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Publié le 3 juin 2014

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Discours de Frédéric Mitterrand, prononcé à l'occasion du Lancement de “l'Année Liszt en France – 2011”, dans les salons Erard, Paris



Monsieur le Ministre délégué à la Culture, cher Géza Szöcs, Monsieur le Président de l’Institut français, cher Xavier Darcos, Monsieur le Président de l’Institut Hongrois, cher Pal Hatos, Monsieur le Commissaire général de l’Année Liszt, cher Jean-Yves Clément, Mesdames et Messieurs, Chers amis,

C’est pour moi un honneur de vous retrouver, Monsieur le Ministre, quelques mois après notre dernière entrevue, pour que nous rendions ensemble hommage à celui en qui Baudelaire reconnaissait « le chantre de la Volupté et de l’Angoisse éternelles ». En 2007, la France répondait à l’appel de la Hongrie, qui a voulu réunir différents organisateurs culturels internationaux pour fédérer les festivités de ce bicentenaire. Aujourd’hui, c’est dans cette salle qui compta tant dans la vie du pianiste que nous fêtons, sous le haut patronage du Président de la République, les 200 ans d’un héros européen de la musique.

Au musée Carnavalet, à Paris, on peut trouver des statuettes mordantes de Jean-Pierre Dantan, qui posait son regard satirique sur les personnalités du monde politique et des arts de son temps. On y trouve un Liszt diabolique, dont la mythique chevelure s’entremêle à des doigts d’araignées, s’attaquant à un piano droit auquel il ne fait pas de quartier. À coup sûr, le virtuose à la posture étudiée a su faire le bonheur des caricaturistes. Si je peux me permettre d’évoquer cet aspect du personnage aux côtés d’un pianiste confirmé comme Xavier Darcos, Liszt reste encore aujourd’hui, aux côtés de Paganini, le dieu tutélaire de la virtuosité, celui dont les œuvres redoutables offrent aux pianistes du monde entier le défi de la technique – et nombreux sont ceux qui, amateurs ou professionnels, connaissent en jouant ses pièces le sort de Mazeppa sur son cheval de torture. Liszt aura pour toujours repoussé les frontières de l’instrument roi, en en révolutionnant les doigtés, en poussant au plus loin les nouvelles possibilités offertes par les avancées de la facture de piano pour laquelle la maison Erard, qui fournissait déjà Haydn et Beethoven, a joué un si grand rôle.

Liszt, c’est aussi l’un des plus flamboyants inventeurs du star system, ce phénomène que Heine, en témoin de la scène, avait baptisé la Lisztomanie. C’est le compositeur de Rêve d’amour, qui fait rêver les filles dans l’Europe entière, en tournée permanente pendant dix ans, de Dublin à Constantinople, de Cadix à Saint-Pétersbourg. C’est Liszt entouré de Dumas, Paganini, Rossini, Hugo, la comtesse d’Agoult à ses pieds, George Sand en pamoison, exprimant son génie devant le buste de Beethoven et le portrait de Byron, sous la palette, très Biedermeier, de Josef Danhauser. Dans cette Europe romantique, la compétition pour le titre de virtuose est féroce, et personne à l’exception des spécialistes ne se souvient aujourd’hui de son rival Thalberg. Les femmes collectionnent ses mèches de cheveux et ses mégots de cigarettes, les têtes couronnées lui font honneur. L’inventeur de la master class sait cultiver son image : il pratique la charité, se porte au secours des victimes des incendies et des inondations. C’est bien à une rock star que l’on rend hommage aujourd’hui.

L’Année Liszt, c’est également la plus européenne de nos Célébrations nationales de 2011. Je me réjouis d’ailleurs, Monsieur le Ministre, que vous ayez fait figurer la mobilité des artistes et des professionnels de la culture parmi vos priorités pour votre présidence du Conseil des ministres européens de la culture : quelle meilleure inspiration, pour cette ambition que je partage, que Ferenc Liszt, le musicien aux identités multiples ? À l’ère de la cristallisation des nationalismes, le virtuose courtisé savait jouer sur tous les horizons. L’homme qui disait concevoir une « passion chauvine » pour Paris sera aussi celui qui concevra l’acoustique de la salle de concert de la Wartburg, ce haut lieu du nationalisme allemand, pour y accueillir des rêveries de Minnesänger. Liszt, c’est cette étoile à la fois hongroise et franco-allemande qui réussit la performance d’être le beau-père et d’Emile Ollivier, et de Richard Wagner. Célébrer à Paris son bicentenaire, c’est se souvenir aussi que la ville où il arriva ici-même rue du Mail à l’âge de 12 ans, accueilli par la famille Erard, fut le tremplin de son succès européen - celui de Liszt le Hongrois, qui remet les pieds à 28 ans dans sa patrie dont il parle à peine la langue pour être traité en héros national, et dont ne nom s’inscrit depuis en majuscule dans l’histoire d’une des plus grandes patries de la musique, celle de Kodaly, de Bartók, ou encore de Cziffra - le pianiste aux cinquante doigts, dont l’auditorium de La Chaise Dieu, que j’ai eu le plaisir d’inaugurer, porte le nom. C’est aussi Liszt l’Italien, fasciné par Palestrina et Allegri, inspiré par Pétrarque et par Dante, qui n’aurait pas déparé en traversant le Styx aux côtés de Virgile dans le tableau de Delacroix. Franz Liszt le prêtre, le compositeur de Christus, c’est aussi l’homme du secret des chancelleries et des confidences du grand-duc de Weimar, valise diplomatique à lui tout seul, qui recrée dans la capitale culturelle de la Thuringe un salon intellectuel où la République européenne des arts et des lettres vient se retrouver, de Tolstoï à Saint-Saëns.

Sur cette identité multiple et profondément européenne, les villes de Weimar et de Raiding, son lieu de naissance dans le Burgenland autrichien, ne se sont pas trompées, elles qui organisent aussi une superbe programmation cette année autour de la figure de Liszt. Je pense tout particulièrement à l’exposition qui sera inaugurée bientôt à Weimar, et qui comprendra de nombreuses pièces venues de France. Le bicentenaire dans lequel s’inscrit cette Année Liszt en France, c’est justement un partenariat exemplaire entre Etats membres de l’Union Européenne, avec la Hongrie, la République Tchèque, l’Allemagne, l’Autriche, la France et Italie, pour célébrer une Europe de la musique dont l’existence a toujours précédé le volontarisme des politiques.

Si j’avais à souligner chez Liszt un trait du personnage qui m’est particulièrement cher, je choisirais sa vocation pour la transmission. L’étoile hongroise a consacré sa vie à la musique des autres : Liszt le professeur, Liszt l’interprète qui crée les œuvres des autres, comme le concerto d’Edvard Grieg ; Liszt, l’homme des transcriptions, qui a su prouver, pour le plus grand bonheur des instrumentistes, qu’on pouvait tout jouer sur un piano, des Symphonies de Beethoven à la Fantastique de Berlioz. C’est peut-être là l’une de ses influences souterraines les plus fortes : celle d’avoir considérablement étendu les domaines de l’instrument, pour sa technique comme pour son répertoire. Hier, l’UNESCO, associée à cette Année, a célébré le passage de relais entre l’Année Chopin et l’Année Liszt, Monsieur le Ministre, en votre présence. On dit parfois que dans le jeu de la concurrence mémorielle, Chopin l’emporterait, plus visible, plus populaire, et de Liszt l’histoire retient plus souvent l’interprète que le compositeur. En l’occurrence, cette Année sera certainement l’occasion de redécouvrir l’immense influence de celui qui s’inspira de Pétrarque et de ses sonnets : « nos travaux sont ceux qui donnent aux hommes l'immortelle renommée ».

Je voudrais saluer en présence de mon ami Xavier Darcos l’extraordinaire travail accompli par l’Institut Français, et son partenariat étroit avec l’Institut Hongrois de Paris qui, au sein du réseau FICEP, est pour notre plus grand bonheur l’un des plus actifs de la capitale, ainsi qu’un relais essentiel de notre coopération culturelle franco-hongroise, grâce à ses excellentes relations avec nos établissements culturels – je pense notamment à la remarquable exposition André Kertész, qui a été l’un des points forts du Mois de la photo à Paris, et que l’on peut encore voir pour quelques jours au Jeu de Paume.

Je voudrais enfin remercier Jean-Yves Clément, commissaire de cette Année Liszt, pour son engagement remarquable, qui a bénéficié de l’appui précieux d’Anne Gazeau-Secret, du savoir et des compétences du musicologue Nicolas Dufetel, et de la complicité de Csaba Varga, le directeur artistique de l’Institut hongrois. Je salue également l’engagement des organisations musicales internationales qui sont associées à l’événement - je pense à l’Association européenne des festivals ou encore à l’Orchestre des jeunes de l’Union Européenne.

Grâce à vous tous, c’est une très belle programmation qui s’ouvre, avec une série d’événements d’envergure, que Jean-Yves Clément va maintenant nous présenter.

Je vous remercie.

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