C’est une grande réalisatrice, passionnée et engagée, qui vient de nous quitter, trop tôt, des suites d’une longue maladie.
Diplômée de la Fémis, fille d’un américain et d’une islandaise qui avaient fui le maccarthysme, Solveig Anspach est l’auteure d’une œuvre marquée par l’urgence de vivre, par la recherche acharnée d’un bonheur qui parfois s’échappe.
Avec Karin Viard, Elodie Bouchez, Florence Loiret-Caille ou Didda Jonsdottir, Solveig Anspach savait mettre en scène des femmes ordinaires face aux difficultés de la vie, pour mieux en révéler la force, la ténacité, le caractère joyeux ou fantasque. De Haut les cœurs à Lulu femme nue, en passant par Stormy weather et Queen of Montreuil, son cinéma sensible, rigoureux mais résolument tourné vers la vie, a su séduire le grand public et enchanter la critique.
Solveig Anspach était également une documentariste engagée et reconnue, sélectionnée à la Quinzaine des réalisateurs pour Made in USA, brillante démonstration contre la peine de mort.
Je présente mes plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches et j’adresse toutes mes amitiés à ses producteurs, Patrick Sobelman et Robert Guédiguian.