Mila Parely s'est éteinte samedi matin à Vichy. Le cinéma perd l'une de ses plus anciennes et plus belles étoiles. Elle incarnait le charme slave, l'élégance, les dons vocaux, l'éclectisme, l'exigence ; elle gardera toute sa vie la même fierté polonaise, de Liliom de Fritz Lang en 1933 jusqu'à sa dernière apparition en 1991, dans le téléfilm de Bernard Stora, La grande dune, aux côtés de Danièle Delorme et de Bulle Ogier.
Et malgré tous ses succès à Hollywood, c'est pourtant en France qu'elle choisit de s'installer. En France où, dès 1953, elle tournait avec les réalisateurs les plus illustres : Sacha Guitry, Jean Renoir, Robert Bresson, Max Ophuls, Jean Grémillon et Julien Duvivier… Partout, dans le mélodrame, le thriller ou la comédie romantique, tel qu'en 1988 dans la Comédie d'été de Daniel Vigne, elle laisse sa signature racée.
Félicie dans La Belle et la Bête de Jean Cocteau, George Sand dans Rêves d'amour ou Véronique dans l'opérette éponyme d'André Messager, Mila continuera longtemps à nous faire rêver, comme elle fit rêver Jean Marais qu'elle faillit épouser.