Patrick Faigenbaum est né à Paris en 1954. Il enseigne à l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris et est représenté par la galerie Nathalie Obadia.
Peintre de formation mais photographe depuis plus de trente ans, Patrick Faigenbaum s'intéresse avant tout aux visages. La question du portrait, de la transcription du réel par le trait, est centrale dans son travail. C'est ainsi qu'il rejoint l’œuvre d'Henri Cartier-Bresson, celui qui n'a sans doute jamais choisi entre l'immédiateté de la photographie et celle du dessin.
Si Patrick Faigenbaum s'intéresse à la ville, c'est d'abord par souci de ses habitants. S'il montre l'architecture, c'est avant tout parce qu'elle est le cadre dans lequel s'inscrivent ses figures. Seule la représentation de l'humain, au-delà de son apparence, l'intéresse. Si ses premiers portraits d'aristocrates italiens, à l'époque où il était pensionnaire à l'Académie de France à Rome rejoignent les têtes antiques qui l'entouraient ; si ses récentes photographies des habitants de Tulle, quand l'association Peuple et Culture l'invite à travailler en Corrèze, ne semblent pas si lointaines des peintures de la Renaissance, Patrick Faigenbaum ne raconte pourtant rien. A la suite d’Édouard Manet, il peut sans doute faire sienne cette phrase : « J'ai fait ce que j'ai vu .»
Créé par Robert Delpire en 1989, décerné tous les deux ans sans distinction d'âge ou de nationalité, le prix Henri Cartier-Bresson rend possible la réalisation d'un projet photographique à sensibilité documentaire.
Patrick Faigenbaum travaillera en Inde sur son projet « Kolkata » et rapportera l'exclusivité de ses images à la fondation Henri Cartier-Bresson. Ses photographies y seront exposées en 2015.