L’exposition « La Rose et la Tempête », située au centre de la nef de l’église de l’ancienne abbaye Saint-Léger de Soissons, propose au public de visualiser la restauration du réseau de pierre de la rose occidentale de la cathédrale Saint-Gervais Saint-Protais dans l’Aisne tombée et déposée après la tempête Egon de janvier 2017. L’église incarne en effet, au même titre que la cathédrale, un monument historique essentiel de la commune de Soissons qui part sa qualité, ses proportions et son époque de construction constitue un lieu idéal à la hauteur de l’œuvre à présenter.
Cette exposition célèbre par ailleurs la dynamique de reconstruction engagée et salue le travail des différents corps de métier ainsi que la collaboration entre les différents services régionaux impliqués dans la réussite de ce projet. Elle propose également une retranscription et un partage des différents stades d’étude, de documentation et de restauration qui ont été débattus et évoqués avant la mise en chantier. L’exposition « La Rose et la Tempête » est enfin l’occasion de mieux connaitre la richesse culturelle et architecturale ainsi que l’histoire de la commune de Soissons.
Les conséquences de la tempête Egon
En janvier 2017, lors de la tempête Egon la rose de la cathédrale de Soissons, a été violemment projetée à l’intérieur de l’édifice, endommageant à la fois son intégrité architecturale mais également des éléments historiques et caractéristiques de la cathédrale, tel que son orgue. La rose, placée au sein de l’édifice au cours du XIIe siècle, est un élément essentiel de l’architecture gothique de la cathédrale, permettant à la lumière de s’étendre et de souligner l’esthétisme unique et l’identité singulière de l’édifice.
Suite à cette catastrophe, les services du patrimoine et d’urbanisme ainsi que le laboratoire de recherche sur les monuments historiques ont réalisé respectivement des opérations de sécurisation, de tri et de diagnostic. Ces différentes études ont conclu qu’il était impossible de remonter la rose, et de la replacer à son endroit initial dans la cathédrale.
Le remplage de la rose sera donc refait à neuf en redonnant à celle-ci sa géométrie d’origine. Les pierres tombées ne seront pas réutilisées mais, les vitraux Gaudin seront intégralement réemployés et restaurés en conservation.
Le chantier de restauration a débuté le 13 janvier 2020 pour une durée de 20 mois avec le soutien du Pôle patrimoine et architecture de la DRAC Hauts-de-France, de la préfecture de l’Aisne, du service d’urbanisme de la Région et du musée et de la mairie de Soissons.
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