9.ABREST (03) – Sources du Dôme et du Lys
Les sources thermales du Dôme et du Lys appartiennent au patrimoine thermal de Vichy et sont les seules ayant conservé leurs aménagements d’origine.
- début du XXe siècle -
inscription au titre des monuments historiques le 26 juillet 2022 des sources du Dôme et du Lys situées chemin des étangs à Abrest
© C.RAFLIN DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
Si les sources thermales de Vichy sont connues depuis l’époque gallo-romaine et surtout mises en activité au XIXe siècle, c’est tout le bassin vichyssois qui est riche en eaux thermales, aux indications thérapeutiques reconnues. Dans les années 1870-1890, une vague de nouveaux forages est entreprise selon des initiatives privées, gagnant toutes les communes voisines de Vichy : une véritable « guerre des sources » s’instaure entre leurs initiateurs, qui espéraient en obtenir de substantiels revenus. De très nombreuses sources sont autorisées, même si toutes ne connaissent pas ensuite d’exploitation.
En 1898, M. Francisque David, négociant en velours de Saint-Etienne, entreprend le forage d’une source à Abrest, dans le hameau de la Tour, sur la rive gauche de l’Allier. Forée à 159 mètres de profondeur, elle est baptisée source du Dôme thermal. Ces eaux très chaudes, jaillissant à 65,4°, servaient à l’origine pour les bains dans l’établissement thermal de 1ère classe, puis furent exploitées comme boisson - l’embouteillage se faisant à côté - et actuellement pour la fabrication des boues utilisées dans les thermes de Vichy.
En 1900, F. David fait deux autres sondages, donnant naissance aux sources du Lys et Cornélie. Les trois sources ont été intégrées dans le domaine de l’État en 1927.
Des aménagements des sources du Dôme et du Lys ont été effectués afin d’abriter leur émergence et faciliter leur accès. Le jaillissement des eaux a été conduit à l’intérieur d’une vasque. Ces vasques en pierre sont complètement recouvertes des sécrétions qui résultent du dépôt de concrétions de carbonate de calcium dues à l’émanation du gaz carbonique contenu dans l’eau. Elles sont teintées par des dépôts d’oxyde de fer orange et de micro algues vertes. Une forte vapeur à odeur soufrée en émane.
La source du Dôme est abritée par un édicule en forme de kiosque octogonal, selon un modèle très proche de celui des kiosques à musique édifiés à l’époque dans les parcs publics et sur les places : au-dessus d’un soubassement maçonné, des poteaux métalliques ouvragés supportent la toiture à charpente en métal et bois couverte en zinc. La source du Lys a fait l’objet d’un aménagement plus simple et non couvert.
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