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Discours

Discours de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, prononcé à l'occasion du dîner en l’honneur de la Reine Sonja de Norvège à l’occasion de l’exposition « Edvard Munch, l’œil moderne »



Votre Majesté,Excellence, Monsieur l’Ambassadeur Tarald Brautaset,Monsieur le Président du Centre Pompidou, cher Alain Seban,Monsieur le directeur du Musée national d’art moderne, cher AlfredPacquement,Madame et Monsieur les Commissaires, chère Angela Lampe, cherClément Chéroux,Mesdames et Messieurs,Chers amis,

Je voudrais tout d’abord saluer avec chaleur Sa Majesté la Reine Sonja de
Norvège qui nous fait l’honneur de sa présence, et lui rappeler la profonde
amitié qui lie nos deux pays, que les témoignages français de solidarité
lors des tueries de juillet sont venus instantanément rappeler. Ces
événements, qui ont frappé la Norvège et toute l’Europe, ont de ce fait
manqué leur but - en nous rappelant au contraire la force des valeurs qui
nous unissent, et notre profond attachement à des principes sur lesquels la
Norvège est pour nous tous exemplaire : ses engagements pour la
solidarité internationale et pour la diversité culturelle.

Les échanges culturels franco-norvégiens ont toujours été marqués par un
dynamisme qui ne s’est jamais démenti. Cette année, ils atteignent
cependant une densité particulière : en mars dernier, comme vous le
savez, les littératures nordiques étaient à l’honneur du Salon du Livre de
Paris, et la rencontre avec les écrivains norvégiens a constitué
indéniablement l’un des moments très forts de ce Salon, qui n’a fait que
renforcer une attraction déjà ancienne et toujours renouvelée des lecteurs
français pour la littérature norvégienne.

Parmi les nombreux domaines de notre coopération culturelle, je voudrais
saluer tout particulièrement l’initiative du Gouvernement norvégien de
constituer un fonds de soutien aux cinématographies du Sud.

Ayant eu l’occasion de présider son équivalent français, le « fonds Sud »,
vous vous douterez que je suis très sensible à cette formidable initiative
norvégienne.

Nous avons pour notre part l’intention d’élargir très prochainement le
périmètre d’action de notre fonds français de soutien international à la
création et aux coproductions cinématographiques

C’est bien l’un des domaines où nos échanges d’expertise ne pourra que
s’avérer précieuse – à l’instar de la qualité de la collaboration entre le
Festival norvégien des films du Sud et l’Institut Français d’Oslo qui porte,
grâce à son grand dynamisme, une programmation culturelle franconorvégienne
de très grande qualité : je pense notamment à l’exposition sur
Dubuffet et l’architecture au musée Henie-Onstad ; à l’ouverture le mois
prochain de CODA, du festival de danse contemporaine, par le ballet
Preljocaj ; ou encore à la belle exposition consacrée aux photographies
d’Albert Kahn lors de son voyage en Norvège en 1910, au Musée des Arts
et traditions populaire d’Oslo, depuis le mois de juin. Un début de XXème
siècle marqué par l’indépendance de la Norvège, auquel nous ramène
également cette magnifique exposition consacrée à Edvard Munch que
nous venons de visiter ensemble au Centre Pompidou, et qui représente à
coup sûr un moment fort de la coopération culturelle franco-norvégienne.

Alain Seban a évoqué, à propos du lien entre Edvard Munch et Paris, l’idée
d’un « rendez-vous manqué ». Il est vrai que l’oeuvre de Munch n’avait pas
fait l’objet de grande rétrospective en France de son vivant, alors que cela
avait déjà été le cas dans les autres grandes capitales artistiques de
l’Europe. Ce retard a heureusement été comblé dès les années 1970, avec
la rétrospective organisée par le Musée national d’art moderne qui se
trouvait alors encore au Palais de Tokyo, pour une exposition qui tourna
aussi à Londres et à Munich ; avec également l’exposition consacrée à
Munch et ses liens avec la France au Musée d’Orsay en 1991.

Avec le projet très ambitieux conçu par Angela Lampe, conservatrice au
Musée national d’art moderne, et par Clément Chéroux, conservateur au
Cabinet de la photographie, et avec le soutien essentiel de l’Ambassade
royale de Norvège, il sera donné au public français, puis en Allemagne à la
Schirn Kunsthalle de Francfort et à la Tate Modern de Londres, de revisiter
une oeuvre majeure de la peinture du XXème siècle sous un jour
profondément nouveau.

Car si Munch est une étoile incontestée de l’art moderne, c’est le plus
souvent autour de ses oeuvres de la fin du XIXème siècle qu’il est connu
du public - ce mélange unique où l’on peut lire les influences du Jugendstil
et des nabis, dans une expression esthétique qu’on a parfois trop lu à
l’aune d’une critique psychologisante et, pour reprendre les termes très
justes d’Angela Lampe, d’une sorte d’« exotisme septentrional ». Un peu
comme si Edvard Munch ne pouvait faire sens que dans cette galaxie
norvégienne où les textes d’Ibsen et la musique de Grieg entrent en
résonance avec une fascination boréale pour les intériorités torturées et les
errances hallucinées ; alors même que celui qui avait travaillé autrefois à
une illustration des Fleurs du mal, en prise aux hallucinations était aussi un
artiste en prise profonde avec l’Europe de son temps. Mais cette autre
partie de son oeuvre, rares étaient ceux qui pouvaient en prendre la
mesure sans visiter le magnifique Musée Munch à Oslo, qui abrite depuis
1963 les oeuvres que l’artiste à légué à sa mort à la Ville d’Oslo.

Et c’est précisément grâce au musée Munch d’Oslo, avec l’appui de toutes
les autres institutions qui de part le monde ont bien voulu prêter leurs
oeuvres pour cette exposition remarquable, de New York à Tokyo en
passant par Göteborg, grâce aussi au musée national d’Oslo et au musée
des beaux-arts de Bergen, que le Centre Pompidou peut aujourd’hui
accueillir une exposition dont le parti pris thématique est de mettre en
valeur l’oeuvre de l’artiste au XXème siècle, un artiste qui a su « enregistrer
les ondes que la société émet », et se mettre à l’écoute des profondes
transformations que le rapport à l’image, avec les techniques industrielles,
était alors en train de vivre.

On y découvre notamment un Munch photographe. Comme Bonnard,
Vuillard ou Mucha, Munch s’est passionné pour le développement de ce
nouveau support de la création artistique, qui remettait profondément en
question le rapport à l’image et à sa reproduction. En achetant son premier
appareil Kodak à Berlin en 1902, en multipliant les autoportraits, Munch a
expérimenté de près ces nouveaux terrains auxquels Walter Benjamin
consacrera sa célèbre analyse sur L’oeuvre d’art à l’heure de la
reproductibilité technique - des terrains où se croisent les genres et les
supports, et sur lesquels Munch exercera une influence durable, de
l’industrie de la carte postale à Andy Warhol. Munch, c’est aussi celui qui
s’achète en 1927, en France, une Pathé-Baby, petite caméra amateur.
Dans le monde du cinéma, on connaît là aussi l’impact de l’oeuvre de
Munch sur l’iconologie du XXème siècle, notamment chez Alfred
Hitchcock – je pense aux travaux de Dominique Païni et de Guy Cogeval
sur Hithccock et l’art, et en particulier aux croquis préparatoires pour Les
Oiseaux -, ou encore jusqu’à la saga de films d’horreur de Wes Craven,
Scream. Au Centre Pompidou, on découvre aussi les créations de Munch,
l’ami d’August Strindberg et de Max Reinhardt, dans le domaine du théâtre
et de la mise en scène. Il aura lui aussi, avec le huis-clos de ses chambres
vertes, participé à la redéfinition du rapport du spectateur.

Munch, c’est aussi le peintre des bagarres et des incendies ; des
travailleurs rentrant chez eux après leur journée de labeur, dans des
scènes saisissantes qui nous renvoient en miroir aux films des frères
Lumière ; un peintre marqué par l’extraordinaire évolution du phénomène
urbain. Son « oeil moderne » était tout autant tourné vers cette extériorité
débordante que vers cette intériorité absolue que l’art norvégien aime tout
autant explorer – je pense, à Oslo, à cet extraordinaire mausolée sans
fenêtres, peint par Emanuel Vigeland d’une seule fresque, Vita, consacrée
au cycle de la vie. Grâce à cette exposition qui est le fruit du remarquable
dynamisme de la coopération culturelle franco-norvégienne, on saisit enfin
comment Edvard Munch, le peintre de La Frise de la Vie, a su précisément
la transposer dans ce grand extérieur, à la fois effrayant et fascinant, que
fut notre XXème siècle commun.

Je vous remercie.

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