Visage d’une nouvelle génération d’humoristes, à l’aise sur les planches comme à la télévision et au cinéma, Bun Hay Mean nous a quittés brutalement à l’âge de 43 ans.
Né à Lormont, Bun Hay Mean avait acquis le goût du spectacle dès l’adolescence en écrivant ses premiers sketchs, en suivant des cours d’improvisation et en se produisant dans des cafés de Bordeaux.
Après avoir obtenu une licence d’informatique, il avait fait le choix de se consacrer à la scène et de s’installer à Paris, sans jamais renoncer malgré les difficultés et les problèmes de santé. A force de travail et de détermination, il avait été repéré par Alain Degois, fondateur du Déclic Théâtre. C’est là qu’il avait rencontré Jamel Debbouze, Kyan Khojandi et Kheiron puis intégré le Jamel Comedy Club en 2014. Bun Hay Mean s’était alors fait connaitre pour sa capacité à manier le sarcasme et à rire de tout et de tout le monde, tant il voyait dans la scène un espace ultime de liberté.
A l’écran, il avait fait rire des millions de Français tant dans les comédies d’Éric Judor que dans le dernier opus d’Astérix et Obélix : l’Empire du milieu.
Bun Hay Mean s’exprimait régulièrement sur les thèmes de société et en particulier de la santé mentale. A partir de sa propre expérience, il avait fait le choix de l’aborder avec humour dans le spectacle qu’il préparait pour la rentrée.
La scène humoristique française perd l’un de ses talents incontournables, un humoriste engagé et réfléchi qui défendait ardemment la liberté de création et d’expression.
J’adresse mes sincères condoléances à sa famille et à ses proches.
Rachida DATI
Ministre de la Culture