En l’espèce, les cinq fragments de peinture murale d’un tombeau d’un prince
de la XVIIIème dynastie égyptienne ont été acquis de bonne foi par le Louvre
en 2000 et 2003. Ce n’est qu’en novembre 2008, à la suite de la
redécouverte par les archéologues de la tombe dont ces fresques semblent
provenir, que des doutes sérieux sont nés sur la légalité de leur sortie du
territoire égyptien et que le Conseil suprême des antiquités égyptiennes a
saisi le ministère de la Culture et de la Communication d’une demande de
restitution.
Depuis lors, des échanges permanents et approfondis ont eu lieu entre le
Conseil suprême des antiquités égyptiennes et le ministère de la Culture et
de la Communication. Sur la base de ces éléments Frédéric Mitterrand a
convoqué, vendredi 9 octobre, la commission scientifique nationale des
musées de France, afin que celle-ci émette un avis sur la provenance des
fresques et leur sortie des collections du musée du Louvre. Le ministre se
déclare prêt, si la commission devait émettre un avis favorable, à mettre en
oeuvre les stipulations de la convention de l’UNESCO en restituant sans
délais les fresques aux autorités égyptiennes.
Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, favorable à la restitution de cinq fragments de fresques issus d'un tombeau égyptien
Le ministre rappelle que la France a ratifié, en 1997, la convention del’UNESCO du 14 novembre 1970 concernant les mesures à prendre pourinterdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriétéillicites des biens culturels. Depuis cette date, la France a scrupuleusementmis en oeuvre les stipulations de la convention et s’est, notamment, interditd’intégrer aux collections nationales des oeuvres illégalement exportées deleurs pays d’origine.
Publié le 07.10.2009
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