Alors que la mondialisation et la révolution numérique créent simultanément de nouvelles opportunités
de développement et de nouvelles sources de déséquilibres, elles mettent surtout en évidence
l’interdépendance et l’interconnexion de tous les acteurs de l’art. Plus que jamais, la vitalité et la
visibilité des artistes est liée à la force du « monde de l’art » tout entier auxquels ils
appartiennent : écoles, lieux d’exposition publics et privés, centres d’art, fondations, FRAC,
musées, galeries, collections publiques et privées, nationales et internationales, organismes
professionnels, revues d’art, réseaux sociaux sur internet, résidences en France et à l’étranger…
Trente ans après le début de la politique de décentralisation du ministère de la Culture et de la
Communication dans le domaine des arts plastiques, ces quinze mesures visent ainsi à renforcer
le dynamisme des arts plastiques en France et le rayonnement de la scène française à l’étranger
en relançant une politique d’irrigation du monde de l’art. Elle définissent une politique d’encouragement
et de facilitation de l’initiative publique et privée.
Elles se déploient à cet égard dans quatre directions :
- Le soutien à l’effort de professionnalisation du secteur des arts
plastiques, indispensable à sa croissance et à sa résistance ;
- Le développement du marché de l’art ;
- Le renforcement du réseau des arts plastiques en région ;
- L’investissement de l'espace numérique et le développement des
échanges internationaux, afin de diffuser l’art et la pensée de l’art de la scène
française dans le monde.
Parallèlement, les moyens budgétaires prévus en 2012 s’élèvent à 69M€. Les crédits centraux d’intervention
progressent de 7,4 % pour s’élever à 18,1M€ pour soutenir la réouverture du Palais de
Tokyo, la Triennale, Monumenta et le Plan Photo. Avec 17,5M€, les crédits déconcentrés progressent
de 3,4 %. L’Etat reconduit également les crédits destinés à financer sa politique de soutien aux
artistes et aux professionnels de l’art contemporain (allocation d’installation d’ateliers, acquisition
de matériel, soutien aux expositions d’art contemporain et aux organisations professionnelles). Les
crédits de commande publique sont maintenus. Enfin, 500.000€ destinés à financer des avances
remboursables aux galeries par le Centre national des arts plastiques et 700.000€
destinés à subventionner des projets d’artistes sous la supervision de la Fondation nationale des arts
graphiques et plastiques constituent deux mesures nouvelles supplémentaires.