Pour la 8e année consécutive, le Festival de l’histoire de l’art a rencontré un très vif succès auprès d'un public varié. Conférences, concerts, lectures, tables rondes, projections ont fait salle comble avec 40 000 visites sur les trois jours.
Françoise Nyssen, ministre de la Culture, se réjouit de cette belle fréquentation. Le public confirme un intérêt manifeste pour cet événement unique en Europe. Le Festival a donc gagné à nouveau son pari, celui de réunir professionnels et grand public. Cette année, les visiteurs ont pu profiter de près de 250 événements accessibles gratuitement organisés autour de la thématique du rêve et du pays invité, la Grèce.
Organisé par le ministère de la Culture, l’Institut national d’histoire de l'art et le château de Fontainebleau, le Festival de l’histoire de l’art est un événement pluriel favorisant la rencontre du public avec les acteurs de l’histoire de l’art. Le Festival a été inauguré vendredi 1er juin par la ministre de la Culture française, Françoise Nyssen, et la ministre de la Culture et des Sports grecque, Lydía Koniórdou. La conférence inaugurale a été prononcée par Jean-Michel Othoniel, artiste de renommée internationale.
De nombreux intervenants de renom ont par la suite animé des conférences et tables rondes très suivies :
- Hélène Cixous, professeure émérite et écrivain,
- Georges Didi-Huberman, directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales,
- Alexandre Farnoux, directeur de l’École Française d’Athènes,
- Jean-Luc Martinez, président-directeur du musée du Louvre,
- Evgénios D. Matthiopoulos, professeur à l'Université de Crète,
- Bénédicte Savoy, professeure au Collège de France,
- Alain Schnapp, professeur émérite de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne,
- Adam Szymczyk, directeur de la Documenta 14 à Athènes et Kassel en 2017,
- Gao Xingjian, prix Nobel de littérature, romancier, dramaturge, poète, metteur en scène et peintre.
Le rêve, thème de cette 8e édition
Appréhendé diversement selon les époques et les zones géographiques, le rêve invite à explorer des sujets inattendus. Les historiens de l’art, les sociologues, les psychanalystes, les anthropologues, ainsi que les artistes et les écrivains présents durant le Festival s’en sont faits les interprètes.
La Grèce, pays invité
Le choix de la Grèce comme pays invité a permis d’offrir aux festivaliers un vaste panorama de l’actualité de l’archéologie et de l’art antique, mais aussi de témoigner de la vitalité de la scène artistique hellénique contemporaine : artistes, commissaires, galeristes, étudiants, directeurs de musées, de centres d’art et de fondations privées, ainsi que des protagonistes et témoins de la Documenta 14 ont ainsi partagé leurs expériences durant ces trois jours.
Un Forum de l’Actualité
Fruit d’une refonte complète depuis 2016, le Forum de l’actualité est devenu un lieu de débats privilégié. Il a permis de mieux connaître l’actualité des musées, du marché de l’art et a mis en exergue les questions patrimoniales.
La section Art & Caméra : 50 films ou la représentation du rêve au cinéma
Véritable festival dans le Festival, Art & Caméra joue le rôle de médiateur entre historiens de l’art et grand public. La programmation cinématographique est revenue sur des films référence, tel que « La science des rêves » de Michel Gondry et a présenté des films s’intéressant à une grande variété de secteurs : peinture, tableau vivant, photographie, danse. Il a enfin rendu hommage aux cinéastes grecs, notamment Costa Gavras, réalisateur d’adaptations littéraires telles que « Clair de Femme », « Z. », « Aveu », « Compartiment tueur »...
Le prix Jeune Critique, prix du court métrage permettant à des lycéens de s'essayer à l'analyse filmique, a été décerné à « Gagarine » de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh.
Une programmation dédiée aux jeunes et aux familles
Les jeunes chercheurs furent des acteurs majeurs de cette 8e édition grâce à de nouvelles initiatives. Le Festival a renouvelé avec succès les Rencontres Internationales Étudiantes, les opérations de médiation proposées par les étudiants de l’École du Louvre et de la Faculté des Lettres de Sorbonne-Université, ainsi que le concours « Ma recherche en histoire de l'art en 180 secondes ». Pour la première fois, il a également invité les jeunes chercheurs à présenter leurs travaux sur le thème du rêve dans un format spécialement conçu pour eux.
La programmation comprenait également de nombreuses activités dédiées aux familles et aux enfants, qui ancrent plus fortement le Festival dans sa volonté de s'adresser à tous. Pierre Hancisse et Nicolas Lormeau, sociétaires de la Comédie-Française, ont enthousiasmé le public avec leur spectacle « La tragédie grecque pour ceux qui n’y ont jamais rien compris ». Les étudiants du Centre national supérieur de musique et de danse de Paris se sont à nouveau mobilisés pour proposer des concerts, tandis que les jeunes diplômés des Beaux-Arts de Paris ont réalisé une des expositions ouvertes à l'occasion du Festival. Une des nouveautés de cette 8e édition était dédiée aux enfants, invités à participer à des mini-conférences d’histoire de l’art mêlant connaissances et jeux. Fruit d’une année de travail de 15 classes du CP à la seconde, un projet d’éducation artistique et culturel original, baptisé « l’écrin des songes », a par ailleurs été présenté au public.
Salon du livre et de la revue d’art : événement fédérateur de l’édition et de la librairie d’art
Avec plus de 100 éditeurs, dont un grec et 3 libraires, le Salon bénéficie du soutien du centre national du livre. Il est aussi parrainé par le syndicat national de l’édition et de son groupe Art et Beaux-Livres, ainsi que par le syndicat de la librairie française.
Comme chaque année, le Salon offre plusieurs prix d’aide à la traduction d’essais sur l’art. Avec l’aide de l’Institut national du patrimoine, le Festival veut ainsi soutenir la diffusion de la recherche française à l’étranger.
Deux projets de traduction d’une langue étrangère vers le français, et deux projets de traduction du français vers une langue étrangère, ont été primés cette année :
- les Éditions L’Atelier contemporain, avec « Regards sur l’art du XXème siècle » et les Éditions Capricci, avec « Make Trouble », ont respectivement reçu le premier prix et le deuxième prix du Salon du livre et de la revue d’art, pour leur projet de traduction de l’anglais vers le français,
- les Éditions Gourcuff Gradenigo, avec « Marguerite Gérard » et les Éditions Palouyan Siranouche, avec « Le petit chaperon rouge », ont, quant à elles, été récompensées pour leur projet de traduction du français vers l’anglais pour le premier et vers l’arménien pour le deuxième.
Par ailleurs, Séverine Sofios’est vue décerner le prix Olga Fradiss pour son ouvrage « Artistes Femmes. La parenthèse enchantée, XVIII-XIXe siècles », publié aux Éditions CNRS.
Enfin, décerné pour la première fois à l’occasion du Festival, le prix Vitale et Arnold Blokh, a été remis par Jean Blot à Pierre Wat, pour son ouvrage « Pérégrinations – Paysages entre nature et histoire », aux éditions Hazan.
Université de printemps : former les enseignants à la rencontre de l’œuvre d’art
Organisée dans le cadre du plan national de formation par le ministère de l’Éducation nationale, en partenariat avec l’Institut national de l’histoire de l’art et avec la collaboration du Château de Fontainebleau et de l’École du Louvre, ce séminaire, organisé durant 2 jours (journée scientifique et journée didactique), s’adresse à une soixantaine d’acteurs éducatifs qui accompagnent la mise en œuvre de l’enseignement de l’histoire des arts.
Françoise Nyssen, ministre de la Culture, tient à remercier tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette 8ᵉ édition et annonce que la 9e édition se tiendra du 7 au 9 juin 2019 avec pour thème le Peupleet pour pays invités les pays Scandinaves.