Le ministère de la Culture s'engage pour les Jeux
Si l’organisation des Jeux de Paris était un sport, ce serait le marathon ! Une course de longue haleine menée par une équipe qui prépare cet événement sans précédent en France. En première ligne, l’État, avec l’ensemble des ministères et des services concernés, le Comité d’organisation de Paris 2024, l’ensemble du mouvement sportif, les collectivités et la Société de livraison des ouvrages olympiques.
Dès 2017, quand les Jeux sont attribués à la France, le Premier ministre met rapidement en place la Délégation interministérielle aux Jeux Olympiques et Paralympiques (DIJOP) pour coordonner l’action de l’État dans la préparation de cet événement hors norme.
Mobilisation générale
Au ministère de la Culture, François Laurent, délégué ministériel aux Jeux Olympiques et Paralympiques auprès du délégué général à la transmission, aux territoires et à la démocratie culturelle, est chargé d’assurer la coordination des enjeux culturels liés aux Jeux, en lien avec les directions régionales des affaires culturelles et les opérateurs culturels nationaux. Il dispose d’une enveloppe de 9 millions d’euros sur 3 ans pour amorcer des projets culturels et artistiques associant sport et culture, notamment dans les territoires. « Nous sommes tous extrêmement mobilisés pour valoriser le patrimoine culturel et la création artistique à l’occasion des Jeux », explique-t-il.
Près de 50 établissements publics sur 80 sont impliqués comme l’Établissement du parc de la Villette, le Palais de la Porte Dorée, les musées du Louvre, d’Orsay, la Comédie-Française, la Philharmonie de Paris ou l’Opéra de Paris ; les établissements d’enseignement supérieur avec les étudiants de l’École du Louvre, des écoles nationales supérieures d’architecture ou du Conservatoire national supérieur de musique et de danse, le Centre national du livre et le Centre national du cinéma, etc. Sans oublier l’audiovisuel public qui retransmettra l’intégralité des épreuves des Jeux olympiques et Paralympiques ».
Des lieux culturels au cœur des sites olympiques
Pour ces Jeux, des dizaines de milliers de policiers et de gendarmes seront mobilisés chaque jour pour assurer la sécurité de tous. « Organiser des Jeux dans le cœur de Paris, une ville éminemment patrimoniale et touristique, est un défi en terme d’organisation, notamment pour nos opérateurs qui restent ouverts, parfois au milieu des lieux des compétitions ou de célébrations », souligne François Laurent.
Par exemple, la place de la Concorde, où auront lieu de nombreuses compétitions olympiques et la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques, est entourée de l’Hôtel de la Marine (CMN), du jardin des Tuileries (le Louvre), de la Galerie nationale du Jeu de Paume et du Musée de l’Orangerie (Musée d’Orsay). Le Trocadéro, lieu majeur de célébrations des athlètes médaillés, abrite la Cité de l’architecture et du patrimoine, le Théâtre national de Chaillot et le Musée national de la Marine. Outre des enjeux considérables d’organisation et de sécurité, le ministère de la Culture coordonne aussi les questions d’accès pour le personnel, les livreurs et fournisseurs.
Sport et culture, des liens étroits
La place de la culture dans les Jeux Olympiques et Paralympiques est présente dès l’origine. « Les Jeux antiques comportaient des épreuves sportives et culturelles. C’est ce lien entre culture et sport que Pierre de Coubertin a souhaité réaffirmer à partir de 1896 », témoigne le délégué ministériel. « La grande saison culturelle précédant et accompagnant les Jeux Olympiques et Paralympiques qu’on appelle Olympiade Culturelle a été mise en place aux Jeux de Barcelone, en 1992. C’est désormais un livrable demandé par le Comité International Olympique au pays organisateur », précise-t-il. L’objectif : décloisonner les publics, en mettant l’accent sur la découverte de nouvelles pratiques artistiques et sportives.
Dès 2021, le ministère de la Culture et l’ensemble de ses acteurs se mobilisent pour bâtir une programmation artistique pluridisciplinaire, riche et variée, qui valorise la création, le patrimoine et les cultures locales. « Les agents des Directions régionales des affaires culturelles ont réalisé un travail incroyable en proposant des centaines de projets valorisant la création artistique actuelle. Avec des spectacles de danse, de hip-hop ou de cirque pour saluer l’entrée aux Jeux de Paris de disciplines comme le break », ajoute-t-il. Jusqu’à la fin septembre 2024, ce sont plus de 300 projets de l’Olympiade Culturelle qui permettront au public d’explorer les liens entre l’art et le sport et ajouter des émotions culturelles aux émotions sportives.
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