Avec Théo Tobiasse disparaît un magnifique peintre, un artiste protéiforme et profondément optimiste qui savait entraîner toutes choses dans des tourbillons de couleurs. Sous ses doigts de sculpteur, potier, graveur, l'exil comme les réminiscences de l'enfance ou les fantasmes érotiques, ses « mots picturaux » les plus récurrents, prenaient force de vie.
Paris où il fit ses premières créations publicitaires, puis Nice où commence véritablement sa carrière de peintre en 1960, sont les rivages d'où ce double exilé d'Israël et de Lituanie, envoie ses images bibliques et profanes. Des images tissées de foules, d'étoiles, de candélabres qui sont les lumières de l'espoir. Des œuvres monumentales, également, pour le Palais des Congrès de Nice, la Chapelle Saint-Sauveur-Le Cannet et le Centre communautaire israélite de Strasbourg.