Crédits pour l'image de couverture : © "La ville qui n'existait pas", Episode 1 : L'espace latent, Grégory Chatonsky, Rue Auguste Constant Guerrier, 2023 – Un Eté au Havre
Théâtre de rue, art contemporain, performances dansées, happening divers, installations éphémères, muralisme, affichages : les interventions artistiques dans l’espace public sont de natures très diverses dans leurs esthétiques. Surtout, elles proviennent d’acteurs dont les intentions et le statut peuvent-être très différents, et peuvent relever tout autant d’une commande artistique provenant d’acteurs publics ou privée, d’une initiative d’acteurs culturels, d’artistes ou de citoyens ayant donné lieu à une demande et une autorisation des pouvoirs publics, ou bien encore d’une expression spontanée, parfois en dehors de la légalité.
Interroger ces créations, au-delà de la diversité des disciplines ou de leur caractère pérenne ou temporaire, par les catégories d’acteurs à l’œuvre et les modalités de production, permet de reposer à nouveaux frais les enjeux de politiques publiques qui leurs sont attachés :
- Au-delà de l’objectif de s’adresser à tous, à qui ces propositions parlent-elles, concrètement, dans les situations précises de leur implantation? Comment participent-elles à faire société ?
- Comment garantir la liberté de création et d’expression dans les espaces publics? Les exigences sécuritaires et sanitaires se sont considérablement développées. Outre les questions habituelles d’organisation et d’accueil, incluant l’attention aux autres usages (modes de circulation dans l’espace public), les propositions artistiques peuvent avoir des dimensions diverses (festive et rassembleuse, critique voire subversive, etc…) et provoquer des réactions de la part de certains groupes. Dans ce contexte multiforme, quelles approches et modes d’action pour faire vivre cette liberté essentielle à la démocratie ?
- Comment articuler les désirs, les savoirs et les actes des différentes parties prenantes (habitants, collectivités locales, Etat, artistes, structures culturelles, voire entreprises privées) dans la mise en œuvre des projets ?
- Enfin, en fonction des différentes configurations possibles, quel modèle économique trouver pour ces programmations artistiques dans l'espace public en période de forte tensions économiques ?
RÉFÉRENT : MARC DROUET, DRAC Auvergne Rhône-Alpes
Membres du groupe :
- Ulrika BYTTNER, directrice générale de l'Ecole supérieure d'art et design Le Havre-Rouen
- Céline CALVEZ, députée des Hauts-de-Seine
- Stéphane DELANOË, adjoint au sous-directeur des affaires financières et générales, Direction générale de l'Architecture et des Patrimoines, ministère de la Culture
- Myriama IDIR, fondatrice et directrice artistique de l'Agence belle vue
- Laetitia LAFFORGUE, artiste comédienne
- Jérémy PINTO, maire adjoint délégué à la Culture, Mairie du Creusot
- Sophie REMOUE, Responsable du service action culturelle, Conseil départemental d'Ille-et-Vilaine
Consultez le rapport du groupe ainsi que sa synthèse :
Investir les espaces publics par la création : par qui, comment et dans quel but ?
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