« Elle m'apprit que tout vit, tout a une âme, un souffle. Que tout doit être respecté. Que l'homme n'est pas un maître parcourant à cheval son royaume » (in Moi, Tituba sorcière… de Maryse Condé)
Françoise Nyssen, ministre de la Culture, adresse ses plus chaleureuses félicitations à notre compatriote Maryse Condé, écrivaine de langue française native des Antilles (Guadeloupe), qui vient de recevoir le prix de littérature remis par l’organisation indépendante « La Nouvelle Académie », au terme d’un vote ayant mobilisé à Stockholm des bibliothécaires suédois et plusieurs dizaines de milliers de participants dans le cadre d’un vote participatif.
Ce prix est attribué, cette année, en l’absence de remise du prix Nobel de littérature par l’Académie suédoise.
Annoncée alors que s’achevait le XVIIème Sommet de la Francophonie en Arménie, cette reconnaissance illustre la richesse des lettres francophones, ainsi que le rayonnement d’une grande conteuse.
Née en 1937 à Pointe-à-Pitre, Maryse Condé contribue, à travers ses œuvres romanesques (Ségou ; Moi, Tituba sorcière… ; La Vie scélérate ; etc) où se mêlent tant la magie, le rêve, l’amour, que la prise de conscience lucide du réel et des drames de l’Histoire, au dialogue des cultures entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique, trois continents où elle a vécu, et enseigné dans les plus prestigieuses universités.
Elle a notamment contribué à la création du Centre d’études francophones de l’Université Columbia à New York, qu’elle a présidé jusqu’en 2002.
Inlassablement marquée par la question des origines et de l’esclavage, elle a été la première présidente du Comité National pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage.
Ses œuvres, qui sont habitées par les préoccupations du monde actuel, sont traduites dans de nombreuses langues.
Maryse Condé est grand officier de l’Ordre national du Mérite et Officier de l’Ordre national de la Légion d’honneur.