Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, rend hommage à Françoise Arnoul, actrice emblématique du cinéma français des années 1950, et femme d’engagement.
Françoise Arnoul se forme à la danse et aux arts dramatiques avant de faire ses débuts au cinéma dans L’Epave de Willy Rozier (1949). Ce film la propulse au rang d’icône, symbole d’une féminité assumée et sensuelle.
Son talent d’actrice se révèle dans tout son éclat lorsqu’elle donne la réplique à Jean Gabin, dans French Cancan de Jean Renoir (1955), ou encore Des gens sans importance d'Henri Verneuil (1956). Ses prestations, face à l’un des acteurs français les plus chevronnés et les plus talentueux de son époque, suscitent immédiatement l’admiration du public et de la critique.
Le diptyque d’Henri Decoin, La Chatte (1958) puis La Chatte sort ses griffes (1960), fait de son personnage de résistante vêtue d’un imperméable noir un véritable mythe de notre cinéma.
A partir des années 1960 Françoise Arnoul met sa carrière d’actrice en sourdine afin de soutenir dans ses projets son compagnon, le réalisateur engagé Bernard Paul. Elle co-produit avec lui trois longs métrages, marqués par leurs convictions.
Si ses apparitions à l’écran se font plus rares, Françoise Arnoul continue d’interpréter de temps à autres des rôles au cinéma. On la retrouve ainsi dans Le testament d’Orphée de Jean Cocteau, Compartiment tueurs, du tout jeune alors Costa-Gavras, ou encore dans le sketch Le roi Yvetot, de Jean Renoir.
Femme de conviction, actrice libre et complexe, Françoise Arnoul laisse le souvenir d’une actrice intense.
Roselyne Bachelot-Narquin adresse ses sincères condoléances à sa famille et à ses proches.