La cérémonie s'est déroulée le 20 juin 2023, un an après la fin de la restauration du monument qui avait permis à l'obélisque de retrouver tout son éclat, en présence de Rima ABDUL MALAK, ministre de la Culture, et de Son Excellence Youssef ALAA, ambassadeur d'Égypte en France. Tous les partenaires de la restauration étaient également présents : l'entreprise Kärcher, l'architecte en chef des monuments historiques (maître d'œuvre), le Musée du Louvre, le Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH), et une partie des équipes de la DRAC. Les restauratrices et restaurateurs, ainsi que les prestataires qui ont œuvré à cette opération exceptionnelle ont aussi été conviés à participer.
Rima ABDUL MALAK, ministre de la Culture, Son Excellence Youssef ALAA, ambassadeur d'Égypte en France et Laurent ROTURIER, Directeur régional de affaires culturelles d'Île-de-France © DRAC IDF
Deux nacelles affrétées pour atteindre le sommet de l'Obélisque
Deux nacelles ont été affrétées pour fixer au bout du pyramidion à 33 mètres du sol, une pointe d'une quinzaine de centimètres en acier inoxydable doré à l'or fin. À son arrivée en France en 1836, l’obélisque ne disposait que d’un pyramidion de pierre non achevé en forme de moignon. Déjà, l’idée de poser un pyramidion aux couleurs d’or (tel les terminaisons des obélisques égyptiens antiques) a fait débats entre architectes et ingénieurs, sans qu’aucune solution ne soit alors trouvée. Le pyramidion en bronze recouvert de feuilles d’or de 23,5 carats posé en 1998 ne disposait d’aucune terminaison. Les études et débats scientifiques n'avaient pas permis non plus de trancher quant au choix du matériau, de la couleur et la forme de la terminaison. L'obélisque n'était donc pas terminé dans son ensemble, contrariant sa physionomie générale et son allure car la fonction d'un obélisque dans la mythologie égyptienne est de représenter un rayon de soleil pétrifié et le dieu solaire Rê.
Rima ABDUL MALAK, ministre de la Culture et Son Excellence Youssef ALAA, ambassadeur d'Égypte en France à bord de la nacelle © DRAC IDF
Vue générale de l'Obélisque de Louxor et de l'une des deux nacelles affrétées © DRAC IDF
La pointe en acier inoxydable doré à l'or fin fixée au bout du pyramidion, à 33 mètres du sol
À la faveur de nouvelles études, réalisées à l’occasion de l’opération exceptionnelle de restauration de l’obélisque en 2022 menée par la DRAC, un consensus a été trouvé permettant la réalisation de la terminaison en forme de pointe dorée. Celle-ci a été confectionnée grâce au travail des Ateliers Saint-Jacques et de la Fonderie Coubertin, sous le contrôle scientifique et technique de la DRAC, installée sur un pas de vis, et posée par les compagnons avec l'aide de la ministre, de l'ambassadeur d'Égypte et d'une jeune apprentie en ferronnerie d'art, symbole de la transmission des savoir-faire à travers les générations.
Présentation de la pointe à Rima ABDUL MALAK, ministre de la Culture par Pascal REMY, directeur des Ateliers Saint-Jacques © DRAC IDF
Restauré et remis en majesté, le monolithe est désormais paré
Pointe d'une quinzaine de centimètres en acier inoxydable doré à l'or fin fixée au bout du pyramidion à 33 mètres du sol au sommet de l’Obélisque de Louxor place de la Concorde © DRAC IDF
Cette pointe permettra en outre au pyramidion d'être moins souillé par les déjections des pigeons parisiens, tout en ne présentant aucun danger pour les volatiles, ni même pour les passants et bien sûr le monolithe en cas de foudre
Vue de l’Obélisque de Louxor © DRAC IDF
La ministre de la Culture s'est félicitée de cet aboutissement de l’histoire de ce monument qui vient "parachever ce don fait par l'Égypte à la France en remerciement pour le déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion". Laurent ROTURIER, directeur régional de affaires culturelles d'Île-de-France, a tenu à souligner "cette opération menée avec toutes les expertises du ministère de la Culture, architectes, conservateurs, ingénieurs, en lien étroit avec les restaurateurs et entreprises de métiers d'art".
Rima ABDUL MALAK, ministre de la Culture et Laurent ROTURIER, Directeur régional de affaires culturelles d'Île-de-France © DRAC IDF
Restauré et remis en majesté, le monolithe est désormais paré pour affronter quelques décennies avant sa prochaine restauration. Il sera à n'en pas douter au centre de tous les regards lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024.
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