Écrivain aussi talentueux que paradoxal, Mario Vargas Llosa nous a quittés à l’âge de 89 ans. Virtuose de la tension narrative et observateur des déterminismes sociaux, il était une figure incontournable des lettres latino-américaines et de sa génération dorée.
Prix Nobel de littérature 2010, Mario Vargas Llosa s’était imposé par son talent et son engagement littéraire précoce. Né au Pérou en 1936, il avait fait sensation avec La ville et les chiens (1963), un premier roman qui dénonçait la brutalité de l’éducation militaire, au point que des exemplaires furent brûlés par l’armée. Premier étranger publié dans La Pléiade de son vivant et membre de l’Académie française, la France avait été au centre de son imaginaire et de ses engagements passés. Travailleur infatigable et lecteur passionné, il avait même tenté l’expérience de la scène à la fin de sa carrière.
Malgré les controverses sur ses positions politiques tardives, il laisse derrière lui une œuvre riche de plus de plus de trente ouvrages, traduits dans de multiples langues et lus dans le monde entier.
J’adresse toutes mes condoléances à sa famille et à ses proches.
Rachida Dati
Ministre de la Culture