2013 et - Between Humiliation and Happiness, photogrammes, 2. dimensions 50 x 60 cm, 2013
Roxane Borujerdi
Roxane Borujerdi a un répertoire formel issu de la nature, de livres d’images, de jeux d’enfants… Qui donne un aspect à la fois familier mais aussi étrange à ses pièces. Son travail est fondé sur une pratique sérielle à partir d’un corpus réduit de formes et de couleurs qui sont déclinées suivant différents agencements. Ce répertoire de formes est régi par des jeux dont les règles sont absurdes et poétiques. Les visiteurs privilégient alors d’une approche immédiate de l’œuvre qui est manipulée, expérimentée, vécue.
- Prendre le large, tenir la longueur, 2019, peinture murale à la craie et carreaux de faïence émaillée, Chapelle Saint-Tugdual, Quistinic (L’Art dans les chapelles), - Rose argent Galerie Emmanuel Hervé, Paris, - Rose argent Galerie Emmanuel Hervé, Paris, 4 Sans titre, 2018, faïence émaillée - recherche autour de la couleur amorcée lors d’une résidence à l’ENSA Limoges
Baptiste César
La pratique de Baptiste César est souvent activée au cœur de l’espace public car elle se forme "par impulsion de l’in situ" et se développe au fil de ses recherches sur le lieu. Il aborde à la fois les limites du sens commun, la magie du quotidien, l’audace du geste et l’esprit d’aventure dans l’espace public. À travers ses œuvres, Baptiste César peut tout autant aborder une actualité anecdotique comme catastrophique, il y invente sa propre histoire, son scénario critique.
- "Disparaître ici", caisson lumineux et lettrage adhésif Jetée-Promenade, Nice 2004 - Exposition "La Prom’ pour atelier" vue de l’installation Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain, Nice 2015 - "Errer le Nuit", caisson lumineux, lettres en plexi rouge Villa Arson Nice 2004 - "Le Râ d’Ô Parisis", radeau en matériaux recyclés Résidence à la Villa Belleville, 1. Paris 2017
Nina Chalot
Nina Chalot développe une pratique à la frontière du design, de la performance, de l’architecture et de la sociologie. Cette transversalité lui permet de porter un regard croisé, chaque fois enrichi de nouvelles manières de transformer le réel. Elle conjugue actuellement des projets artistiques et des collaborations avec différentes structures dans le domaine de la scénographie et de l’architecture. Elle enseigne par ailleurs la céramique et le design.
- Hamlet, 2019, Scénographie, Opéra-comique - Ruedi, 2014, jeux de carreaux en céramique - Fox Trot, 2020, performance, danse, théâtre de la ville
Jean-Louis Chapuis
Jean-Louis Chapuis est graphiste et cofondateur de l’Espace d’en bas et du studio Warmgrey. Sa pratique artistique et graphique se nourrissent mutuellement. Tel un intermédiaire interventionniste, Jean-Louis Chapuis donne une visibilité à d’autres artistes au travers de multiples projets. Ainsi, jetant des ponts entre pratiques artistique et curatoriale, il procède à une remise en circulation des œuvres par un jeu de compilation / montage et sous des formes diverses associant texte, image, dessin et/ou volume.
- Ensemble continu, 2018 galerie Haus, Nantes - GOOD, 2020, avec Marc Domage et - D.DAYS, 2014, installation
Adjim Danngar
Adjim Danngar se forme à « L’atelier Bulles du Chari » à partir de 1999 à N’Djamena. Il publie ses premiers dessins dans le mensuel pour la jeunesse "Rafigui" avant de dessiner au journal satirique « Le Miroir ». Il participe alors à de nombreux concours internationaux de caricatures (Yaoundé, Turin, N’Djamena) et remporte le prix du concours de la caricature de Turin en 2004 (Africartoon). Il est contraint de quitter le Tchad la même année après avoir été menacé pour avoir abordé des sujets sensibles (sociale et politiques) dans ses publications et dessins de presse. Désormais installé à Paris, il a participé à l’exposition « Vues d’Afrique » au Festival d’Angoulême en 2006.
Mamie Denis : 110 planches originales, N&B, encre de Chine et couleur numérique, format A3 - Thembi et Jetjet : 8 planches originales, N&B, encre de Chine et couleur numérique, format A3 et - AQMI à nous deux, 2013 Ibrahim Boubacar Keïta
Armand de Benoist
Nés entre 1989 et 1991, Armand de Benoist de Gentissar Brieuc Remy, Théodore Dumas, Caroline Chauvelot commencent à travailler ensemble pendant leurs études aux Beaux-Arts de Reims et fondent Chevaline Corporation en 2014. Ils produisent ensemble des œuvres polymorphes pour élaborer une fiction commune. Invités par Maison Louis Jardin 2019, Chevaline Corporation crée Parc à huîtres : elle installe ses bureaux au sein de l’espace d’exposition et met en scène un ballet inédit où chaque membre interprète son propre rôle. Lors de douze représentations, ils dévoilent au spectateur leur mode d’action.
- Parc à huitres, 2019, Révélations à huitres - Silicone Carne, 2019 Chevaline Corporation
Laurence de Leersnyder
Laurence De Leersnyder projette une forme et un matériau dans les espaces où elle est invitée à intervenir... Les manipulations sont souvent à contre-emploi du matériau. D’un autre côté, le geste de l’artiste peut aussi aboutir à la conservation d’une forme à travers sa trace, son empreinte, le procédé de moulage ponctue ainsi toute l’œuvre de Laurence De Leersnyder. L’artiste, suivant ses lieux de résidence, glane des fruits, des végétaux, des graines qu’elle immortalise en moulage de bronze. Cette grammaire végétale et précieuse contraste avec le matériau altéré par le geste.
- Carpothèque / Collection de fruits divers et bronzes associés - Un ciel renversé sur la Terre, 2015 plâtre, bois
Alexandre del Torchio
À travers des installations, des images et du son, Alexandre del Torchio explore un univers où se croisent persistance rétinienne, captations électromagnétiques, ou bien encore acceptation du silence. À travers ses dispositifs, il place le spectateur au coeur d'une expérience sensorielle qui agit sur ses repères. Le visiteur peut se retrouver dans un espace confiné et isolé. Ses projets se nourrissent de l'expérience du concert, l'immédiateté et l'énergie de la musique live, expérience brutale et extatique qui entraîne une forme de résistance ou de lâcher-prise.
Gabriel Desplanque
Gabriel Desplanque intervient dans l’espace public, souvent sur la statuaire publique qu’il réactive soit par la performance soit en intervenant directement dessus et pose la question de la place de l’art dans le quotidien. Il pose son regard sur l’espace public par l’objectif photographique. Comment les images publiques modèlent notre imaginaire et inversement, c’est ce qui préoccupe l’artiste.
- Le bois (2017-2018) - 20 minutes - photographies extraites de l’installation - Les restes de l’enfant à la flûte de pan - 100 artistes dans la ville, Montpellier
Bertrand Dezoteux
Bertrand Dezoteux produit des films expérimentaux avec des logiciels de modélisation 3D pour créer des objets visuels hybrides. Ces films décrivent la condition des avatars numériques, leur vie dans des écosystèmes soumis aux lois des machines. Le travail de Bertrand Dezoteux repose sur une forme de maladresse délibérée, loin des canons esthétiques de l’industrie du divertissement cinématographique et du jeu vidéo : les animations ne sont pas toujours fluides et ne visent pas le réalisme.
- Animal Glisse , Animation 3D / 2015 / 10min - Zootrope, Animation 3D, vidéo / 2019 / 14min, - Super-règne, Animation 3D / 2017 / 13min
Aymeric Ebrard
Aymeric Ebrard trace de grandes lignes qui ramènent toujours à une origine. Interrogeant les notions de centre et d’axe, comme celles d’abscisse et d’ordonnée, d’horizon, de vertige, d’étendu, d’infini, il déploie ce qu’il reste des pièces d’une comédie humaine mystérieuse dont le système rythme l’espace autant qu’il le définit. En soulignant ainsi la géométrie fondamentale, il dessine un paysage abstrait où se croisent décors ou personnages, signes primordiaux ou totems marquant la croisée des chemins.
- Le rAyOn De SChArZSChIlD, 2010 Palais de tokyo Paris - 100 W Corsicana 2018 - Zuiveringshal West Amsterdam, 2010 1. 2. 3.
Vincent Epplay
Vincent Epplay, plasticien/musicien, concepteur et réalisateur d’environnements sonores, il élabore une recherche multiforme mettant en jeu la matérialité du son et ses modes de diffusion/réception. À partir de dispositifs sonores installés ou d’interventions live, il questionne les rapports entre le son et l’image, le contexte de la diffusion (durée, lieu) et le rapport à l’audio-spectateur.
- Atelier des sons et expression spontanée, 2020, vidéo - Nemotechnie sonore & muscale, 2019, vidéo - Xénoglossie radio, 2019
Elise Florenty
Elise Florenty mêle la fiction à la réalité par prélèvement et montage. Ses œuvres sont réalisées à partir d'images, de textes accumulés au fil de lectures, de notes, de souvenirs et d'impressions de voyages, d'éléments extraits du réel autour de la complexité du rapport de l'individu au monde. Depuis 2010, elle travaille en binôme avec Marcel Türkowsky spécialisé dans la musique et l'art sonore. Ils explorent des situations historiques et sociopolitiques à travers le prisme d’états de consciences altérés (folies lucides, hallucinations, rêves). Sa recherche interroge la démultiplication du soi à travers différents contextes, le géographique, l'histoire et le politique.
- Conversation avec un cactus, HDV - Super8 2017 - 45min - Neither a, nor not-a, Double vidéoprojection en vis à vis, HDV, Super 8 2015 - 11min20s - L’autre face de la lune, bois, filets colorés, peinture, 400x260cm
Mark Geffriaud
Par le biais d’installations, de sculptures, de films et de performances, Mark Geffriaud joue avec les multiples représentations du temps et la construction de la mémoire. L’apparition (circulation) et la disparition (oubli) des images et des formes jettent les bases d’une archéologie fragmentaire dans laquelle le malentendu, la libre association, la fiction se développent.
- Raul D., 2019, t-shirt encré et passé sous presse - deux mille quinze, 2016 projections synchronisées, obturateurs, voix off - L’AUTRE FACE DE LA LUNE, bois, filets colorés, peinture, 400x260cm
Jeff Guess
Jeff Guess allie la performance et la photographie, poursuivant divers modes opératoires où interviennent successivement le geste, le corps ou la voix de l’artiste. Depuis une dizaine d’années une troisième notion s’est introduite, l’algo-rythmique, qui ouvre plus explicitement ses recherches à la question du langage.
- Kittlerbot, Installation view, New Projects, Veronica Project Room, Seattle, 2019 - Seamlessness, Installation view, Shelter or Playground - The House of Dust at the Schindler House, MAK Center for Art and Architecture, 2019 - MORGAN’S CANON, 2018 , Custom software (HTML5 / CSS / Javascript) FullHD video projector - Hypotheses, Installation view, The Tyranny of Distance, Galerie Thézé, Esba TALM Angers, 2018
Hendrik Hegray
Les créations d’Hendrik Hegray sont des pièges visuels démontant les codes, piratant l’acte de création lui-même pour faire exister un imaginaire kaléidoscopique à la fois sauvage, inquiétant et joyeux. Un art du paradoxe qu’il cultive, pour une figure de la scène artistique qui se positionne en marge du monde de l’art par sa radicalité et son œuvre pluri-disciplinaires.
- Hendrik Hegray, Egipan 98, 2019 Collage. 29,7 x 21 cm. Unique - Jonas Delaborde et Hendrik Hegray, NK 12 EGIPAN, 2019. Vue de l’exposition "Futur, ancien fugitif", Palais de Tokyo 1. 2.
Malo Kerfriden
Malo Kerfriden après des études d'histoire de l'art à Rennes, intègre en 1994 l'atelier des beaux-arts d'Angoulême pendant trois ans. Parallèlement, il joue de la basse dans le groupe "The lost Minds" qui publiera un album et deux singles sur le label anglais Detour records. À Angoulême il travaille dans l'atelier d'auteurs déjà confirmés comme Denis Bajram ou Richard Marazano. En 1997, de retour à Rennes, il fonde l'atelier Twin Peaks avec deux anciens élèves d'Angoulême : Lionel Chouin et Marc-Antoine Boidin. Parmi ses références BD, on trouve aussi bien Rochette ou Lauffray qu'Otomo. Enfin David Chauvel lui a proposé de reprendre Quarterback.
- Malo Kerfriden et Marie Gloris Bardiaux-Vaïente, L’abolition, le combat de Robert Badinter, éd. Glénat, 2019 et Malo Kerfriden, La Rage, Canal BD, 2013
Bérénice Lefebvre
Bérénice Lefebvre est attachée aux techniques imprimées : photographie, impression, collage, installation. L’artiste parle de sa démarche avec ces mots : "Ma démarche [...] s’inscrit dans une enquête quotidienne de l’espace urbain, territoire d’où l’on peut observer une multiplication de cadres et d’écrans." Bérénice Lefebvre ancre son œuvre dans un paysage historiquement marqué par les grands ensembles architecturaux. Les créations de Bérénice Lefebvre s’attachent à rendre compte de ses déambulations au cœur d’environnements architecturaux en mutation, en périphéries de grandes métropoles.
- 25 MÈTRE DE TRAMES , 2014 , Trame numérique, impression jet d’encre sur papier blanc couché 130g 600 x 500 cm, Installation in-situ - WINDOWS, 2014 , Photomontage N&B, impression numérique jet d’encre Papier blanc adhésivé enduit à l’huile végétale 600 x 360 cm, Installation in-situ - JUNK SPACES, 2014, Photomontages N&B, impressions et numériques sur traceur de plan Papier blanc couché 90g, 500 x 450 cm
Géraldine Longueville
Géraldine Longueville conçoit l’exposition comme des situations temporaires accueillants plusieurs dispositifs et modes de productions collectifs prenant la forme de performances, workshops, résidences ou diners. Depuis 2017, elle travaille sur la transmission sensorielle de données politiques, médicinales et botaniques en confectionnant principalement des boissons et des chansons. Elle aborde ainsi la connaissance des plantes, de notre environnement et des territoires en transmettant des savoirs oubliés.
- Soil Sand Seed, 2018, installation, boisson : racine de bardane, feuilles et écorces de frêne, feuilles et fleurs de trèfle rouges, bourgeons de pin sylvestre, huile essentielle de pin sylvestre, fleurs d’hibiscus., voix, paroles - A State of Water, 2017, performance
Elsa Mazeau
Elsa Mazeau réalise ses premières photographies lors d’un projet chez les indiens Yanomami en 1997, en Amazonie brésilienne. Devant leur confier l’appareil pour rentrer en relation et ne pas «"voler leur âme", il en découle dès lors une pratique photographique, initiée par cette manière de faire des images, en confiant l’appareil à l’autre, pour mettre en commun l’image. L’espace public devient son atelier. Cette pratique s’appuie sur des processus collaboratifs, la recherche est ainsi activée par les habitants eux-mêmes. Son travail tend alors vers une physicalité de l’image, afin de réinscrire l’espace vécu du point de vue de l’expérience.
- aNtIKpooL, 2010, installation vidéo - Khettaras, 2016 et 2019, dyptique, impressions directes sur métal, 100 x 330 cm - Statue équestre vIvaNte , 2016, impressions directes sur polystyrène, 120 x 80 cm, 60 x 60 cm et 60 x 40 cm, vidéo
Hélène Mourrier
Hélène Mourrier est artiste et graphiste, dans sa pratique, ces deux domaines sont poreux, leur point de ralliement est l’activisme qui est axé sur les questions de genre, la transidentité. Iel crée des environnements plongés dans une atmosphère sombre tel un club intimiste, l’espace est parsemé de céramiques étincelantes, de tissus taillés, d’affiches d’imagerie queer ou de sculptures bancales. Hélène Mourrier réalise aussi une série d‘illustrations scienti fiques montrant le processus du changement de sexe, illustrations à la fois didactiques, engagées et artistiques. Toutes ces matérialisations sont souvent les traces de performances où elle engage son corps dans des danses puissantes.
- La table des négociations, 2019, Biennale internationale de design - Je sors ce soir, glass box - Opétrans féminisante et masculinisantes, OUTrans édition 2018-2020
Fréderic Nauczyciel
Frédéric Nauczyciel se situe dans l’héritage de la post modern dance américaine, il s’est formé auprès du chorégraphe américain Andy Degroat. Il met en jeu le corps en les faisant glisser vers le "post genres" ou le "post raciaux". Frédéric Nauczyciel imagine ses pièces comme des installations qui recréent les conditions d’une expérience sensible, celles que les protagonistes et l’artiste ont traversé : une expérience documentaire, en somme il souhaite créer "une plastique de l’expérience".
- Demeure intime, Série photographique, 2009 - Vogue à l’âme - Red Shoes, 2015, vidéo 4 min 17
Simon Nicaise
Simon Nicaise se confronte aux objets et aux matériaux tout en leur insufflant un éclat renouvelé fragile et poétique. Dans le champ élargi de la sculpture, le travail de Simon Nicaise se réfère à son environnement proche, son atelier tout particulièrement, ainsi qu’aux matériaux qui le compose. A partir d’actions simples - assembler, percer, aimanter, suspendre, Simon Nicaise détourne les objets de leur fonction ou de leur signification initiales.
- Index, 2012-2016, 5 dés gravés, 2 x 2 x 2 cm chaque 2.6 jours / 8 heures , 2019, 14 boutons en céramique, gilet et veste, environ 2 x 2 x 1 cm chaque bouton - Canne , 2019 , Plâtre résine, 110 x 6 x 6 cm
Chrystèle Nicot
Sous le signe du détournement, l’œuvre de Chrystèle Nicot s’inscrit dans la mondialisation, une culture globalisée et hyperconnectée. Consciente de la puissance de persuasion exercée par les médias de divertissement ainsi que du pouvoir de la fiction, l’artiste se nourrit des codes cinématographiques et de la culture populaire (jeux vidéo, web-séries et des réseaux sociaux) pour créer ses vidéos. De l’intrigue au drame amoureux en passant par la télé-réalité, le thriller ou la fable historique, Chrystèle Nicot joue avec les paramètres de construction narrative. L'artiste interroge l’impact des stéréotypes et met en tension les attentes du spectateur. Derrière des personnages archétypes et des mises en scène élémentaires qui frisent la parodie, se dégagent des questions essentielles sur le pouvoir des images et leur répercussion sur la nature de nos relations.
- The Usual Office / обыкновенный офис, Corpus de 14 vidéos, 56 min total, 2020 - TEENAGE DRAMA (WESTERNIZED KOREANESS=HYBRIDIZATION AND, LOVE) 2018, 17:47 - Huddle room , installation interactive pour "the Usual Office" avec le soutient du ZIL Cultural Center, Moscou 2020
Louise Pressager
Images et paroles de chansons procèdent chez Louise Pressager d’une même inspiration. Elle investit avec humour des thématiques au cœur des débats contemporains comme le travail, la religion, la santé mentale et les questions de genre. Elle œuvre dans une grande économie de moyens formels. Quel que soit le mode d’expression (dessin, vidéo, installation, chanson...), son langage visuel et textuel se veut simple et direct, comme sa voix claire et limpide.
- Rendez-vous manqué, 2020.Vidéo numérique HD. 5 min. 52 sec. - Maison, 2014. Photographie numérique. 60 x 80 cm - Œuf vomissant un œuf, 2011.Céramique. 6 x 14,5 x 9 cm
Lola Reboud
Le fil conducteur de la démarche de Lola Reboud, principalement photographique, est la relation que nous entretenons aux Climats et à la géographie, qui se concentre sur les milieux et les individus; avec un regard particulier posée sur la jeunesse. Dans ces lieux où elle se rend, elle confronte l’imaginaire collectif aux recherches menées en amont avec des géographes, volcanologues, océanographes… Portraits, paysages, scènes de vies, associées ensembles évoquent dans une approche photographique en lien avec des préoccupations picturales.
- Sans titre, octobre 2013 - La chasse (allégorie I), décembre 2016 - Sans titre, (Antonia, Stoppia Nova), janvier 2017
Anne-Lise Seusse
Anne-Lise Seusse observe le monde d’en haut, elle repère très précisément des portions de territoires à l’aide de Google Earth. Curiosité et explorations la mènent vers un type particulier de non-lieux, à la périphérie des villes, entre la forêt et la route, dans l’extension de ces espaces entre-deux que les urbanistes ont appelés des Edge Cities, ou villes-lisières. Anne-Lise Seusse investit, analyse et décrit à l’aide du médium photographique des portions d’espaces requalifiés par des activités humaines spécifiques. Sa méthode est progressive et l’amène à faire la connaissance des individus agissant dans ces lieux.
- Maïs brulé, Franshoekk 2016 photographique et tirage argentique 90x120cm - Biffin, champignon, 2019, photograhie argentique - Biffin, débris suite 2019, photograhie argentique
SMITH
Photographe, plasticien, metteur en scène, SMITH explore la pensée et la pratique de la transition, de la mutation, de l’hybridation, de l’entre-deux dans son travail plastique et théorique. Transition de genre, d’état, d’époque ; plasticité, métamorphoses atomiques et biotechnologiques, travail du rêve, promenades cosmiques, transmutations... jalonnent son travail et ses recherches depuis dix ans.
1- "Löyly" (2007-2013), série de photographies - livre publié aux éditions Filigranes (2013) https://www.filigranes.com/livre/loyly/. 2 - Spectrographies", projet transdisciplinaire : Moyen-métrage (59 minutes), série de thermo-photographies, installation (puce électronique implantée). 3 - "C19H28O2 (Agnès), installation transdisciplinaire pour 6 vidéos HD, pièce sonore, sculpture, testostérone de synthèse [http://%20youtu.be/OtrQVTaaM5w]http://smith.pictures/work/130/c19h28o2-agnes
Marie Sommer
Les photographies et vidéos de Marie Sommer puisent dans l’histoire de lieux et révèlent l’ambiguïté de certains sites et images traversés par le temps. Se libérant d'une œuvre purement documentaire, elle observe les systèmes de production des images photographiques, et se penche sur la manière dont les clichés sont conservés. Ainsi, si son travail consiste en d’importantes phases de prises de vues. En découle un support de recherche, dont des images, extraites du contexte scientifique, peuvent êtres exposées.
- Teufelsberg, 2009 Photographies argentiques (série) 105 x 105 cm - Ronde de nuit 2016 Video produced in collaboration with Anne-Charlotte Finel, HD video, color, 5’15 ‘’ in a loop, 2016 - Les ruines circulaires, 2016
Lise Terdjman
Les œuvres de Lise Terdjman sont conçues à partir de dispositifs qui interrogent les formes, les lieux, les stéréotypes, et le genre. Son travail articule documents et fictions et convoque de façon transversale l’histoire de l’art, l’anthropologie, ou encore les sciences sociales. Elle mène une recherche sur la façon dont la culture construit et conditionne notre perception. Lise Terdjman s’interroge sur la fragilité humaine, fragilité qui témoigne aussi d’une grande force : construire des cathédrales, édifier la Tour de Babel, imaginer l’arche de Noé... Lise Terdjman échafaude des histoires, nous en trace le récit et nous révèle à travers celles-ci nos forces et nos faiblesses de grand bâtisseur.
- Claquettes, installation et activation performative de neuf claquettes, 2019 - Vue de Cours de dessin revisité, FRAC Champage-Ardenne, Reims, 2020, Installation salle 2 - miroir d’eau, céramique
Victoire Thiérée
Victoire Thierrée emprunte des chemins de traverse, tissant un pont entre le champ de l’art et le monde militaire. L’artiste met en œuvre un processus d’in filtration puis d’ex filtration d’images et de matériaux issus de lieux difficilement accessibles, de pratiques ou d’innovations technologiques dédiées à l’art de la guerre et dont on ne peut, a priori, disposer. Victoire Thierrée formule ainsi des propositions tout en contraste, en quête des fragilités qui sourdent d’un espace prétendument sous contrôle. Victoire Thierrée actualise inlassablement la faille militaire : la non maîtrise d’une force dont il ne serait plus possible, dès lors, d’ignorer la part d’inhumanité.
- BIRDS OF PREY, 2018 Vidéo numérique couleur, 12’21’ - Série Don’t Get Caught in the Dark, 2016, 40 x 50 cm chacune, photographies numériques, visée militaire infrarouge intensificatrice de lumière (IL), tirages jet d’encre sur papier Hahnemule Rag Baryta - DÉMONSTRATIONS DYNAMIQUES (2018) Vidéo numérique couleur, 7’43’’.
Céline Vache-Olivieri
Si on retrouve de manière récurrente la céramique au fil du travail de Céline Vaché-Olivieri, celui-ci se présente d’abord comme un agencement de formes et de gestes. La pensée qui traverse et construit ce travail n’est pas celle d’un médium en particulier, c’est une pensée plastique qui joue de relations entre des pratiques identifiables, sculpture, peinture, photographie, céramique, objets et images trouvés. Chaque élément conserve une relative autonomie tout en étant pris dans un faisceau de relations, comme les îles d’un archipel ont chacune un lieu, une identité, celle-ci se définissant dans ses relations à la totalité. D’une exposition à l’autre, certains éléments se déplacent, un même objet peut se découvrir seul ou pris dans un agencement dont aucun médium, aucun langage, ne peut devenir l’index.
- Fruit in disguise, 2018, peux de bananes - Five Hands (détails), 2015, grès émaillé, dimensions variables, in Butter side up, La couleuvre, St-Ouen - mymindislikeaplasticbag #theuncertaintyprinc iple 2020, latex, extrait d’une série dimensions variables - …Like a blasting bag, 2009, latex tein
Florian Viel
Ancré dans les questions relevant du tropicalisme, le travail de Florian Viel use des ressorts d'une imagerie construite au travers du prisme occidental. Entre déconstruction des stéréotypes et désacralisation de l'art, le plasticien développe des œuvres à l'esthétique lissée, qui évacuent la trace de la main et du geste de l'artiste.
- Falling Sun, 2013, Impression sur tissus, dimension variables - Sunset, 2016, fenêtre, néons, gélatines, placoplâtre, plante, interrupteur, dimensions variables - How to become a publicist, 2014, photos, objets ananas, étagère 1. 2. 3.
Malak Zertal
Malak Zertal (graphiste, artiste et illustratrice) a un crayon à la fois doux, spontanée et acerbe qui est très politisé, à travers le quotidien de ses personnages féminins souvent queer qui traversent avec brio la société patriarcale. En donnant de l’importance à des situations qui pourraient être complètement banales, son dessin célèbre avec force et évidence l’empowerment féminin.
- Together Forever Livre de 46 pages imprimés en risographie, publié par Colorama Print (Berlin) pour octobre 2020 - Fragile , Livre de 20 pages imprimé en risographie, publié par Colorama Print (Berlin) en 2018. Lancement du livre à la New-York Art Book Fair - Dumb Bitch Juice, Livre de 150 pages publié par Les Requins Marteaux dans la collection BDCUL, sortie prévue en Janvier 2021
Image d'en-tête : Anne-Lise Seusse, Biffin, Saint-Ouen (série) 2019. Photographies argentiques réalisée dans le cadre de la résidence aux Ateliers Médicis "Regards du Grand Paris" © Anne-Lise Seusse
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