Femmes chez les Nabis, de fil en aiguille
À la fin du XIXe siècle, le groupe des Nabis ("prophètes" en hébreu) forme un collectif de jeunes artistes audacieux animés d’une même communauté de pensée et admirative de l’œuvre de Gauguin. L’exposition du Musée de Pont-Aven, organisée avec le soutien exceptionnel du Musée d'Orsay, propose de dévoiler une autre facette du groupe réunissant notamment Sérusier, Denis, Vuillard, Bonnard, Vallotton, Ranson, Lacombe…
Ces Nabis sont tous des hommes. Les étudier par l’intermédiaire de leurs épouses, amantes, sœurs, mères, belles-mères ouvre un point d’entrée inédit pour examiner finement les conditions de réalisation, les logiques d’influences et les processus de création à l’œuvre chez les Nabis. La frontière entre compagnes, inspiratrices, modèles et assistantes reste en effet ténue dans une production largement inspirée par l'intimité domestique.
Environ 80 œuvres présentent l’esthétique nabie dans cette exposition. La diversité des supports et médiums illustre le décloisonnement des arts de ce mouvement en présentant peintures et sculptures, mais également photographies, objets d’arts décoratifs, mobilier et textiles.
Dame en robe rouge_J.Rippl-Ronai_1898_Wikimedia
Aérosol. Une histoire du graffiti
L'exposition du Musée des beaux-arts de Rennes propose une plongée dans l'univers du graffiti, des années 1960 à nos jours, à travers le prisme de l'usage de la bombe aérosol à des fins artistiques. Qu'il s'agisse de bombage à main levée, de pochoir ou de "graffiti-writing", l'aérosol s'impose comme une forme d'expression artistique plurielle, riche de plus d'un demi-siècle de pratique.
Tantôt illégale, tantôt tolérée, la création peut se développer sur des palissades, des rames de métro ou en atelier. Des œuvres exceptionnellement sauvegardées témoignent de cet art urbain souvent éphémère. Morceaux de palissades, capots de voitures mais aussi pochettes de disque et toiles témoignent du cheminement des artistes de New-York aux quais de la Seine. De nombreux films, magazines, photographies, matrices de pochoirs et outils complètent une présentation qui mêle les approches historique, ethnographique et artistique du phénomène.
Graffiti de Bando sur la palissade du chantier de Beaubourg, 1984 © photographie Epsylon Point
Le label "Exposition d’intérêt national"
Il est attribué par le ministère de la Culture et ses directions régionales des affaires culturelles (DRAC) aux musées de France présentant des expositions remarquables. Ce label permet de valoriser les initiatives en région. Il reflète la richesse et la diversité des collections des musées de France, la qualité scientifique et muséographique exemplaire des projets, la diversité et l'originalité des actions de médiation proposées, visant à la diversification des publics. Le label "Exposition d’intérêt national" traduit la volonté du ministère de la Culture de mener une politique culturelle de proximité, encourageant des projets ambitieux, au cœur des territoires et au plus près des citoyens.
Cette année 27 expositions ont obtenu ce label .
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