Avec Nagisa Oshima, disparaît l'un des maîtres du cinéma nippon, un réalisateur dont certaines œuvres ont bouleversé l'univers esthétique et sensible des spectateurs du monde entier.
Encore aujourd'hui, son film culte, « L'Empire des sens », qui fit scandale dans les années 70, en particulier dans son propre pays, a gardé toute sa force neuve, inégalée, dans l'art de dévoiler le visage le plus violent de l'érotisme et de ses perversions. C'est l'honneur de la France d'avoir permis sa production, de même que « L'Empire de la passion », primé au Festival de Cannes 1978.
« Furyo », l'autre film internationalement reconnu, mettant en scène David Bowie et Ryuichi Sakamoto, est peut-être l'un des films les plus intenses sur les relations humaines entre prisonniers de guerre.
Oshima, homme de studio puis indépendant, homme de cinéma et de télévision, reste un maître dans l'art de sublimer à l'écran des sujets politiques et sociaux, en chefs d’œuvre universels.