Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, a appris avec une grande tristesse la disparition de Marie-Thérèse Allier, fondatrice et directrice de la Ménagerie de Verre à Paris, véritable laboratoire de création contemporaine.
Marie-Thérèse Allier a découvert la danse classique à l’âge de 5 ans à Nancy ; c’est dans cette ville qu’elle reçoit à 13 ans le premier prix du Conservatoire. Elle entamera ensuite une carrière de danseuse qui la conduira à se produire dans les plus importantes troupes de l’époque, avec lesquelles elle tourne dans le monde entier, comme Les Ballets des Champs Elysées ou la compagnie de Janine Charrat.
Au début des années 1980, la lecture de l’ouvrage collectif Fous de danse, édité par la Collection Autrement, lui fait découvrir la vitalité de la jeune danse française alors en plein essor et lui donne envie de développer un lieu dédié aux nouvelles écritures chorégraphiques.
Ce sera La Ménagerie de Verre, créée en 1983. Depuis près de 40 ans et grâce à l’engagement constant de Marie-Thérèse Allier, la Ménagerie de Verre est un espace de vie, d’enseignement, de recherche, de création et de diffusion de spectacles, une « fabrique singulière de pratiques » ainsi qu’elle le définissait avec une légitime fierté.
Pendant toutes ces années, Marie-Thérèse Allier a accueilli les principaux auteurs français et étrangers de la création contemporaine du spectacle vivant, certains confirmés, certains qu’elle avait elle-même découverts et accompagnés. Sa curiosité et son engagement inlassable pour les artistes et la création, mais aussi son irrévérence et son audace ont contribué à façonner le visage de la danse contemporaine.
Roselyne Bachelot-Narquin adresse ses plus sincères condoléances à sa famille, à l’équipe de la Ménagerie de Verre et à ses proches.