Rachida Dati, ministre de la Culture, se réjouit de la remise ce lundi 17 mars des certificats d’inscription au patrimoine culturel immatériel de l’humanité des Gestes verriers, de la Culture foraine et des Savoir-faire des couvreurs-zingueurs parisiens et des ornemanistes.
Cette cérémonie met à l’honneur trois éléments inscrits sur la Liste représentative du PCI de l’humanité, qui donnent à voir toute la richesse et la diversité du patrimoine vivant français.
Les gestes verriers rassemblent les pratiques artisanales et traditionnelles de production de verre et de cristal. Ils consistent à façonner la matière à chaud, grâce au soufflage à la canne ou au chalumeau, à la tailler ou la décorer à froid pour fabriquer une grande variété d’objets en verre. Portée par la Fédération du Cristal et du Verre en France, cette inscription partagée avec la Tchéquie, la Finlande, l’Allemagne, la Hongrie et l’Espagne encourage la transmission et la préservation des connaissances, techniques et savoir-faire du travail du verre à la main.
Issue d’une longue tradition remontant aux foires médiévales, la Culture foraine désigne le déplacement de la communauté foraine de ville en ville avec ses caravanes et attractions. Animant le cœur des villes et des villages, la Culture foraine est un loisir fédérateur et accessible à tous. Cette inscription franco-belge, soutenue en France par la communauté foraine et le Musée des arts forains, concourt à la reconnaissance de la place et du rôle des forains dans la société et à la préservation de cette culture.
Les Savoir-faire des couvreurs-zingueurs parisiens et des ornemanistes embrassent les connaissances et les compétences nécessaires à la restauration des toits des immeubles haussmanniens bâtis à Paris au 19e siècle. Avec près de 80 % de ses toits recouverts de zinc, Paris fait figure de conservatoire de ces savoir-faire. En accroissant la visibilité de la profession, cette inscription, soutenue par le Syndicat des entreprises de génie climatique et couverture plomberie (GCCP), contribue à renforcer son attractivité pour répondre aux besoins de réfection des toits de Paris dans les règles de l’art.
Après avoir été évaluées par un organe d’évaluation composé d’experts, le Comité intergouvernemental de sauvegarde du PCI (rassemblant 24 États parties à la Convention pour la sauvegarde du PCI) décide d’inscrire un élément sur la Liste représentative du PCI de l’humanité. Cette liste est composée d’expressions qui démontrent la diversité du patrimoine vivant, font prendre davantage conscience de son importance et favorisent le dialogue dans le respect de la diversité culturelle. La France a inscrit 30 éléments et programmes sur les Listes et le Registre du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO depuis leur instauration en 2008.
La mise en valeur du PCI, qui comprend les pratiques sociales et culturelles transmises de génération en génération au sein d’une communauté, s’inscrit dans le Plan culture et ruralité annoncé par la Ministre en juillet 2024.
C’est également le sens de l’extension du « Plan fanfare » annoncée par la Ministre à Tallard, dans les Hautes-Alpes, ce jeudi 13 mars 2025. Seul dispositif national permettant de soutenir les pratiques culturelles collectives des habitants, il va désormais s’élargir à d’autres pratiques et usages des cultures populaires, notamment les musiques et danses traditionnelles, les chants choral et polyphonique, le théâtre amateur dont certaines sont inscrites au Patrimoine culturel immatériel (par exemple : le fest noz en Bretagne, la Maloya danse traditionnelle de la Réunion, les traditions carnavalesque en Hauts de France ou dans les Outre-Mer, etc.).
Dès ce printemps, 800 000 euros seront consacrés à ce soutien aux arts et traditions populaires. Les directions régionales des affaires auront la responsabilité de déployer ce plan qui sera une nouvelle occasion de développer les relations avec les fédérations d’éducation populaire.