Une nouvelle orientation. La programmation du musée de l’Institut du monde arabe (IMA), qui fête ses 25 ans, a été entièrement revue pour se consacrer à la pluralité des cultures des vingt-deux pays membres de la Ligue Arabe et cofondateurs de l'IMA avec la France. Jusqu’alors, il s’agissait d’un musée des arts de l’Islam, couvrant donc une aire géographique bien plus large. Cette réorientation du musée inauguré le 20 février par Frédéric Mitterrand est apparue d’autant plus opportune que le musée du Louvre ouvre lui-même en 2012 un grand département entièrement dédié aux arts de l’Islam.
La diversité du monde arabe. Cette nouvelle muséographie, décidée en 2008, veut prendre en compte toute la diversité d’un monde arabe dont l’histoire, aux origines plus anciennes que celles de l’Islam, est marquée par de multiples relations avec toutes les grandes civilisations du bassin méditerranéen et aussi avec la Perse. Le monde arabe, c’est à la fois une pluralité ethnique, linguistique ( berbère, kurde, araméen…) et confessionnelle (chrétien, juif, musulman et traditions ancestrales) au sein de peuples unis par l’usage d’une même langue.
Le nouveau musée comprend quatre niveaux pour une surface d'exposition de 2.400 m2. La scénographie de Roberto Ostinelli recompose les espaces sans porter atteinte aux structures de Jean Nouvel, l'architecte de l'IMA. Quelque 380 pièces sont exposées, issues des collections de l'IMA et de dépôts consentis par des musées des pays arabes, des institutions françaises (Louvre, Quai Branly, BNF), des collectionneurs privés ou encore des églises et couvents du Proche-Orient. Le parcours de la visite s’affranchit de la chronologie pour s’organiser par thèmes : «Les Arabies, berceau d'un patrimoine commun», «Sacré et les figures du divin», «Villes», «L'Expression de la beauté», «Un temps de vivre».
L'IMA est une fondation de droit français à visée culturelle, réunissant la France et les vingt-deux Etats de la Ligue arabe. Son musée a obtenu en 2011 l'appellation « Musée de France » décernée par le ministère de la Culture et de la Communication.
Partager la page