Présentation du dispositif
Qu’est-ce que le programme qu(art)iers ?
Les résidences-mission qu(art)iers sont initiées à des fins de démocratisation culturelle, d’éducation artistique et culturelle et de cohésion sociale.
Il s’agit, pour l’artiste, de s’engager dans une démarche donnant à voir et à comprendre la recherche artistique qui l’anime, ainsi que les processus de création qu’il ou elle met en œuvre (réflexions, expérimentations, réalisations).
Selon le projet imaginé et les enjeux identifiés (notamment socio-démographiques) par le porteur, plusieurs périmètres peuvent être appréhendés :
- A l’échelle d’un QPV autour d’un projet favorisant la proximité, la vie de quartier, le lien social, l’ancrage et l’ouverture des structures partenaires du quartier sur le territoire, etc. ;
- A l’échelle infra QPV d’une parcelle dans le cas de projets s’inscrivant dans un contexte spécifique et justifiant une action renforcée et/ou permettant notamment l’appréhension par les habitants d’un nouveau cadre de vie (dans un contexte de renouvellement urbain par exemple) et l’appropriation de ce quotidien renouvelé ;
- A l’échelle de plusieurs QPV (situés à l’échelle d’une commune ou de plusieurs communes d’un EPCI ou d’EPCI limitrophes) afin de favoriser la mobilité et lutter contre le sentiment d’enclavement physique et psychologique parfois ressenti par les habitants ;
- Les zones situées en dehors de la géographie prioritaire peuvent être associées à l’occasion d’actions ponctuelles afin de favoriser la mixité sociale et la mobilité des habitants.
Quel que soit le périmètre géographique, les propositions devront notamment investir les lieux suivants :
- L’espace public avec des projets hors les murs déployés au plus près des habitants et permettant une valorisation, une relecture du cadre de vie ;
- Avec et dans les structures culturelles, patrimoniales et socioculturelles afin de favoriser l’appropriation et la fréquentation de ces lieux et créer des habitudes partagées ;
- Les lieux, espaces et temps de la vie quotidienne et des loisirs où les habitants ne viennent pas vivre un temps culturel a priori (notamment temps du travail, de l’accompagnement social, du sport, de l’éducation populaire, etc.) ;
- La sphère privée quand cela s’avère opportun.
Expérimentation « Mur-mur : mondes urbains – mondes ruraux »
Dans la région, les phénomènes de pauvreté monétaire, de précarité et de vulnérabilité sont également très présents au-delà des territoires ultra-urbains concernés par la géographie prioritaire de la politique de la ville, notamment ceux situés en ruralité.
Les territoires de la politique de la ville et les territoires ruraux sont traversés par des enjeux se rejoignant (fragilités économiques ou sociales venant renforcer l’exposition à la pauvreté, éloignement de l’emploi, insertion sociale, etc.) et leurs habitants parfois parcourus de sentiments similaires (de marginalisation, d’enclavement, de stigmatisation, etc.) ; sans pour autant se croiser ni se comprendre. Au-delà des caricatures et des lieux communs, les habitants de ces territoires, notamment les jeunes peuvent développer des mécanismes d’auto-censure dans leur vie quotidienne (par ex. se poser la question de partir ou de rester et être ainsi influencés et déterminés dans leurs parcours de vie).
La DRAC a ainsi souhaité proposer une déclinaison expérimentale du programme qu(art)iers « Mur-mur : mondes urbains – mondes ruraux » et le déploiement des présences artistiques spécifiquement pensées autour de ces enjeux QPV/ruralité pour favoriser la rencontre et la compréhension mutuelles et ainsi renforcer le tissu social dans des zones parfois fragmentées et permettre aux habitants de se connaitre, de se comprendre et de vivre collectivement une aventure culturelle et artistique de proximité. Les résidences-mission seront également l’occasion d’aborder les enjeux de transition écologique et travailler les notions d’avenir durable et désirable et d’habitabilité des espaces de vie.
Objectifs de la démarche
- Tendre vers la généralisation d’une proximité organisée entre les habitants d’un quartier et des artistes et leurs œuvres sur une durée significative ;
- Fédérer, autour d’une présence artistique, les habitants et les acteurs (sociaux, éducatifs, associatifs et culturels) d’un ou plusieurs quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et ainsi favoriser la cohésion sociale et la convivialité ;
- Créer ou venir soutenir une dynamique collective et durable en faveur de la démocratisation culturelle ;
- Vivre une expérience sensible en ultra-proximité, à l’échelle d’un lieu de vie et au rythme des propositions d’un artiste, d’un architecte, d’un journaliste, etc. au propos éminemment actuel spécifiquement invité en résidence ;
- Inviter les habitants, par l’enrichissement d’un regard artistique, la rencontre et l’expérimentation sensible, à porter un regard renouvelé et réenchanté sur leur cadre de vie ;
- Accompagner, valoriser et qualifier les dynamiques observées dans les QPV en considérant ces derniers pour ce qu’ils sont, à savoir des territoires jeunes, créatifs et solidaires.
Pour en savoir plus, vous pouvez télécharger le cahier des charges de l’appel à candidatures ci-dessous :
Le présent cahier des charges vise à sélectionner les porteurs qui auront en charge l’accueil et la coordination des artistes en résidence-mission. Il n’est donc pas destiné aux équipes artistiques.
Celles-ci seront sélectionnées via deux modalités :
- L’artiste résident est d’ores et déjà identifié et précisé par le porteur dans son dossier de candidature (« candidature en binôme ») ;
- L’artiste sera identifié par la suite dans le cadre d’une procédure d’appel à candidatures dans un second temps.
Suis-je concerné(e) par cette démarche ?
- Structures culturelles
- Structures sociales
- Communes
- EPCI à fiscalité propre
- Organisme de logement social
- SARL (CDN)
Plus précisément :
- Une collectivité territoriale (commune) ou un EPCI (services culturels et politique de la ville notamment) ;
- Une association (culturelle, sociale, hybride/tiers-lieu, éducation populaire) ou un organisme de logement social peut assurer la coordination opérationnelle de la résidence en lieu et place de la collectivité territoriale et de l’EPCI dans une optique de généralisation du programme.
- Les porteurs (y compris les associations) devront justifier d’un emploi dédié à la mission sur la période (préparation de la résidence en amont et accompagnement et coordination de la présence artistique durant les 3 mois) par recrutement ou valorisation d’un emploi déjà existant ;
- Plus largement, il sera attendu du partenaire coordinateur de la résidence qu’il établisse sa capacité (financière et humaine) à porter et coordonner une résidence notamment hors de ses murs et qu’il démontre également que le cadre de la résidence permet la mise en œuvre d’un projet spécifique d’éducation artistique et culturelle qui n’aurait pu se faire sans crédits spécifiques complémentaires ;
- Les porteurs devront illustrer leur capacité à mobiliser un réseau partenarial autour de la présence artistique notamment les acteurs du champ social (CCAS, bailleurs sociaux, etc.) et de la politique de la ville (ANCT, délégués du préfet, chefs de projets politique de la ville des EPCI, cités éducatives, etc.) ;
- Pour les structures de spectacle vivant faisant le choix de candidater avec une équipe artistique d’ores et déjà identifiée par approche directe, celle-ci devra être implantée dans la région des Hauts-de-France.
Procédure
La DRAC Hauts-de-France prend en charge l’intégralité des rémunérations artistiques (sur la base d’un artiste solo, à savoir 18 000 euros). L’allocation de résidence pour un artiste est fixée à 18 000 euros (allocation calculée sur la base de 3 000 euros net par mois). Il est précisé ici que le coût total employeur pour la durée de la résidence ne peut excéder en aucun cas 18 000 euros (le coût effectif étant ajusté en fonction du statut des artistes et/ou du régime auquel ils sont affiliés). Ce montant correspond au coût total employeur (salaires et charges, cotisations et taxes s’y attachant) et aux droits d’auteur pour les résidents concernés.
Il est ici précisé que les porteurs sélectionnés s’engagent à déployer le projet deux années consécutives (sous réserve de la disponibilité des crédits du ministère de la culture pour la seconde année) afin de susciter l’ancrage de la démarche artistique initiée lors de la première résidence (à noter, les artistes en résidence ne pourront être les mêmes les deux années). Une fois tiré le bilan de la première année, une seconde subvention de 18 000€ peut être versée par la DRAC pour la seconde année.
Le porteur de la résidence (EPCI, collectivité territoriale ou association) assure la coordination de la résidence, l'accueil, l'accompagnement et le logement (mise à disposition ou prise en charge financière) de l'artiste et prévoit une enveloppe pour les fournitures artistiques si cela est nécessaire.
Il peut solliciter auprès d’autres financeurs une aide complémentaire permettant d’abonder le budget de la résidence (y compris au contrat de ville). Toutefois, le soutien du projet de résidence par la DRAC n’engage pas les autres financeurs, pas plus que l’obtention d’un autre financement n’emporte le soutien de la DRAC.
Cette subvention est versée en 2025 pour un déploiement des résidences prévu en 2025/2026. Un second versement pourra être effectué en 2026 pour la seconde année de résidence, sous réserve de la disponibilité des crédits et du bilan tiré de la première année.
Les dossiers seront examinés au regard des critères suivants :
- l’équilibre géographique des projets sur le territoire régional et notamment le déploiement du programme sur des zones non couvertes par des conventionnements d’EAC (CLEA et contrats culture ruralité) et d’autres programmes de résidences-mission et ce, dans un objectif de généralisation des résidences d’EAC ;
- le portage par un EPCI ou une collectivité et par les associations du champ social ;
- l’adéquation du projet avec les objectifs généraux du cahier des charges ;
- la pertinence des partenariats envisagés et la capacité des équipes à tisser de nouvelles relations partenariales et à s’adresser aux communautés de professionnels et aux habitants des QPV ;
- l’articulation avec les enjeux identifiés de la politique de la ville ;
- l’inscription territoriale du projet ;
- le renouvellement des propositions.
- Date limite de dépôt des dossiers :6 juillet 2025, 23h59 (heure de Paris). Aucun dossier ne pourra être déposé ou pris en compte après cette date.
- Annonce des résultats : septembre 2025.
- Pour accéder au formulaire en ligne, cliquez sur le bouton "Accéder au formulaire" en bas de page.
- Connectez-vous ou créez un compte, puis laissez-vous guider.
Une question ?
Pour toute question sur le programme qu(art)iers en Hauts-de-France, vous êtes invités à vous adresser à :
Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) Hauts-de-France
Pôle Publics, territoires et industries culturelles
ptic.drac.hauts-de-france@culture.gouv.fr
1-3 rue du Lombard, 59041 Lille
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