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Discours

Discours d’Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication, prononcé lors de l’ouverture du colloque « A quoi bon des poètes en temps de détresse ? », théâtre de la Colline, le 7 novembre 2016

Cher Wajdi Mouawad,

Chers auteurs, artistes, philosophes,

Chers amis du théâtre de la Colline,

Merci à tous d’avoir répondu à notre invitation.

Je voudrais d’abord remercier Wajdi Mouawad de nous accueillir au théâtre de la Colline.

Je souhaite aussi vous féliciter, cher Wajdi, pour le Prix littéraire du Gouverneur général 2016, dans la catégorie théâtre, la plus importante distinction littéraire au Canada, que vous venez de recevoir pour votre livre : Inflammation du verbe vivre.

Je reviens du Liban, de rencontres au Salon du Livre francophone de Beyrouth avec auteurs, éditeurs et artistes, qui partagent avec nous cette fierté à votre endroit.

J’étais présente en septembre ici même lors du premier événement que vous avez organisé, qui était aussi le premier sur la scène nouvellement refaite du théâtre : le dialogue avec Salman Rushdie et quelques étudiants.

Cette soirée prolonge ce dialogue avec l’écrivain qui portait sur les pouvoirs de la création, de l’imagination et de la fiction face à ceux de la terreur et de la violence.

Je voudrais aussi remercier les initiateurs de « Fraternité générale », mouvement dans lequel nous avons souhaité inscrire cette soirée : le philosophe Abdennour Bidar, et la productrice Fabienne Servan Schreiber, que je salue.

Dès la création de cette association, j’ai souhaité que le ministère de la Culture et de la Communication en soit le soutien et s’associe au mouvement dont les initiateurs sont des compagnons, comme le dit Hölderlin.

 

Ce mouvement est né d’une inquiétude que nous avons tous en tête ce soir dans cette semaine qui s’ouvre : nous pensons au 13 novembre 2015, mais aussi à janvier 2015, à Charlie Hebdo, à l’Hyper Cacher, à Toulouse et il faudrait en réalité remonter plus loin, se souvenir de Daniel Pearl.

Au moment du premier anniversaire de cet événement tragique, le Mouvement Fraternité générale a voulu proposer une réponse : la fraternité, la grande oubliée de notre devise républicaine. Il s’est donné des objectifs : durant une semaine, promouvoir la fraternité partout en France pour lutter contre les clichés, les replis identitaires ; à travers des actions portées par la société civile.

Nous devons sans doute plus encore porter au cœur de la République l’engagement de la Fraternité, comme une réponse humaniste au mépris de l’autre : comment ne pas être scandalisé par la campagne lancée par les « jeunes avec Marine » qui veut dénoncer l’accueil de 80 migrants sur un campus universitaire, logés en centre d’accueil ?  La culture est aussi un moyen de déjouer la peur que nous inspire cet étranger dont nous croisons le regard inquiet avec une certaine indifférence. Certaines initiatives, que je veux saluer ici, montrent que, certains de ces hommes et de ces femmes déracinés, au prix de grandes souffrances parfois, peuvent trouver un refuge fraternel, grâce à la force du récit, du théâtre, de la poésie. J’ai suivi l’initiative prise par l’ONDA pour aider certains artistes syriens à rencontrer des professionnels français, et ainsi à prendre pied en France. Je suis avec attention l’expérience que le Théâtre d’Aubervilliers a menée avec le metteur en scène Olivier Coulon-Jablonka. C’est aussi le rôle des artistes de nous alerter, de nous éveiller pour prendre en compte une réalité plus âpre que la nôtre. Les difficultés existent pour que ces hommes du « 81 avenue Victor Hugo » prennent leur place dans notre pays, mais le chemin parcouru est déjà considérable et je veux croire qu’il ne sera pas sans trouver issue favorable pour les autres.

Un an après, donc. Il est difficile de commémorer, alors que nous ne sommes pas sortis de ce temps d’inquiétude. Mais nous ne voulons pas être silencieux car des voix creusant la division, elles, se font entendre. Mais nous ne voulons pas être silencieux car nous voulons aussi dire aux victimes, à leurs proches, que nous ne les oublions pas. Alors, l’une des façons de répondre à cette exigence est de faire plus de place à la pensée de la complexité, au débat, à la beauté des textes, au son de la musique. C’est pour cela que nous avons souhaité cet échange ce soir.

Chacun aura son interprétation, son analyse du pouvoir de la création dans cette période.

Pour Elfriede Jelinek, dans un texte récemment rendu public intitulé « Bataclan », c’est : « Le corps de la femme (qui ) est au cœur de la violence politique, le centre de la guerre et de l’exercice d’un pouvoir absolu. C’est donc là qu’il faut se battre. ».

Vous nous direz ce soir vos propres approches. Juste après l’attentat du 14 juillet dernier, cet été, la question s’est très vite posée de la continuation/de la possibilité même des grands festivals festifs. Nous avons, responsables publics, tout fait pour qu’ils se tiennent, plus que jamais, et le public était, plus que jamais, au rendez-vous. C’est pour cela qu’il faut protéger la liberté de création et lui donner les moyens d’exister, qu’il faut protéger les conditions de la création comme l’intermittence, qu’il faut aider à ouvrir les bibliothèques le dimanche, qu’il faut organiser la présence d’artistes à l’école.

Je voudrais encore remercier nos intervenants. Je salue tout particulièrement le professeur Achille Mbembe et Todd Shepard qui viennent respectivement de l’Afrique du Sud et des Etats-Unis pour participer à cette soirée.

Et aussi Julia Kristeva, Olivier Assayas, Laurence Bertrand Dorleac, Michel Deguy, Cynthia Fleury, Frédéric Gros, Hourya Bentouhami, Joseph Cohen et vous tous qui allez intervenir ici ce soir et qui êtes à la fois engagés dans votre propre travail artistique ET prêts à répondre aux sollicitations de l’époque et de la société.

Car c’est pour vous la même attention, la même démarche, le cœur de votre travail.

Je voudrais pour conclure remercier enfin les étudiants qui ont accepté, avec nos modérateurs, de questionner nos invités, certainement avec le regard lucide d’une génération qui est en première ligne sur ces questions.

Wajdi Mouawad m’avait demandé de choisir une citation pour illustrer mes propos et notre soirée.*

J’ai choisi une phrase extraite de Platonov d’Anton Tchékhov.

Pour éviter la commémoration stérile, mais respecter les morts et travailler à la société de demain, il nous faut :

« enterrer les morts et réparer les vivants. »

Je crois que cette double exigence traduit l’ambition qui est la nôtre : exigence de mémoire et de transmission, volonté de création et d’émancipation.

Merci à tous d’être venus si nombreux partager ces interrogations et construire ces réflexions.

Je vous souhaite d’excellents travaux et des débats féconds.

Je vous remercie.

(c) Juliette Parisot

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