Une collaboration fructueuse : la rencontre entre le LaM et la Fondation Mario et Marisa Merz
Avec cette exposition proposée par le LaM- Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut à Villeneuve d'Ascq, montée en étroite collaboration avec la Fondation Mario et Marisa Merz, reconnue par le ministère de la Culture d’intérêt national, se révèle une figure artistique majeure et singulière, récemment disparue, bénéficiant d’une aura internationale mais trop peu représentée dans les collections publiques françaises : Marisa Merz, unique femme membre de l’Arte Povera, mouvement artistique italien qui émergea dans les années 1960 et 1970 et qui se caractérisait par l'utilisation de matériaux pauvres ou bruts dans les œuvres d'art, remettant en question les conventions artistiques établies.
Les sculptures de Marisa Merz, souvent en métal ou en matériaux modestes, ainsi que ses œuvres sur papier, démontrent une exploration constante de la forme, de l'espace et de la texture.
Reconnaissance officielle : le label "Exposition d'intérêt national"
Le label « exposition d’intérêt national » souligne la qualité scientifique de ce projet renouvelant les regards sur le travail de Marisa Merz, l'attention portée à l’accessibilité de son propos au plus grand nombre. « J’aimerais souligner qu’ici ce label salue également l’énergie déployée par les musées de France, par les musées nationaux, et par le LaM, pour partager une histoire de l’art mixte, égalitaire, juste, reconnaissante, fondée sur l’étude des œuvres, des trajectoires, des apports des artistes. » ajoute le directeur régional des affaires culturelles des Hauts-de-France, Hilaire Multon.
Un voyage artistique : redécouvrir Marisa Merz au LaM
Trente ans après que le Centre Pompidou lui a consacré une exposition, le LaM réunit d’emblématiques têtes sculptées, promet aux visiteurs et visiteuses d’explorer des espaces reconfigurés par les « Livings Sculptures ».
À l’occasion du vernissage, Hilaire Multon explique : « Car oui, quand Marisa Merz recourt à des matériaux primaires, fragiles, éphémères parfois, c’est un moyen d’évoquer la nature qu’elle ne reproduit pas : « La scodella di sale, questo sì, è tutto il mare. Tutto il mare ! » (« Le bol de sel, ça oui, c’est toute la mer. Toute la mer ! »). »
Est également dévoilé, non sans provoquer une émotion particulière, un ensemble de peintures inédites, de sa dernière période.
L'exposition comme dialogue : entre Marisa Merz et les collections du LaM
L’exposition appelle à saisir entre les productions de Marisa Merz et les collections du LaM, notamment celle d'art brut, un écho sensible, une résonnance signifiante, des voisinages techniques ou iconographiques, des affinités électives.
L’exposition « Marisa Merz. Écouter l’espace » est la dernière grande exposition avant la fermeture pour travaux du LaM, prévue de l’automne 2024 au début de l’année 2026.
Commissariat
- Sébastien Delot, directeur des collections et de la médiation du musée national Picasso-Paris.
- Grégoire Prangé, commissaire d'exposition en charge de la coordination de la conservation et des éditions au LaM.
- Andrea Viliani, directeur du Museo della Civiltà.
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