Agnès BERTHON s’est éteinte à l’âge de 66 ans au terme d’un parcours total qui l’avait menée des salles de concert aux planches de théâtre en passant par les plateaux de cinéma.
Née en 1959, Agnès BERTHON avait débuté sa carrière par la première de ses passions : la musique et le rock en particulier. Ses premières représentations avaient eu lieu dans les bars rock niçois, où elle mixait avant de commencer à prêter sa plume pour le magazine Rock & Stock. Cette passion ne s’était d’ailleurs jamais vraiment éteinte puisqu’elle était revenue à l’écriture et la composition dans les années 1990.
Si elle avait échoué au concours du Conservatoire national supérieur d’art dramatique, Agnès BERTHON était pourtant restée fidèle au conseil éclairé d’un membre du jury : « Accrochez-vous, vous avez un grand talent. » Ce grand talent avait alors trouvé un écrin dans lequel se déployer avec la troupe du Théâtre-Studio Christian Benedetti, jusqu’en 1992.
Il avait fallu ensuite attendre 1997 pour qu’Agnès BERTHON fasse la connaissance, en lisant une interview dans Les Inrockuptibles, de celui dont elle allait devenir la muse. Sa décision était prise : elle ne remonterait sur les planches qu’avec lui, Joël POMMERAT.
Dans Treize étroites têtes, Cet enfant, La Réunification des deux Corées ou encore Ma chambre froide, elle avait excellé par sa grâce et sa profonde compréhension de l’œuvre du dramaturge et metteur en scène.
Habituée des productions indépendantes, elle s’était aussi essayée au cinéma, où elle avait fait rimer sa poésie naturelle avec la force des images. Le dernier film dans lequel elle a joué sera présenté le 27 août prochain à la 82ᵉ Mostra de Venise, intitulé, comme une évidence, Les Immortelles.
J’adresse mes pensées les plus sincères à sa famille et à ses proches.
Rachida DATI
Ministre de la Culture