Rima Abdul Malak annonce la nomination de Corinne Bélier, conservatrice générale du patrimoine, à la direction du Laboratoire de recherche des monuments historiques.
Diplômée d’HEC et titulaire d’un DEA en histoire de l’architecture (Paris I Panthéon-Sorbonne), Corinne Bélier a intégré l’Institut national du patrimoine en 1993 dans le corps des conservateurs du patrimoine, spécialité monuments historiques. En 1995, elle a rejoint la direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France en tant que conservatrice régionale adjointe des monuments historiques. À partir de 1999, membre de l’équipe de préfiguration de l’actuelle Cité de l’Architecture et du Patrimoine (CAPA), elle a porté la création de la Galerie d’architecture moderne et contemporaine. Responsable de cette galerie entre 2007 et 2014, Corinne Bélier dirigeait depuis lors le département des Collections et le musée des Monuments français de la CAPA.
Corinne Bélier pourra s’appuyer dans ses nouvelles fonctions sur une expérience confirmée de conduite de projets complexes et de direction de services scientifiques et muséaux aux enjeux patrimoniaux majeurs autant que sur un réseau et sur une expertise scientifique approfondie, qu’elle a développés en qualité de commissaire de nombreuses expositions et de membre de plusieurs conseils scientifiques dans le domaine du patrimoine et de l’architecture, en France et à l’étranger. Elle aura notamment la responsabilité d’accompagner au plan scientifique la fin de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, d’engager le LRMH dans des programmes de recherche sur les matériaux en lien avec le changement climatique et de suivre les travaux d’extension et de modernisation des locaux du LRMH.
Prenant ses fonctions à compter du 1er novembre 2023, Corinne Bélier succèdera à Aline Magnien, conservatrice générale du patrimoine, qui vient de faire valoir ses droits à la retraite.
Rima Abdul Malak souhaite, à cette occasion, saluer l’action d’Aline Magnien, qui dirigeait le LRMH depuis 2015 et la remercier pour son investissement sans faille dans le fonctionnement et le rayonnement du Laboratoire. Elle y a assuré la direction et le développement des différents pôles scientifiques, a poursuivi l’activité d’accueil d’experts, de doctorants, d’ingénieurs et d’archivistes de tous horizons géographiques, porté une politique de publications à caractère scientifique et développé des partenariats européens (Pologne) et internationaux (Chine), contribuant ainsi au rayonnement du LRMH en France et à l’étranger.
À la suite de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris en avril 2019, Aline Magnien a su mobiliser l’ensemble des équipes du LRMH pour accompagner les choix de restauration de l’édifice. Sous sa conduite, le Laboratoire a développé une activité intense de recherches et de production de données sur les matériaux (détériorés ou encore en place), sur l’impact du feu et de l’eau, procédant à des sondages, à des essais et produisant des études, déterminants pour accompagner le contrôle scientifique et technique des services de l’État dans le cadre du chantier mené par l'établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris (EPRNDP). Elle s’est également attachée à améliorer les conditions de travail des équipes du Laboratoire et l’accueil des partenaires scientifiques, en accompagnant, depuis 2021, les travaux d’extension des bâtiments du LRMH.
Créé à la fin des années 1960 par l’inspecteur général des monuments historiques Jean Taralon et installé dans les communs du château de Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne), le Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH), service à compétence nationale rattaché au service du patrimoine du ministère de la Culture, mène des études sur la conservation des édifices et des objets mobiliers protégés au titre des monuments historiques. Il étudie et archive les matériaux constitutifs du patrimoine, les organismes qui le détériorent, les phénomènes d’altération, les traitements à appliquer ainsi que les conditions de conservation des biens protégés. Cette expertise se déploie notamment dans le cadre de missions d’aide à la maîtrise d’ouvrage, de conseils à la maîtrise d’œuvre ou de participation au contrôle scientifique et technique de l’État. Lieu d’expérimentation, de recherche, de diffusion et de valorisation des connaissances, le LRMH participe depuis 2012 aux travaux scientifiques du CNRS.