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Publié le 3 juin 2014

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  1. Commission de récolement des dépôts d'œuvres d'art
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Commission de récolement des dépôts d'œuvres d'art

Quand la Manufacture de Sèvres retrouve des œuvres grâce à la veille en ligne

Chaque année, une quinzaine d'œuvres de la Manufacture de Sèvres appartenant à l'État sont interceptées sur le marché de l'art et restituées. Le secret de cette réussite ? La vigilance de ses agents et un travail d'équipe entre ses différents services.

Publié le 6 sept. 2024

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Assiette de Sèvres retrouvée par les services de police en 2022
© Manufacture de Sèvres

La Manufacture de Sèvres est reconnue dans le monde entier pour sa porcelaine de luxe produite depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle. Héritière d'un atelier privé installé à Vincennes en 1740, son destin est scellé en 1756 lorsqu'elle est transférée à Sèvres, sur la route reliant le Louvre au château de Versailles : elle passe alors à la Couronne. Elle n'a plus depuis quitté le giron de l'État, quel qu'en soit le régime politique.

 La politique des dépôts

La finesse de sa production est telle qu'au XIXe siècle, elle équipe toutes les cours d'Europe. Sous la Restauration (1814-1830), sa vaisselle est envoyée en cadeau aux ambassades. Mais il faut attendre 1824 pour que soit spécifié que ces "cadeaux" doivent rester sur place, première mention de ce qui s'apparente à des "dépôts", ces prêts de longue durée consentis à diverses administrations.

Cette politique des dépôts devient vraiment significative dans les années 1840, où elle concerne majoritairement les grandes institutions françaises et le réseau diplomatique. Ainsi, les premiers dépôts de porcelaine à la présidence de la République remontent à 1848, sous la Seconde République. Ils n'ont jamais cessé. Depuis 2010, seules trois institutions continuent à bénéficier de dépôts de services de table de Sèvres : les résidences présidentielles, les services du Premier ministre et le ministère de la Culture. Les dépôts subsistant dans les autres institutions (ambassades, autres ministères) sont donc anciens et peu à peu remplacés par des achats, notamment de porcelaine de Limoges.

En 2023, la Manufacture de Sèvres comptabilisait ainsi 267 546 œuvres déposées. Il s'agit pour une très large majorité de vaisselle et de pièces de cabaret (services à thé et à café), mais également de vases, de sculptures ou d'éléments de décor en porcelaine (cendriers, boîtes, bougeoirs...).

Des pièces prisées par les collectionneurs

La porcelaine de Sèvres, dont toutes les pièces sont encore aujourd'hui entièrement fabriquées à la main, se distingue par ses finitions parfaites, la brillance de ses couleurs (notamment son célèbre bleu), la haute qualité de ses dorures réalisées en or pur de 24 carats, la finesse de ses formes et de ses décors. 

Symbole de luxe et de raffinement, elle suscite depuis toujours l'intérêt des collectionneurs. Pour diverses raisons (des vols, mais le plus souvent un manque de rigueur dans leur suivi), des porcelaines en dépôt se retrouvent donc parfois, de façon illégale, en mains privées, puis sur le marché de l'art.

Afin de repérer toute pièce lui appartenant, la Manufacture a mis en place une procédure systématique de veille en ligne. 

La veille en ligne opérée par la Manufacture

Cette veille est réalisée par les équipes de la Manufacture qui moissonnent au moins deux fois par semaine les sites de vente en ligne, comme eBay, ainsi que les sites et les catalogues papier des maisons de vente. Quelques marchands ont également pris l'habitude vertueuse de se tourner vers le service du récolement et du mouvement des œuvres de la Manufacture dès lors qu'ils ont le moindre doute sur des objets qui passent entre leurs mains. Même démarche des conservateurs de la Manufacture lorsque, dans le cadre de leurs missions, ils découvrent des pièces qui leur paraissent suspectes. 

Comment reconnaître une pièce de la Manufacture appartenant à l'État ?

Dès qu'une œuvre est repérée, le service du récolement intervient. Ses équipes peuvent en effet attester ou non si l'œuvre suspecte a été déposée dans une institution publique, preuve que la pièce est incessible et inaliénable. Dans cette démarche, les compétences du service du récolement sont indispensables : il dispose en effet d'une base de données enrichie par le dépouillement des inventaires et le résultat d'années de récolement ayant permis d'identifier de façon certaine des milliers de pièces. Aujourd'hui, environ 70 % des archives ont en effet été dépouillées et traitées.

Pour identifier une pièce déposée, les équipes se fondent sur les marques et contremarques visibles sur la porcelaine ainsi que sur la qualité de la porcelaine et de son décor.

Ainsi les pièces de vaisselle et de cabaret éditées pour une institution sont marquées du sceau de cette dernière : palais de l'Élysée, ministère de l'Instruction publique, Sénat, etc.

D'autres marques permettent de les identifier de façon certaine. Figurent ainsi :

  • le marquage en creux, réalisé par le calibreur ;
  • la marque de fabrication, indiquant la date ou le millésime sous la forme de chiffres ou de lettres ;
  • la marque du doreur ;
  •  les marques d'artisan, attestant du travail du fileur, du poseur de fond, parfois du tournasseur ou du garnisseur ;
  • sur les pièces qui ont déjà été récolées figure également leur numéro d'inventaire.

Toutes ces marques, comparées avec les informations et les photographies, le cas échéant, contenues dans la base de données du service, permettent d'identifier sans hésitation des pièces de Sèvre mises en dépôt et qui pourraient se retrouver en mains privées.

Sur cette pièce de Sèvres déposée à l'Élysée on distingue de haut en bas : le numéro d'inventaire, avec l'année du récolement (2013) ; la marque du dépositaire ; la marque de fabrication, mentionnant l'année de fabrication (1920) et la pâte utilisée (DA : porcelaine dure ancienne) ; la marque du doreur. À gauche figure le nom du service, Capraire, un modèle au décor en or, créé en 1826, plusieurs fois réédité. Le point en or, posé sous la marque de fabrication, et le petit H noir tout en haut de l'assiette attestent respectivement du travail du fileur et du poseur de frise.

Un travail exigeant mais utile

Ce travail rigoureux de veille et vérification, qui nécessite d'être extrêmement réactif sous peine de voir la pièce disparaître, permet de retrouver entre 10 et 20 œuvres par an. Il s'agit dans la très grande majorité des cas de détenteurs de bonne foi ayant reçu en héritage des pièces subtilisées à une époque où les dépositaires eux-mêmes (c'est-à-dire les bénéficiaires de dépôts) ne savaient pas toujours distinguer ce qui leur appartenait de ce qui appartenait à l'État. Ces biens étant inaliénables et imprescriptibles, aucun dédommagement n'est consenti au détenteur de l'œuvre retrouvée, fût-il de bonne foi (sous réserve d'une récente décision du Conseil d'État, n° 458590, 22 juillet 2022, qui admet la réparation pécuniaire d'un préjudice lié à la perte d'un intérêt patrimonial à jouir d'un bien). La Manufacture rembourse cependant les éventuels frais d'envoi.

Aujourd'hui heureusement, le suivi des dépôts est beaucoup plus rigoureux qu'il y a encore vingt ans, même si des améliorations sont toujours souhaitables : chaque institution étatique bénéficiaire de dépôts est en effet désormais dotée d'un service dédié au suivi des œuvres d'art.  

Pour identifier les porcelaines mises en dépôt, les équipes de la Manufacture constituent depuis des années une base de données, alimentée par le dépouillement de ses registres et les récolements. Ces informations ne sont pas délivrées au public : les marchands ou collectionneurs qui voudraient faire des recherches doivent donc se tourner vers les registres papier d'envois en dépôt conservés à Sèvres.

 

Une série de vaisselle retrouvée grâce à la vigilance des équipes de la Manufacture de Sèvres

Pièces de cabaret de la Manufacture de Sèvres retrouvées grâce aux services de police en 2022.

Parmi les œuvres retrouvées récemment figure une série de vaisselle de prix, identifiée grâce à la mise en vente sur un site en ligne d'une pièce ayant attiré l'attention de la Manufacture. Le vendeur étant un particulier, la Manufacture n'avait pas de moyen légal pour intercepter la pièce. Elle a donc demandé l'appui des services de police qui ont mené l'enquête. Le vendeur étant déjà sous surveillance de la police, pour d'autres motifs, une perquisition a été menée à son domicile. Perquisition redoutablement efficace puisqu'elle a permis de retrouver en 2022 une quarantaine de pièces d'un service de vaisselle, qui avait été déposé dans les années 1960 et 1970 à Matignon, dans les services du Premier ministre (illustration principale et ci-dessous). 

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