L'identité d'un territoire est nécessairement complexe, fruit d’une histoire, de traditions transmises, de récits partagés, de pratiques communes et d’influences souvent nombreuses, au gré des flux de populations, mais aussi d’une géographie et d’un paysage qui ont déterminé en partie ses caractéristiques socio-économiques. Tous ces éléments façonnent les modes de vie des habitants et contribuent à des perceptions distinctives des territoires vécus, et à des attachements, parfois aussi à des craintes que ce qui est considéré comme faisant identité d’un territoire disparaisse.
C’est bien pour cela que la politique culturelle est une compétence partagée entre l’État et les collectivités territoriales, l’objectif étant de conjuguer harmonieusement la nécessaire conduite d’une politique nationale et les spécificités territoriales.
Dans un pays de tradition jacobine et verticale, et en dépit des nombreuses avancées en termes de déconcentration, de décentralisation, il est nécessaire de trouver la juste articulation des interventions étatiques avec une multiplicité d’échelle de collectivités ayant toutes leur légitimité.
Dès lors, comment dessiner, dans un territoire donné, une politique culturelle à la fois située et ouverte, c’est-à-dire de nature à permettre à cette identité de vivre et se renouveler ? Quelle responsabilité des collectivités territoriales dans cette action au long cours, quel rôle de l’Etat pour accompagner la préservation, la construction positive d’identités de territoires attractives et accueillantes, et quelle écoute mutuelle des acteurs, à travers les différents dispositifs où ces instances se rencontrent ?
Il est proposé au groupe d’établir une analyse du cadre actuel de la coopération et des instances de concertation à partir de cas concrets dont les membres ont connaissance ou qu’ils choisissent d’explorer, et relevant de différentes échelles et typologies de territoires que le groupe s’attachera à caractériser. Sur cette base, le groupe tentera de dessiner des pistes d’améliorations, en s’inspirant éventuellement d’initiatives intéressantes repérées. Comment concevoir les coopérations culturelles les mieux adaptées pour tenir compte des réalités et spécificités locales, dans des cadres peut-être plus flexibles et adaptatifs pour répondre aux évolutions et aux besoins spécifiques des territoires, tout en restant cohérents avec les objectifs nationaux ?
Référent : Marc DROUET, directeur régional des affaires culturelles Auvergne-Rhône-Alpes
• Gaelle BEBIN, secrétaire générale du Haut Conseil de l’éducation artistique et culturelle, délégation générale à la transmission, aux territoires et à la démocratie culturelle, ministère de la culture
• Marie BOURDEAU, cheffe du département de la pédagogie, Établissement public du Palais de la porte Dorée, musée national de l’histoire de l’immigration
• Richard DAGORNE, directeur du musée lorrain et du département musée, arts visuels et valorisation du patrimoine, Ville de Nancy
• Nadia LAKEHAL, maire adjointe de Vaulx-en-Velin, écrivaine
• Marie-Aline LOPASSO, directrice générale adjointe des services de la métropole Toulon-Provence-Méditerranée
• Julien MOULARD, directeur général adjoint du groupement d’intérêt public « Europe des projets architecturaux et urbains »
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