Pour la 32ème édition de la Fête de la Musique, placée sous le thème de la voix, le ministère de la Culture et de la Communication organise un concert gratuit dans les Jardins du Palais-Royal.
À partir de 18h, le récital « Prom'nons-nous dans les voix », est présenté par un chœur de 150 élèves de classes élémentaires parisiennes accompagné par 30 professeurs en éducation musicale de la Ville de Paris dans les Jardins du Palais-Royal. Une « ballade » dans le temps et dans l'espace au pays de la Voix.
Puis, sur la grande scène, de 19h15 à minuit, se succèderont 4 artistes, 4 voix singulières d'aujourd'hui :
Brad Scott
Né dans le Kent à l'aube des années 60, après une formation de guitare classique, contrebasse et tuba, il est de la première vague punk. En 1986, il vient s'installer à Paris… et n'en partira plus. Très vite reconnu et apprécié par ses nouveaux compatriotes comme bassiste - contrebassiste, il enchaîne les collaborations : Buzzy, Soldat Louis, Renaud, Arthur H, Bashung, Higelin… En 2009, il crée Serge Gainsbourg Experience, un concert de reprises de Gainsbourg, sur des adaptations de Boris Bergman. Aujourd'hui, Brad Scott - chanteur - prend son envol. Il signe des chansons d'amour et de rupture ou sa voix et sa diction uniques, son énergie communicative, font sonner la langue française comme bien peu d'autres ont su le faire. Des chansons tissées de ses expériences, sa lucidité ironique et parfois crue, de ses cicatrices à l'âme.
Maissiat
« C'est beau ! » Voilà ce qu'on entend invariablement lorsqu'on fait écouter pour la première fois la musique de Maissiat. Le mot est simple et grand, classique et intemporel. Il lui va comme un gant. Si l'on sent les remous de passions tumultueuses, des torsions, des cris, ils nous viennent enveloppés de lignes claires et de pudeurs émouvantes. Sa musique prend racine dans une pop raffinée qui donne à la noirceur les atours de la sensualité. Une musique généreuse dans ses appels comme dans la liberté qu'elle offre à qui veut se laisser prendre : ici la voix ondule, se fait plusieurs, parle grave ou s'envole très haut ; là le texte s'éclate en possibles, se resserre crûment, se floute à nouveau. « C'est beau ! » Comme ce qui nous semble intime et lointain, comme ce qui vient résonner au fond de nous avec la force de l'insaisissable.
Bertrand Belin
L’un des morceaux de PARCS, le quatrième album de Bertrand Belin, s’intitule Sous les pas. Sous les pas du chanteur, un chemin. Une voie de traverse dans la scène musicale française, à l’écart des lieux communs, des routes tracées d’avance. On entend dans ses disques (le premier sort en 2005) l’empreinte du folk-rock, une voix grave et distanciée qui pétrit et cisèle des textes en français poétique. Au départ, vu de loin, on pense à Bashung, à Murat, à Gainsbourg, ces auteurs qui ont su tisser leur œuvre dans le fil de deux traditions, anglo-saxonne et française. On a souvent parlé de son esprit brillant, de son goût pour la littérature, la poésie, la vérité des choses derrière les apparences. Mais Belin est aussi une silhouette, un profil, un regard, une présence, une voix.
Camélia Jordana accompagnée par le chœur Adodièse
Révélée par la « Nouvelle Star » en 2009, Camélia Jordana a vite su conquérir un très large public et s'affirme, du haut de ses 20 ans, avec une impressionnante aisance et une étonnante maturité. Tantôt survoltée, tantôt intime, elle passe du rock à la chanson, portée par une voix hors norme et d'excellents musiciens. Aujourd'hui, c’est un feeling pop déstabilisant qui vous saisit le corps, l’esprit et vous laisse avec des images de paradis perdus mélodiques. C’est la certitude d’être tombé sur une voix singulière, mais aussi sur le meilleur écrin à chansons pour que cette voix reste en totale liberté. On parle à son propos de mélange vocal « entre Barbara et Cat Power ».
En écho à la thématique de la Fête de la Musique, La Voix, Camélia Jordana sera accompagnée sur quelques titres par les vingt-cinq enfants du chœur Adodièse.
Le chœur Adodièse est issu de l’association Musique Jeune Public, fondée en 1997 dans le 18ème arrondissement par Dominique Boutel, productrice à France Musique et spécialisée des questions de pédagogie. Il est dirigé depuis sa création en 2009 par Claire Dagnicourt (Professeur à la Ville de Paris, Chef de chœur, responsable Jeunesse Festival des Forêts) qui en a pensé les principes artistiques.
Sur scène, pendant les changements de plateau : Les échos de la Fête, un tour du monde en images et en direct des Fêtes de la Musique dans le monde.