Comédienne prolifique de théâtre, de cinéma et de télévision pendant des décennies, Geneviève BRUNET nous a quittés à l’âge de 95 ans.
Née en 1930, elle avait étudié, comme une évidence, au lycée Molière puis au Conservatoire national supérieur d’Art dramatique.
Geneviève BRUNET était une comédienne fidèle à l’exigence des grands textes comme à la magie du théâtre populaire qu’elle avait interprétée avec la justesse et l’élégance naturelle qui la caractérisaient si bien. De Britannicus à Lorenzaccio, de Pauvre Bitos à La guerre de Troie n’aura pas lieu, elle a incarné, avec intelligence et sensibilité, les grandes figures du répertoire.
Pour elle, le théâtre était aussi une affaire de famille. Avec sa sœur jumelle Odile MALLET, elle avait mis en scène des dizaines de pièces, notamment les grands textes de Giraudoux ou de Ionesco.
A l’écran, qu’elle avait aussi pu partager avec sa sœur, elle avait démontré l’étendue de son talent. Dans Les Carnets du Major Thompson (1955), C’est arrivé à Aden (1956), La Corde raide (1960), La Cité des enfants perdus (1995), et Ceux qui m’aiment prendront le train (1998), elle avait contribué au succès de films devenus cultes.
Aussi discrète que talentueuse, Geneviève BRUNET laisse le souvenir d’une femme de théâtre, de cinéma et de culture qui aura inlassablement participé à transmettre le goût des grands auteurs autant qu’à faire vivre leurs œuvres.
J’adresse mes sincères condoléances à sa famille et à ses proches.
Rachida DATI
Ministre de la Culture