Construit au Ier siècle après Jésus-Christ, l’aqueduc de la Brévenne, l’un des quatre aqueducs romains qui alimentaient Lyon antique en eau potable, n’est plus conservé aujourd’hui que sous forme de vestiges qui ponctuent les 70 kilomètres de son ancien tracé. Parmi ces vestiges parfois encore monumentaux figure le « Rampant des Massues », un réservoir de fuite qui faisait partie du siphon inversé long de 3 500 mètres qui franchissait dans l’Antiquité la vallée d’Ecully.
En 2017 s’est achevé le chantier de restauration du « Rampant des Massues » situé à cheval sur les communes de Lyon et Tassin-la-Demi-Lune.
Ce fragment de l’aqueduc de la Brévenne, classé monument historique en 1986, situé entre deux propriétés privées, est propriété de l’Etat-ministère de la Culture depuis 2012. La Direction régionale des affaires culturelles d’Auvergne-Rhône-Alpes (DRAC) a assuré la maîtrise d’ouvrage et le financement de ces travaux, confiés à la maîtrise d’œuvre du cabinet RL&A.
Le film « Le Rampant des Massues : la restauration d’un aqueduc gallo-romain », réalisé par AKATIMI, sur commande de la DRAC (conservation régionale des monuments historiques avec le soutien scientifique du service régional de l’archéologie de la DRAC) et les conseils de nombreux partenaires scientifiques, se veut une approche à la fois pédagogique et scientifiquement fondée de ce fragment, qui demeurerait incompréhensible sans une remise en contexte détaillée. Il permet d’en comprendre l’utilité, les modalités de construction et de fonctionnement, mais aussi les parti-pris de restauration, et en propose une reconstitution en trois dimensions dans son état du Ier siècle.
Par cette restauration exemplaire comme par la réalisation de ce film qui documente cette intervention, la DRAC a voulu contribuer à la connaissance, la préservation et la transmission aux générations futures d’un patrimoine d’exception qui menaçait de disparaître.
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