Au musée d’Orsay et en région, 100 œuvres emblématiques racontent l’histoire du changement climatique depuis le milieu du XIXe siècle. Le musée d’Orsay a sélectionné des chefs-d’œuvre de sa collection emblématiques qui racontent l’histoire du climat depuis le milieu du XIXe siècle. Parmi elles, 49 seront présentées dans 31 institutions réparties sur 12 régions de France, à travers des expositions thématiques, des visites, des conférences et des ateliers ouverts à tous les publics.
En région centre Val-de-Loire, vous aurez la chance de découvrir 3 chefs-d’œuvre de la collection du musée d’Orsay au musée des beaux-arts de Tours (Temps de neige à Veneux Nadon Marly d’Alfred Sisley), au château musées de Blois (Le citron d’Edouard Manet) et au musée Girodet à Montargis (L’inondation à Port Marly d’Alfred Sisley).
Tours - Temps de neige à Veneux Nadon d'Alfred Sisley (1880)
La neige, omniprésente à cette époque, fascine les artistes : Sisley (musée d’Orsay) et Österlind (musée des Beaux-arts de Tours) jouent sur ses teintes, entre douceur enveloppante et éclat aveuglant. Ces paysages, souvent observés dans la campagne parisienne ou sur les bords de Loire, montrent une nature autrefois familière, aujourd’hui profondément transformée par l’urbanisation et le dérèglement climatique.
Musée des Beaux-Arts de Tours - du 12 mars au 16 juin
Blois - du 28 mars au 28 juillet
Le Citron d’Édouard Manet (1880)
Le Citron, chef-d’œuvre d’Édouard Manet, prêté par le musée d’Orsay, s’installe dans le Studiolo du Château royal de Blois. Présenté tel un bijou, en regard de l’ancienne orangerie, il témoigne de la réflexion menée à la Renaissance pour préserver ce fruit jaune vif dans un climat qui n’est pas le sien, ainsi que de la fascination des rois pour ce fruit, perçu comme une merveille de la nature.
Château musées de Blois - du 28 mars au 28 juillet
Montargis - Au printemps
Port Marly d’Alfred Sisley (1876)
Au cœur des missions du musée Girodet se trouve la question de l’impact du changement climatique et des catastrophes naturelles sur le patrimoine. Dans le cadre de son second projet scientifique et culturel (2024-2034), l’une des priorités est de poursuivre le processus de rétablissement après la catastrophe survenue en 2016. En effet, 90 % de ses collections ont été inondées pendant trois jours dans une réserve temporaire, à la suite de la rupture du canal de Briare lors des crues exceptionnelles dans le Bassin parisien.
L’exposition du fonds Maximilien Luce (1858-1892) du musée Girodet, qui présente neuf tableaux, trente-deux dessins et neuf estampes, restaurés après avoir été endommagés par cette inondation, vise à sensibiliser le public aux risques liés au changement climatique et à illustrer la résilience possible face à ces défis. L’œuvre de l’artiste, marquée par le temps, la catastrophe historique et les saisons, capture l’éphémère – des chantiers, de la lumière, des paysages en perpétuelle transformation, ainsi que des visages – mettant en lumière l’aspect impressionniste de son regard sur l’humain et ses émotions.
Musée Girodet de Montargis - Au printemps
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