Ses romans généreusement baroques ont su conquérir la ferveur de nombreux lecteurs et ils voyagent, depuis bientôt quarante ans, dans tous les univers de la francophonie.
Il est à ce jour le seul écrivain suisse de langue française à avoir reçu le prix Goncourt, qui lui fut attribué en 1973 pour l’évocation de l’ombre dévorante du Père défunt, dans L’Ogre.
Le grand prix Jean-Giono était venu, il y a deux ans, consacrer l’ensemble de son œuvre, qui puise son énergie dans des recherches poétiques audacieuses, qu’il a rassemblées dans de nombreux recueils remarqués. Il a délivré un peu de son secret dans de magnifiques essais consacrés à la littérature et à la peinture, qu’il pratiquait aussi avec talent.
Un verbe puissant, une langue charnue et un rythme souvent haletant emportent le lecteur dans un univers marquant dont les tourments conduisent aussi, par des voies détournées, à une forme d’espoir et de rémission.
Hommage de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, à Jacques Chessex
J’ai appris avec une grande tristesse la disparition brutale de Jacques Chessex, au cours d’une rencontre avec le public, auquel il avait voué sa vie de narrateur passionné.
Publié le 13.10.2009
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