Hommage de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, à Bruno Cremer

Avec la disparition de Bruno Cremer, nous perdons un grand acteur
qui, au début des années quatre-vingt dix, avait élargi encore le public
de ses nombreux fidèles en incarnant de façon magistrale le très
célèbre commissaire Maigret.
Pour beaucoup, il était certainement celui qui avait su le mieux rendre
toute la complexité, toute la profondeur du héros de Simenon,
enquêteur hors pair, mais surtout expert en humanité, et en destinée.
Mais Bruno Cremer, bien sûr, ce n’était pas que Jules Maigret. C’était
un acteur et un comédien au jeu très riche, qui avait débuté sa carrière
au théâtre, ou pendant une dizaine d’année, il joua Shakespeare,
Oscar Wilde ou Annouilh.
Au cinéma, il avait été l’un des acteurs préférés d’Yves Boisset et de
Pierre Schoendoerffer. Il s’était d'ailleurs révélé au grand public, il y a
plus de 40 ans, au côté de Jacques Perrin, dans un film qui est entré
dans l’histoire du cinéma français, la 317e Section de Pierre
Schoendoerffer. Bruno Cremer était, au meilleur sens du terme, un
acteur populaire, plébiscité pour la qualité de son jeu comme pour celle
de sa personnalité.