Ce nouvel album du Centre de recherches sur les monuments historiques (CRMH), réalisé par Alain Nafilyan avec les contributions de Florence Journot et de Yannick Le Digol, est consacré à la demeure urbaine à pans de bois.
Fidèle à la collection produite au sein de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie, l’étude se divise en deux parties distinctes : après avoir rappelé le contexte historique et réglementaire, l’ouvrage offre une synthèse générale sur les nombreuses solutions techniques issues de savoir-faire locaux très variés. La variété morphologique des demeures urbaines à pans de bois en est la résultante. Cependant, des principes constructifs fondamentaux demeurent présents et permettent de dégager une typologie par grande catégorie.
Deux contributions viennent enrichir ce propos introductif : la première porte sur l’image médiévale du pan de bois et la seconde, sur les apports de la dendrochronologie, science indispensable pour parfaire la connaissance chronologique des demeures en pan de bois.
L’album analyse par ailleurs, au moyen de relevés techniques, la structure d’une quinzaine d’édifices urbains à pans de bois, sélection effectuée à partir d’un très nombreux corpus de dessins effectués par le CRMH en grande partie depuis les années 1943-1944. De nouveaux relevés, pour certains encore inédits, y ont été ajoutés.
Grâce à l’importance conjointe des études urbaines et des techniques de la construction, historiens et archéologues du bâti se sont emparés de cette mise en œuvre spécifique. La recherche se poursuit toujours aussi activement en raison d’une communauté scientifique engagée dans ce domaine et confrontée à l’évolution permanente des goûts.
Les programmes de réhabilitation des centres anciens, avec la création des espaces protégés à partir des années 1960, ont permis la prise en compte de ce patrimoine, souvent victime d’un abandon relatif.
Cette somme présente donc une version actualisée et synthétique des relevés conservés et met au jour cette très importante documentation technique sur la construction en pan de bois.
Voir l’ouvrage La demeure urbaine à pans de bois sur le site des Éditions du Patrimoine
Avant-propos
INTRODUCTION
Demeure et pan de bois : définitions
Usage de la demeure en pan de bois
Images médiévales de maisons en pan de boispar Florence Journot
Image et métier de la charpenterie
Quelques remarques pour le XIIIe siècle
La charpenterie biblique et historique
Panoramas urbains
Pan de bois noble
La dendrochronologie : une discipline devenue indispensable pour dater les demeures en pan de bois par Yannick Le Digol
Une méthode précise de datation
Des mises en œuvre rapides
Fiabilité et précision : deux notions bien distinctes en dendrochronologie
Des stratégies d’échantillonnage
Des structures architectoniques spécifiques
Des premiers jalons
Bibliographie
Références électroniques
Le pan de bois à travers les traités d’architecture
Construction en pan de bois et réglementation
Réglementation nationale, y compris Paris
Réglementation municipale hors Paris
Structure de la demeure en pan de bois
Implantation de la demeure urbaine
Bois long, bois court
Mixité des matériaux : du pan de bois « non porteur » au tout pan de bois
Encorbellement ou surplomb
À l’aplomb
Armature murale, pièces de contreventement et de raidissement
Les assemblages
Liaison charpente et pan de bois
Les menuiseries de fenêtre
Matériau de remplissage du pan de bois
L’épiderme du pan de bois : la question du revêtement
Distribution
En guise de conclusion
PAN DE BOIS NON PORTEUR
– Pérouges (Ain), maison dite hôtellerie du Vieux Pérouges
– Parthenay (Deux-Sèvres), maisons 4 et 69 rue Vau-Saint-Jacques
– Avignon (Vaucluse), hôtel de Rascas
– Auxerre (Yonne), maison du Coche d’Eau
PAN DE BOIS MIXTE
– Rue (Somme), maison rue des Soufflets
– Caen (Calvados), maison des Quatrans
– Morlaix (Finistère), maison dite de la Duchesse Anne
– Bayeux (Calvados), maison 43 rue Saint-Martin
– Chateldon (Puy-de-Dôme), maison dite Sergentale
– Caen (Calvados), maison 54 rue Saint-Pierre
– Cognac (Charente), Maison de la Lieutenance
– Gallardon (Eure-et-Loir), maison rue Porte Mouton
– Arreau (Hautes-Pyrénées), maison du Lys
– Carcassonne (Aube), maison Montmorency
PAN DE BOIS PORTEUR
– Rouen (Seine-Maritime), maison de l’Œuvre ou Vieille Maison
– Bourges (Cher), maison des Trois Flûtes
– Clamecy (Nièvre), maison rue Romain Rolland
– Saint-Dizier (Haute-Marne), maison Parcollet
– Tours (Indre-et-Loire), maison rue du Change
– Troyes (Aube), maison de l’Élection
– Joigny (Yonne), maison dite de l’Arbre de Jessé
– Roye (Somme), maison place d’Armes
– Josselin (Morbihan), maison Piesche
LA MAISON À GALERIE
– Kaysersberg (Haut-Rhin), maison Brief-Faller
– Turckheim (Haut-Rhin), maison de vignerons
– Rieux-Volvestre (Haute-Garonne), maison 5 place Lastic
– Pont-l’Evêque (Calvados), maison des Dominicaines
– Strasbourg (Bas-Rhin), maison des Tanneurs
LES TYPES SPÉCIFIQUES
L’avant-solier ou maison à porche
– Mirepoix (Ariège), maison dite des Consuls
– Sens (Yonne), maison dite du Portail
LA MAISON A BARDAGE EN BOIS
– Valenciennes (Nord), maison « Espagnole »
L’ESCALIER
– Chartres (Eure-et-Loir), escalier de la maison dite de la reine Berthe
Glossaire
Bibliographie
Crédits photographiques
Remerciements
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