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Discours de Frédéric Mitterrand prononcé à l'occasion de la remise des insignes de Chevalier dans l’ordre des Arts et Lettres à Rolf BUDDE, Yves RIESEL et Christophe MAÉ





Herr Professor Doktor,Cher Rolf Budde,


Vous rendre hommage aujourd’hui, c’est aussi saluer la mémoire de votre père et votre frère, qui ont eux aussi dédié leur vie à la diffusion de la musique, à la tête du groupe aux destinées duquel vous présidez, et qui est désormais mondialement connu comme l’une des principales maisons de l’édition musicale indépendante.

Vous rendre hommage aujourd’hui, c’est aussi saluer la mémoire de votre père et votre frère, qui ont eux aussi dédié leur vie à la diffusion de la musique, à la tête du groupe aux destinées duquel vous présidez, et qui est désormais mondialement connu comme l’une des principales maisons de l’édition musicale indépendante.
Après vos études de droit à l’Université Libre de Berlin, vous rejoignez en 1983 l’entreprise que dirige votre frère Andreas, en vous concentrant sur les activités européennes de la maison, en l’occurrence en Allemagne, en Suisse avec Flora Musikverlag et en France avec Budde Music France.
Mais revenons en arrière. L’histoire de Budde Musikverlag, c’est celle d’une ouverture au monde, celle que nos nations européennes et leurs entrepreneurs ont connu dans les soixante dernières années. Deux ans après la fin de la guerre, votre père fondait une maison centrée sur le marché local et la musique allemande. Il en ouvre très vite le catalogue, dès les années 1960, vers de nouveaux horizons. À la même époque que l’aventure Motown, votre présence sur le marché de la pop et de la R&B dans les années 1970 est déjà très assurée. Votre frère Andreas, qui prend la suite de votre père en 1975, élargit l’horizon de l’entreprise familiale : votre nom traverse notamment l’Atlantique avec la création de Budde Music et Budde Songs.
La voie profonde de Barry White, puis Grandmaster Flash & The Furious Five, pionniers du hip-hop, sont de longue date inscrits à votre catalogue, aux côtés de la légendaire Tina Turner ou de Candi Staton, l’une des plus grandes reines de la soul. En tant que représentants des plus gros catalogues comme celui de la Warner et ou encore de Dick James, vous raflez ainsi la mise, en vous associant aux succès de Bob Dylan, au son bluegrass des Eagles et de leur mythique Hotel California, ou encore de Leonard Cohen et de Bob Marley, mais aussi des stars européennes et mondiales comme les Beatles ou Elton John.
Au début des années 1980, votre maison s’aventure sur les terres de la production phonographique, avec le succès que l’on sait. En produisant Marian Gold et son groupe Alphaville, c’est aussi grâce à Budde Musikverlag que le son des années 1980 est autant européen qu’américain, quand la new wave allemande fait se rencontrer l’épique du glitter et le riff des synthétiseurs.
À la fin des années 1980, sous votre égide, Budde Musikverlag met un pied en France en faisant l’acquisition des éditions et production Claude Pascal. Nicole Croisille, Frida Boccara, Véronique Jannot ou encore Céline Dion sont désormais associées à votre maison, qui pilote également les éditions italiennes Curci depuis 2002. Un jour Un Enfant, D’Amour ou D’Amitié, Téléphone-moi, Chanson pour Anna, L’été indien de Joe Dassin, Paroles, paroles de Dalida, Laissez-moi danser, mais aussi le Libertango d’Astor Piazzolla, autant de titres mythiques qui sont représentés par Budde Music France.
Dans le domaine des industries musicales, la profession d’éditeur nécessite de grandes capacités de gestion, une attention particulière aux équipes, la fibre des partenariats internationaux, le savoir-faire du placement des titres, l’ouverture aux nouveaux artistes. Tous ces talents, ce sont justement ceux grâce auxquels vous avez fait d’un fleuron de ce Mittelstand qu’on envie souvent en France un groupe international de premier ordre.
Cette expérience, vous avez également le souci de la transmettre, et vous enseignez depuis 2002 la gestion des médias à l’Université Libre de Berlin, où vous aviez été étudiant. Votre engagement dans le développement culturel dépasse par ailleurs le seul cadre de la musique : on se souvient encore, ici-même à Cannes, de l’exposition sur l’œuvre de Max Liebermann, le maître impressionniste allemand, qui avait été organisé à votre initiative à l’occasion du 30ème anniversaire du MIDEM. En Allemagne, vous œuvrez activement pour le développement des fondations patrimoniales et du tourisme culturel dans le Land de Saxe-Anhalt, en particulier à Wittenberg, la ville de Martin Luther. Pour votre engagement, vous recevez d’ailleurs la Croix du Mérite de la République fédérale allemande l’année dernière.
À notre tour de saluer l’un des grands capitaines de l’édition musicale - Forever young, jeune pour toujours, pour reprendre le titre d’Alphaville.
Cher Rolf Budde, au nom de la République française, je vous remets les insignes de Chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres.
Cher Yves Riesel,
Vous êtes un homme de défi : “ vous vendez, dites-vous, ce que personne ne souhaite commercialiser ”. On reconnaît là votre humour, votre sens de la dérision et votre franc-parler. Vous êtes à l’industrie du disque ce qu’Astérix est à l’Empire romain : un “ soliste qui défie les grands ensembles ” ! Or vous savez tout le prix que j’accorde à la protection des auteurs, des créateurs et à la promotion de la diversité culturelle dans les politiques en faveur des industries musicales.
En ce qui concerne l’action des pouvoirs publics, 2010 a été, je pense, l’année des fondements ; je souhaite faire de l’année 2011 l’année des engagements durables. Avec la mise en place de l’Hadopi, acte fondateur, à travers la mise en œuvre des préconisations de la mission “ Création et Internet ” - au premier rang desquelles la Carte musique - à travers la médiation sur la gestion des droits de la musique en ligne, nous nous sommes dotés des outils qui, très bientôt je le pense, permettront à toute la filière de “ sortir la tête de l’eau ” et de promouvoir les contenus numériques de qualité. Je connais votre engagement et votre détermination sans faille sur ces sujets.
Travailleur acharné, vous êtes un professionnel de la production musicale et de la distribution depuis 1978. Passionné de musique classique dès le plus jeune âge – adolescent, vous pouviez écouter près d’une dizaine de concerts par semaine - votre activité professionnelle s’est faite notamment avec les répertoires à vocation patrimoniale : classique, jazz, musiques du monde. A travers la plateforme payante Qobuz.com que vous avez lancée en 2007, vous avez élargi votre activité et vous proposez un catalogue comprenant tous les genres musicaux, des musiques actuelles aux musiques de l’Océanie, en passant par Bernard Herrmann et ses inoubliables bandes sons pour les films d’Alfred Hitchcock. Ecoutes comparées, portraits, interviews, actualités : rien ne manque dans cette véritable Encyclopédie de la musique au XXIe siècle.

Vous êtes abord journaliste de presse écrite et de radio à Fréquence Gaie au début des années 1980 – ce moment d’épanouissement pour les radios que l’on disait alors “ libres ”. Puis vous devenez agent d’artistes, producteur de concerts (1984/1987), distributeur de disques (1989/2005) et enfin producteur discographique depuis 2005.

Votre sens de l’initiative et de l’entreprise contribue de manière décisive à l’essor du disque classique indépendant à l’époque du CD. Vous devenez le partenaire en France de la plupart des grands labels internationaux : Hyperion, Chandos, Naxos, Accent. A partir de 1989, vous accompagnez également la création de nombreux labels classiques français (Alpha, Opus 111, Alia Vox), avec l’exigence de mettre le patrimoine musical à la portée du plus grand nombre. Vous faites alors de Naxos un acteur central du marché du disque français, en ayant le souci de concilier qualité et disques à bas prix. À travers votre société Abeille Musique, vous êtes encore aujourd’hui le représentant exclusif de Naxos pour la France, devenu entre temps le premier distributeur mondial de labels classiques indépendants, en CD et en numérique.

En 1997, vous créez donc avec Abeille Musique votre propre société ; vous êtes rapidement rejoint par la plupart des labels que vous aviez contribué à faire grandir dans vos précédentes fonctions. Abeille Musique dispose aujourd’hui d’un vaste catalogue et a développé ses propres labels – Beejazz et Sisyphe. Vous constituez à cet égard un élément de stabilité et de sécurité pour les producteurs indépendants sur le marché français.

En 2000, vous êtes rejoint au sein d’Abeille Musique par Alexandre Leforestier, présent parmi nous, à qui je tiens également à rendre hommage, depuis lors co-directeur de l’entreprise. Pionnier et véritable précurseur, vous créez votre site abeillemusique.com et devenez le premier distributeur français à investir le Net. Ce dernier n’est pas seulement une vitrine ; vous y vendez des disques à travers une politique à travers plusieurs canaux, qui permet notamment de répondre à l’affaiblissement des circuits de distribution traditionnels.
À partir de 2004, à contre-courant de bien d'autres professionnels du secteur, Abeille Musique investit dans la musique en ligne, en passant l’ensemble de son catalogue au numérique Avec la persuasion que l’on vous connaît, vous parvenez à convaincre vos partenaires étrangers de vous confier leur distribution et le marketing numérique en France.
En 2005, Abeille Musique crée la sensation dans le domaine de la vente de CD : l’intégrale Mozart. Il n’est pas sans intérêt de rappeler que c’est une rencontre au MIDEM qui vous en donne l’idée. Née de votre collaboration avec l’éditeur néerlandais Brilliant Classics, ce coffret rouge de 30 centimètres de long et de 14 centimètres de hauteur, riche de 170 CD, vendu 99 euros atteint très vite les sommets. Cette magnifique bûche viennoise devient le plus gros succès de l’histoire du disque en France et dans le monde. Mais le génie de Salzburg ne vous suffit pas : Bach, Beethoven, Chopin, Haydn viennent ensuite, avec toujours la même ambition : rendre accessible au plus grand nombre un patrimoine musical commun. Ce sont plus de 100 millions de CD vendus sur le marché français par ces seules intégrales.

À la suite de ce succès, aux côtés d’Alexandre Leforestier, vous décidez d’investir la majeure partie des revenus dans une ambitieuse politique numérique et de créer le site de musique en ligne Qobuz.com, ouvert à l’ensemble des acteurs du marché. Avec 100 000 albums et 1 200 000 titres, vous êtes l’une des “ têtes chercheuses ” de l’offre numérique, avec le souci d’offrir un service de haute qualité à vos abonnés.

Votre originalité est largement identifiée, votre expertise unanimement reconnue, notamment en matière de métadonnées et de documentation. Vous mettez ainsi à disposition le plus large catalogue mondial numérique en “ vraie qualité CD ”, mais aussi en haute définition supérieure au CD. A travers votre activité d’entrepreneur culturel, on saisit que vous avez su faire d’internet “ une solution et non une charge ”, comme vous aimez à le dire. Chacun l’aura compris, cher Yves Riesel, la quantité n’est jamais vécue en opposition à la qualité, pour le plus grand bonheur des amateurs de musique. Dans vos entreprises et vos projets, vous n’avez cessé de défendre l’absolue nécessité du respect et de la promotion des producteurs indépendants mais aussi du patrimoine sonore. J’ai aussi plaisir à honorer aujourd’hui un entrepreneur attentif à ces “ masters en péril ” qui sont partie prenante de votre engagement.
Cher Yves Riesel, au nom de la République française, je vous remets les insignes de Chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres.
Cher Christophe Maé,
Plus de 546 000 albums vendus, une tournée triomphale dans toute la France : oui, vous avez touché le cœur des Français. Par votre authenticité, vous faites partie de leur paysage familier et, permettez-moi de le dire, vous avez su remarquablement “ tracer votre route ” [titre de son album de 2010]. C’est d’ailleurs vous qui avez vendu le plus d’albums en France en 2010. Vous avez réussi à vous imposer en moins de cinq ans comme l'un des jeunes artistes les plus populaires et les plus prometteurs de la scène musicale actuelle. Le public vous apprécie, les Françaises et les Français vous aiment et vous placent très haut dans leur cœur : quelle consécration en si peu de temps !
Il est loin, le temps où près de Carpentras vous passiez des heures à l’harmonica en vous rêvant une vie d’artiste, vous identifiant au formidable harmoniciste Jean-Jacques Milteau, qui m’a fait l’honneur d’accompagner le lancement des Célébrations nationales 2011, que j’ai lancées il y a quelques jours.
Vous êtes initié dès votre enfance aux rythmes soul et africains, mais aussi à la pop anglo-saxonne et aux classiques de la chanson française, par votre père, musicien amateur. Vous prenez des cours de violon, de batterie, de guitare acoustique, d'harmonica et de chant. Stevie Wonder, Marvin Gaye, Bob Marley, Ben Harper et Tracy Chapman, sont les artistes que vous admirez et dont vous connaissez – j’espère que vous allez nous le montrer - par cœur les chansons. Doté d’une solide formation musicale, vous êtes bien décidé à vous faire une place dans la musique. A l'âge de 18 ans, vous vous produisez à raison de 200 concerts par an, et de fil en aiguille vous acquérez une solide expérience de la scène et du public. Vous êtes invité à vous produire dans les premières parties des tournées de stars comme Cher et Seal.
Puis arrive 2005 : c’est le tournant de votre jeune carrière, la rencontre providentielle qui fait basculer votre vie. Lors d'un concert, le producteur Dove Attia vous remarque et vous propose de passer le casting de la comédie musicale Le Roi Soleil. Vous êtes retenu pour interpréter le rôle de Monsieur, frère de Louis XIV, personnage fantasque qui avait ses appartements au Palais Royal, là où précisément se trouve aujourd’hui mon Ministère. À travers des titres comme Ça marche et Vice et Versailles, vous livrez une interprétation qui frappe les esprits. Au terme de trois années d'une grande tournée en France, mais aussi en Belgique et en Suisse, qui s'achève au début de l'année 2007, vous êtes prêt à vous lancer dans une carrière en solo.
Votre premier album, Mon Paradis, sort en mars 2007. Ses couleurs aux influences multiples, à la fois soul, reggae, blues et folk, reflètent vos sources d'inspiration ; elles révèlent aussi votre voix très particulière, puissante, vibrante. Le premier titre de l'album, On s'attache, conquiert immédiatement le public. Vous dites vous-mêmes raconter “ des histoires de tous les jours avec des mots simples ” : c'est précisément cela qui touche le public. Que vous chantiez Maman ou Belle Demoiselle, vous évoquez les amours passées et présentes, et chacun d'entre nous peut se reconnaître. Le public – et les demoiselles, inutiles de le cacher - tombent sous le charme de votre sincérité et de votre énergie communicative. Vous vendez plus d’un million et demi d’exemplaires de votre premier album, vous rassemblez près d’un million de spectateurs lors de votre tournée triomphale où votre présence sur scène et votre fougue font merveille : ces chiffres sont éloquent, il y a bien un “ phénomène Maé ”. Vous recevez alors de très nombreuses récompenses : en 2007, vous êtes la révélation française de l'année aux NRJ Music Awards ; en 2008, toujours aux NRJ Music Awards, vous êtes élu artiste masculin français de l'année, et votre chanson On s'attache est élue chanson française de l'année. Vous recevez également la Victoire de la musique de l'artiste “ révélation du public ”.
En 2009, vous présentez Comme à la maison, votre premier album acoustique enregistré en public. Plus intimiste, vous n’hésitez pas à évoquer tendrement votre fils Jules. Là encore, le succès est au rendez-vous. Aux NRJ Music Awards de 2009, vous êtes élu artiste masculin de l’année 2009 et la chanson Belle demoiselle est élue chanson de l’année. Johnny Hallyday - monument de la scène et icône s’il en est - vous invite à chanter en première partie de sa tournée à l'été 2009.
Votre deuxième album en studio, On trace la route, sort en mars 2010 : il est une invitation au voyage, et un désir d’ailleurs. On retrouve les mêmes rythmes, les mêmes inspirations africaines et caribéennes, les mêmes guitares aux syncopes agiles sur des chansons qui parlent d'amour et d'espoir. Pour cet album, vous vous êtes entouré de votre fidèle équipe: Volodia, co-réalisateur et ingénieur du son, Bruno Dandrimont, guitariste compositeur, Laurent Vernerey, bassiste virtuose, sans oublier votre parolier et complice de toujours, Lionel Florence. Sans renier votre univers, sans jamais oublier vos racines provençales, vous y affrontez des sujets de notre temps : l’urgence d’une nouvelle donne écologique dans Nature, la rupture amoureuse, la passion de l’Afrique, partagée entre fractures et espoirs. De Saint-Louis du Sénégal au Brésil, vous aimez “ bourlinguer ” comme Blaise Cendrars, pour vous retrouver et puiser votre inspiration. Pour cet album, vous avez déjà reçu, en novembre 2010, un disque de diamant des mains de Thierry Chassagne, le PDG de Warner.
Cher Christophe Maé, vous êtes aussi un citoyen généreux et responsable. En 2010, à travers la chanson Désolé, vous êtes associé au collectif “ Espoir pour Haïti ”, créé pour venir en aide à la population haïtienne touchée par le violent séisme de janvier 2010. Vous avez par ailleurs participé à l'écriture du nouvel album de l’une de nos grandes dames de la chanson et du music hall, Line Renaud. Oui, par votre personnalité attachante, par votre authenticité et votre sincérité, vous avez su toucher le public, avec lequel vous avez réussi à créer un rapport singulier : lorsque l’on vous écoute, on a cette étrange impression d’être “ comme à la maison”, comme si vous touchiez l’intime et le cœur de chacun.
Aussi, cher Christophe [Maé], est-ce pour moi un grand plaisir de vous remettre, au nom de la République française, les insignes de Chevalier dans l’ordre des Arts et Lettres.

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