Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, rend hommage à René de Obaldia, auteur dramatique, poète et académicien français.
Né à Hong-Kong d’un père panaméen diplomate, qui disparaît à sa naissance, et d’une mère française, René de Obaldia, héritier d’une histoire familiale tumultueuse, s’est toujours dit « ébaubi d’être ». De cette éternelle surprise jaillit une plume joyeuse, facétieuse et poétique, qui s’est épanouie dans tous les genres littéraires.
À l’issue de la seconde guerre mondiale, après quatre années passées dans un Stalag en Silésie, René de Obaldia publie un premier recueil de poèmes Midi (1949), tout en menant une intense activité de parolier, notamment pour Luis Mariano. Ses textes évoluent ensuite vers la prose poétique puis le roman. Il publie son premier roman Tamerlan des cœurs en 1955. Suivent deux récits : Fugue à Waterloo et La Passion d’Émile, pour lesquels il reçoit le Grand prix de l’Humour noir, première distinction d’une longue série. Il reçoit notamment par la suite le prix Marcel Proust et le prix Novembre pour son livre de mémoires Exobiographie (1993).
Dramaturge « par accident » comme il le disait, René de Obaldia rencontre un vif succès dès ses premières pièces de théâtre. Du vent dans les branches de sassafras (1966), avec Michel Simon dans le rôle principal, est un triomphe. Ses autres pièces, parmi lesquelles La rue Obaldia, La Baby-sitter, Les Bons Bourgeois, lui assurent une renommée internationale. Il reçoit en 1993 le Molière du Meilleur auteur pour Monsieur Klebs et Rozalie ainsi qu’un Molière d’honneur pour l’ensemble de son œuvre théâtrale.
Élu à l'Académie française en 1999, au fauteuil de Julien Green, René de Obaldia était notamment Commandeur de la Légion d’honneur, Officier de l’ordre national du Mérite et Commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres.
Roselyne Bachelot-Narquin adresse ses sincères condoléances à tous ses lecteurs, amis, proches ainsi qu’aux membres de l’Académie française.