Archéologie en Hauts-de-France #43 : le littoral du Pas-de-Calais à l'âge du Bronze

« Le littoral du Pas-de-Calais à l’âge du Bronze » a été réalisé conjointement par la direction de l’archéologie du département du Pas-de-Calais, l’Inrap, et le Service régional de l’archéologie (SRA) de la DRAC Hauts-de-France. 

Que sait-on du littoral du Pas-de-Calais à l'âge du Bronze ?

Entre 2200 et 800 avant notre ère, l’âge du Bronze voit apparaître dans le nord de la France de nouvelles formes d’habitat, de sépultures et d’objets en métal qui transforment durablement les paysages et les modes de vie. Le littoral du Pas-de-Calais, riche de découvertes archéologiques anciennes et récentes, révèle peu à peu cette histoire méconnue.

Cette publication, ouverte à toutes et tous, raconte ainsi l’histoire d’un territoire façonné depuis des millénaires par les hommes et la mer. Elle retrace les grandes étapes de la recherche archéologique sur la côte d’Opale, depuis les premières fouilles du 19ᵉ siècle jusqu’aux découvertes les plus récentes. 

On y découvre les monuments funéraires emblématiques de la côte d’Opale : les tumulus et enclos circulaires d’Escalles, Wimereux, Étaples ou Leulinghen-Bernes. Ces grands cercles de terre, visibles dans le paysage, étaient liés à des rites funéraires et à la mémoire des ancêtres.

La plaquette met aussi en lumière des trouvailles spectaculaires : des haches en bronze, des bijoux en or, ou encore des perles d’ambre venues parfois de très loin. Ces objets témoignent du savoir-faire des artisans, des croyances de l’époque et des échanges intenses entre les populations vivant sur les deux rives de la Manche.

Les recherches menées ces dernières années, notamment à Escalles, apportent un regard neuf sur ces sites. Grâce à des analyses de laboratoire et à des relevés numériques très précis, les archéologues peuvent aujourd’hui mieux comprendre comment ces monuments ont été construits, utilisés et intégrés dans le paysage.

Enfin, la plaquette montre comment ces vestiges ont façonné durablement le territoire : certains tumulus servaient de points de repère dans le paysage, d’autres ont continué à marquer les chemins ou les lieux de rassemblement pendant des siècles.