Monsieur le Directeur général,
Messieurs les Présidents,
Madame la Directrice générale,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Cette 35ème conférence générale de l’Unesco est un moment particulier, car elle est marquée par le vœu légitime, exprimé par chacun d’entre nous, de rendre hommage à dix années de travail acharné, de passion et de combats au service de tous, dix années à la tête de cette organisation si chère, vous le savez, au cœur des Français.
Monsieur le Directeur général, par votre abnégation et votre humanité, vous avez réussi la réunification de la « famille UNESCO » et ainsi vous êtes parvenu à la rendre à cette dimension universelle qui est sa vocation.
A l’universel vous avez veillé à arrimer un continent déshérité, s’il en est, en élaborant patiemment ce qu’on appelle la priorité « Afrique », à laquelle la France est très attachée, tant elle est attachée à une « certaine idée » du rôle déterminant que doit jouer l’UNESCO en faveur du continent africain dans les domaines clef de l’éducation et de la culture.
Vous avez été un travailleur et un artisan de l’universel également en affirmant toujours davantage l’UNESCO sur la scène internationale et en renforçant son rôle de fer-de-lance et de creuset de la solidarité intellectuelle et morale de l’Humanité tout entière.
Vous avez montré comment, dans notre monde « mondialisé » qui semble presque dépourvu, hélas, de toute étanchéité, le respect de la culture, dont vous avez élargi le socle normatif, est la garantie d’un vivre-ensemble universel de qualité.
Et ainsi vous avez saisi, parmi les premiers, l’importance d’une approche novatrice du patrimoine en œuvrant pour la Convention sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Toute la France, dans sa pluralité, vous en est particulièrement reconnaissante.
Universalité ne va pas sans diversité : nous vous devons également la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, qui consacre la nature spécifique des activités, des biens, des services culturels en tant qu’ils sont porteurs d'identité, c’est-à-dire de valeurs et de sens. Cette construction constitue un instrument de solidarité internationale capable de favoriser l'essor des politiques culturelles dans les pays en développement.
Au nom de mon pays, mais aussi, je crois pouvoir le dire, de chacun d’entre nous ici, je veux donc vous remercier très chaleureusement pour votre engagement et votre détermination en faveur de l’universel, c’est-à-dire au service de tous et de chacun.
Permettez-moi également, Monsieur le Directeur Général, de saluer à cette occasion votre successeur, qui est aussi la première femme élue à la tête de l’UNESCO, Madame Irina BOKOVA.
Chère Irina BOKOVA, je tiens à vous dire toute l’amitié et tout le soutien de la France pour que progresse, partout dans le monde, ce « nouvel humanisme du XXIe siècle » que vous appelez de vos vœux et qui sera, j’en forme également le vœu et j’en suis certain, votre manière de marcher dans les pas de votre si efficace et si remarquable prédécesseur.
Je vous remercie pour votre attention.
Discours de Frédéric MITTERRAND, ministre de la Culture et de la Communication, prononcé à l’occasion de la cérémonie à l’UNESCO en hommage au Directeur général sortant, Koïchiro MATSUURA
Paris, le 22 octobre 2009
Publié le 22.10.2009
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