Atelier BCDMB : Pierre et B. Braslavsky, Claude Comolet, Claude Delaugerre, Eugène Manolakakis
L’atelier BCDMB est une agence d’architecture parisienne, installée au n°39 rue Buffon dans le 5ème arrondissement.
En 1974, quand elle commence à travailler au projet des Gradins, elle compte cinq associés : Pierre et B. Braslavsky, Claude Comolet, Claude Delaugerre, Eugène Manolakakis. G. Altamayer et G. Noack y travaillent en yant qu’architectes-urbanistes associés. L’histoire de cette agence reste à écrire, l’oeuvre de ces architectes reste à étudier et la portée de leurs travaux reste à évaluer. Toutefois, quelques éléments permettent d’appréhender ces questions.
Actifs à partir du milieu des années 1960, ces architectes mènent des opérations seuls ou en association. En 1964, Claude Comolet, Pierre Braslavsky, Claude Delaugerre et Eugène Manolakakis, en association avec l’ingénieur M. Kostanjevac, construisent le casino d’Argelès-sur-mer (1964, arch. : Claude Comolet, Pierre Braslavsky, Claude Delaugerre, Eugène Manolakakis, ing. : Kostanjevac). Peu après, Claude Comolet commence à être très investi, auprès de Jean Le Couteur (1916-2010), dans la construction de la station balnéaire de Cap d’Agde (Hérault, 1969-1988). Il y édifie de nombreux programmes parmi lesquels port Richelieu (1969), port Ambonne (1971), port Nature (1972), le tennis village du quartier Flânerie (1974), port Dauphin (1974), le Sablotel (1974) ou encore le casino situé sur l’île des loisirs (1988). Pour sa part, Pierre Braslavsky conduit l’aménagement du théâtre Jean Vilar (1970-1971, en collaboration avec le scénographe Bernard Guillaumot) à Vitry-sur-Seine.
Il semble que l’atelier BCDMB, pourtant installé à Paris, développe son activité dans le sud de la France, notamment dans les Bouches-du-Rhône, à partir du milieu des années 1960. Plusieurs projets sont conduits à Port-Saint- Louis-du-Rhône : réaménagement de la Bourse du travail (1967) ; arènes municipales (1977) ; lotissement Louis Aragon (1977).
Rapidement, l’atelier BCDMB se fait remarquer dans le domaine du logement social dont il contribue à renouveler les codes. En la matière, dans le sud-est de la France, le geste inaugural des architectes de l’atelier BCDMB, est la proposition iconoclaste qu’ils font pour la Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) Paradis Saint-Roch de Martigues. L’édifice témoin qu’ils édifient pour le compte de la Logirem en 1968 – l’immeuble Moulin de France (1968, arch. : atelier BCDMB) – devint rapidement une référence sur le plan régional et national. Architecture de fragmentation et de l’éclatement, il apparaît effectivement comme une alternative à la combinaison barre/tour qui occupe alors une place prédominante dans les programmes de logement.
Suite à cette réalisation, d’autres du même type suivront dans le département des Bouches-du-Rhône. Parmi elles figure le groupe arlésien des Gradins (1975-1977) mais aussi, semble-t-il, un groupe d’habitation situé chemin des Restanques à Marseille, dans le 11ème arrondissement, à proximité de l’usine Nestlé (1949-1952, arch. : Fernand Pouillon).
Partager la page