Pierre de Coubertin
Le baron Pierre de Coubertin est né à Paris en 1863 de Charles Fredy, baron de Coubertin, artiste peintre, et, d'Agathe Marie-Marcelle Gigault de Crisenoy, héritière du château de Mirville en Seine-Maritime.
Promis à une carrière militaire, il renonce à aller étudier à Saint-Cyr en 1882, et préfère s'engager dans des études de droit (bachelier en droit en 1885) même s'il se livre régulièrement à la pratique sportive lors de séjours en Angleterre. Il profite de l'air britannique pour y pratiquer l'aviron, la boxe, l'équitation, le tir, le rugby.
En cette fin du XIXe siècle, les élites étudiantes aristocratiques anglaises s'adonnent à des pratiques sportives nouvelles, très inspirées par le contexte militaire ambiant. Très rapidement, Pierre de Coubertin considère qu'il faut rendre le sport plus populaire, voire l'internationaliser. L'idée de restaurer les Jeux Olympiques va jaillir.
Initiés par Pierre de Coubertin à partir de 1894, les premiers Jeux olympiques de l’ère moderne ont lieu à Athènes en avril 1896. Les JO sont lancés, ils auront lieu à Paris en 1900, la même année que l'Exposition universelle.
Le château de Mirville
C'est au château de Mirville que le jeune Pierre de Coubertin a passé toute sa jeunesse.
Ce domaine se caractérise par la présence d'une motte féodale qui a fait l'objet de fouilles archéologiques de 1979 à 1981 ayant révélé l'existence de huit niveaux distincts de bâtiments de bois édifiés au XIe siècle autour de poteaux fichés en terre.
Un peu plus loin, au XVIe siècle, ont été aménagés, dans la motte, deux fours à brique pour la construction du manoir. Son architecture, alternant briques rouges et cubes de silex taillés, est caractéristique du pays de Caux (Seine-Maritime). Deux extensions du XIXe siècle, dont l'une réalisée par Pierre de Coubertin lui-même, enserrent l'édifice.
L’État a reconnu les qualités architecturales et les valeurs du château de Mirville en l'inscrivant à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 13 mars 1975.
Travaux de restauration
Dans un souci de conservation, la restauration des façades et d'une partie des toitures, fruit d'un dialogue entre la DRAC de Normandie et l'architecte des bâtiments de France, a été entreprise suite à un diagnostic réalisé en 2018.
de gauche à droite : Mme et Monsieur de Navacelle-Coubertin, propriétaires du château de Mirville ; Mme Diane de Rugy, directrice régionale déléguée au patrimoine à la DRAC de Normandie
La restauration a permis de remettre en valeur chaque détail de cet édifice toujours occupé par les descendants du baron Pierre de Coubertin.
L'Olympiade culturelle
Les Jeux Olympiques se tiennent à Paris en 2024, une opportunité pour mettre en valeur Pierre de Coubertin et le château de Mirville, mais aussi, de renforcer et de renouveler le dialogue entre le monde du sport et celui de la culture qui partagent des valeurs communes : celles de l'exigence, du partage, du respect, de l'accomplissement de soi.
A ce titre, et en lien avec le Comité d'organisation des Jeux Olympiques, le ministère de la Culture met en place une programmation riche où le sport est l'occasion de mettre avant des projets culturels originaux : l'Olympiade culturel.
En Normandie, la DRAC construit également une programmation ambitieuse et participative, autour de trois axes : la création artistique, la valorisation du patrimoine et l'inclusion. La récente traversée de la Seine par le funambule Nathan Paulin au rythme de la 1ere symphonie de Beethoven jouée par l'orchestre de l'Opéra de Rouen, le 1er juillet 2022, en fut l'une des récentes illustrations.
De nombreux projets sont en cours de construction et seront présentés tout au long de la période qui nous sépare des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Partager la page