Les auditrices et auditeurs de la 1ere Session du CHEC se sont retrouvés pour leur dernier module : au programme, des rencontres avec des personnalités engagées et la restitution au Ministère des rapports des groupes de travail, avec des débats fructueux sur les propositions qu'ils contiennent.
Dans un contexte sanitaire particulier, les rencontres avec Sophie Makariou, directrice du Musée national des Arts Asiatiques-Guimet et Arnaud Antolinos, Secrétaire général du Théâtre National de la Colline, ont résonné de manière forte pour chacun des participants.
Après un exposé sur la genèse et une explication de la spécificité du Musée Guimet, Sophie Makariou a mis en avant le rôle central que les musées ont à jouer dans les débats sociétaux contemporains. Devenir des lieux, non seulement de conservation et de monstration, mais aussi de débat et d’innovations, tels sont les défis qu’ils ont aujourd'hui à relever.
Concernant la situation des théâtres, Arnaud Antolinos a, après un retour aux fondements de ce qui fait théâtre, fait récit des nombreuses initiatives prises par les lieux de spectacles vivant pour maintenir les conditions d'un soutien à la création et à une relation riche et vivante au public.
Ouverte par Luc Allaire, Secrétaire général du Ministère de la Culture, la seconde journée de ce module a été consacrée à la restitution des rapports de groupe des auditeurs : occasion de mettre en lumière, à la fois les préconisations suggérées par les groupes mais aussi de créer des ponts entre les thématiques. Chaque groupe a, à sa manière, donné consistance et réalité à des enjeux profondément ancrés dans les problématiques contemporaines.
Dans un premier temps, le groupe « Education Artistique et Culturelle, Numérique et Territoires » a exposé ses propositions pour une utilisation du numérique qui tienne compte des atouts, mais aussi des inégalités d'accès révélés par l'utilisation massive d'internet pendant les mois de confinement.. Puis, ce sont les « Mutations du patrimoine bâti » qui ont pris le relais avec la présentation d’exemples de réhabilitations réussies. La matinée a été conclue par la question de la constitution des « communs culturels », cœur d’un renouveau des pratiques et de sens.
A ensuite été abordée, au travers d'exemples très concrets, la question des droits culturels, notion reconnue par le droit mais encore insuffisamment saisie par les institutions, alors qu'ils peuvent être un atout majeur au service du lien citoyen et territorial. Puis, il s’est agi de « Mettre la science en culture, un défi pour notre société », thème résonnant de manière forte avec les débats actuels liés à la pandémie. Les enjeux de promotion, de diffusion et de visibilité de la culture scientifique et technique sont aussi au cœur des politiques culturelles.
Enfin, le rapport « Entreprises et lien culturel » a dessiné quelques pistes pour permettre un meilleure connaissance réciproque de ces deux monde et créer un dialogue plus concret et plus fructueux.
La mise en commun de toutes ces réflexions a alimenté un débat riche, auquel participaient les services du Ministère de la Culture, directions d'administration centrale et DRAC, représentées par Laurent Roturier. La vivacité des échanges aura aussi démontré la force du collectif, né au fil des modules de ces 16 derniers mois, entre Bourges, Paris, Strasbourg et les Hauts-de-France.
Les auditeurs ont décidé d'adopter pour leur promotion le nom de Jeanne Laurent, femme engagée dans la résistance et instigatrice d’une politique de décentralisation culturelle, dont le parcours fait écho à la thématique de l'année, « Territoires de Cultures ». Diffusion, transmission, partage, décloisonnement, telles sont les valeurs qu’elle n’a cessé de défendre. Valeurs qui synthétisent également l’un des fondements du Cycle des Hautes Etudes de la Culture.
Le programme détaillé de l'ensemble de la Session est téléchargeable ci-dessous
Partager la page