Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, a appris avec tristesse la disparition de Jean-Jacques Beineix, réalisateur de talent.
Après des débuts dans la publicité, Jean-Jacques Beineix se tourne vers le cinéma, d’abord comme assistant-réalisateur de Jean Becker sur la célèbre série télévisée Les Saintes Chéries de Claude Berri et de Claude Zidi, puis seul avec son premier film en 1981, Diva, qui devient immédiatement culte.
Ses films suivants feront date. La lune dans le caniveau, en 1983, met en scène un trio d'exception, composé de Gérard Depardieu, Nastassja Kinski et Victoria Abril. 37°2 le matin, sorti en 1986 et adapté d’un roman de Philippe Djian, marque quant à lui une génération entière. Plus de 35 ans après sa sortie, ce film mythique nous touche par sa photo si particulière et l’intensité des personnages inoubliables de « Betty » et « Zorg », incarnés à l’écran par Béatrice Dalle et Jean-Hugues Anglade.
Suivront Roselyne et les Lions, en 1989, et IP5, l’île aux pachydermes, en 1992, qui sera le dernier film d'Yves Montand. Enfin, Mortel transfert, sera en 2001 son dernier long métrage de fiction. Les amoureux de son cinéma se souviennent également des bandes originales de ses films, auxquelles il attachait une grande importance.
Désireux d’explorer d'autres formes de récit il a réalisé de nombreux documentaires à partir des années 90 : Les enfants de Roumanie, Place Clichy sans complexes, ou encore Les Gaulois au-delà du mythe.
Il était parmi les membres fondateurs de la société civile des Auteurs-réalisateurs-producteurs (l’ARP) en 1987.
Après une incursion remarquée dans la bande-dessinée avec L'Affaire du siècle, dessinée par Bruno de Dieuleveult et au théâtre avec sa pièce sur Kiki de Montparnasse, il écrit un roman, Toboggan, sur la vie d'un personnage désespéré.
Jean-Jacques Beineix était un artiste aux multiples talents, un raconteur d’histoires, un passeur d’émotions, d’une rare poésie.
Roselyne Bachelot-Narquin adresse ses plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches.