Le Mémorial de l’internement et de la déportation de Compiègne a inauguré le 25 mars dernier « Parcours de déportés », réalisé dans le cadre des appels à projets « Applications et dispositifs numériques innovants » (ADNI) de la Direction régionale des affaires culturelles des Hauts-de-France, et « Services Numériques Innovants « (SNI) du ministère de la Culture de 2022.
En collaboration avec le studio Novelab, ce dispositif de vidéo-projection immersif permet de visualiser sur les murs et le sol d’une chambrée de la caserne, utilisés comme surfaces de projections, le parcours d’un déporté parti du camp de Compiègne, dans ses différentes affectations au sein du réseau des camps de concentration allemands et des kommandos de travaux forcés.
Ce nouvel outil permet aux visiteurs de comprendre facilement la réalité géographique de la déportation, tout en percevant sa complexité. Une quinzaine de parcours sont actuellement proposés, sélectionnés dans le souci de montrer la diversité des destinées des internés. Destiné à se développer dans les prochaines années, ce dispositif a pour ambition de présenter, à terme, l’ensemble des parcours des déportés répertoriés sur le Mur des noms.
Ainsi, le Mémorial espère faire mieux comprendre le rôle joué par le camp de Compiègne-Royallieu dans la mise en place de la déportation vers l’Europe de l’Ouest ainsi que sa fonction dans la gestion du régime de travail forcé dans les territoires occupés durant les différentes phases de la guerre.
L'histoire du Mémorial de l’internement et de la déportation de Compiègne
Bâtie en 1913 pour y installer le 54e régiment d’infanterie, la caserne de Royallieu devient pendant la Seconde Guerre mondiale le Frontstalag 122, unique camp d’internement allemand en France qui fut, pour l’Europe de l’Ouest, l’un des plus grands centres de transit de civils destinés à la destruction par le travail forcé dans le cadre de la politique allemande de déportation de répression.
Trois bâtiments de l’ancien camp accueillent, depuis 2008, le Mémorial. Il témoigne, par le biais d’un parcours de visite illustré de nombreux témoignages et documents mis en valeur grâce aux nouvelles technologies audiovisuelles, de l’une des pires tragédies du XXe siècle.
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