Ravi Shankar a quitté ce monde qu'il avait enchanté des sons magiques de son sitar. C'est un jour de grande tristesse pour son Inde natale qui voyait en lui un véritable trésor national, pour la Californie où il vivait, et pour tous les amoureux de sa musique. Il était l'une des cordes vibrantes des liens artistiques très forts entre la France et l'Inde.
Il avait popularisé cet art millénaire, fleuron de l'héritage culturel de l'Inde, qui avait essaimé son esprit de tolérance et de douceur à travers le monde. Au delà des Beatles et des Rolling Stones, de nombreux artistes en France et en Europe ont puisé leur inspiration à son contact. Il laisse l'exemple d'un artiste profondément humaniste, toujours prêt à entendre la voix des plus démunis. Nul n'oubliera son concert pour le Bangladesh en 1971 avec George Harrison, son ancien élève.
Mes pensées vont à sa famille, et à ses filles, Norah Jones et Anoushka Shankar, remarquables artistes également, à qui il a laissé le plus beau des héritages.