Un déposant qui récole ses œuvres dans un poste diplomatique ou un musée peut utilement récoler les autres dépôts d'œuvres de l'État, dans la mesure bien entendu où les autres dépôts à récoler ne sont pas trop nombreux ni trop spécifiques. Ces mutualisations, en limitant les déplacements, permettent de réaliser d'importants gains budgétaires et écologiques. Elles sont tout à fait réalisables, comme le prouve le récolement exemplaire effectué en août 2021 par le Mobilier à l'ambassade de France au Luxembourg, à la Cour de justice de l'Union européenne et à la Cour des comptes européenne, et dont la CRDOA a reçu le rapport en octobre : le Cnap, le musée national d'art moderne et le musée Rodin ont profité du déplacement des équipes du Mobilier pour leur confier le récolement de leurs propres dépôts. Seul le musée d'Orsay, qui possède deux tableaux déposés à l'ambassade de France, a fait le choix de venir procéder lui-même au récolement de ses œuvres.
Afin de structurer cette démarche de mutualisation, la CRDOA met à disposition des déposants un espace collaboratif disponible dans l'extranet du ministère de la culture. Les déposants récoleurs peuvent y indiquer tous les projets de missions à venir et inviter ainsi les déposants qui le souhaitent à leur communiquer leurs listes de biens à récoler.
Illustration : La Petite Peur (GMTT/1023-00), modèle de Jean Lurçat (1892-966), tapisserie de basse lice déposée par le Mobilier national à l'ambassade de France au Luxembourg et récolée en 2021 © Mobilier national
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